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Où va le monde arabe ?
Publié dans Horizons le 14 - 04 - 2013


Un constat d'abord. L'antipathie entre communautés sunnites et chiites prend de l'épaisseur. Elle est, de l'avis des Américains, l'axe autour duquel la politique s'organise au Moyen-Orient. Comment en est on arrivé là ? Les explications vont de l'invasion américaine de l'Irak au « printemps arabe » en passant par le conflit syrien et les rivalités existant entre l'Iran et les pays du Golfe pour exercer un leadership sur le monde musulman. Sabrina Mervin, une islamologue, estime qu'il faut remonter aux années 70 pour comprendre ce qui se « voit » actuellement dans la région. « Le réveil chiite débute dans les années 1970, avec l'apparition de mouvements islamiques chiites organisés en partis modernes à référents islamiques, en Irak et au Liban » dit-elle. « La grande différence avec les mouvements sunnites qui les avaient précédés, c'est qu'ils furent fondés et dirigés par des clercs issus de la hiérarchie chiite et non par des intellectuels », ajoute l'islamologue. Puis il y eut, en 1979, la révolution iranienne qui tenta de s'« exporter » vers les pays musulmans, notamment ceux qui ont des chiites (Bahreïn, 75% ; Irak, 54% ; Koweït, 30% ; Liban, 30% ; Emirats, 27% ; Qatar, 20% ; Arabie-Saoudite, 10% ; Pakistan, 20% et Afghanistan (20%) ; la chute du régime irakien qui a permis aux chiites d'arriver au pouvoir par les urnes, la peur des régimes arabes de « l'arc chiite » et cette guerre sourde que se livrent l'Arabie Saoudite et l'Iran pour dominer la région. « L'autre facteur d'accroissement des tensions chiites-sunnites est la crise syrienne, estime Sabrina Mervin. L'Arabie saoudite et le Qatar d'un côté, l'Iran et le Hezbollah de l'autre y mènent leur lutte d'influence. Si le régime de Bachar Al Assad s'effondre, l'axe chiite (Iran-Irak-Syrie-Hezbollah) suivra. D'où tous ces moyens mis à la disposition des rebelles syriens, y compris le Front al-Nosra, un groupe affilié à Al-Qaïda. « L'agenda, tout d'abord national syrien, est devenu régional » explique Mathieu Guidère, professeur d'islamologie à l'université de Toulouse-Le Mirail. « Unifiées, les deux organisations ne cachent pas leur souhait de voir la Syrie devenir un Etat islamique » dit-il, estimant que le conflit syrien qui alimente les schismes pourrait pousser plusieurs pays à « se diriger vers l'inconnu ». Comme le Liban, la Jordanie. Voire à une guerre de religions comme en Egypte où les coptes accusent le pouvoir de « négligence » et de « non assistance » à communauté en danger. « Il n'y a pas une nuit depuis 1977 où je n'ai pas rêvé de voir le régime de Bachar tomber mais aujourd'hui, paradoxalement, j'ai assez peur qu'il ne tombe vite » avoue Antoine Sfeir, un politologue, spécialiste du monde arabe. Dans le Golfe, écrit Pierre-Jean Luizard, directeur de recherche au CNRS, les monarchies, à majorité sunnite, devraient apprendre à compter avec leurs chiites qui « ont entamé des marches d'émancipation » et à cesser de voir derrière toute contestation chiite, une « cinquième colonne » de l'Iran. Il est vrai que lorsque le soulèvement populaire a commencé à Bahreïn en février 2011, sunnites et chiites sont descendus ensemble dans les rues. Mais depuis on a divisé pour « régner ». Sara Souissi, une sociologue tunisienne, jure, la main sur le cœur, que la confrontation sunnites-chiites n'existe pas. Pour elle, l'explication est à chercher dans la soif de démocratie, la cassure sociale, le besoin de modernité des sociétés arabes et musulmanes. Où va le monde arabe ? Le sait-il lui-même ? Pas sûr.

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