Durant ces nuits d'été l'animation au théâtre de plein air de Sidi Fredj se poursuit non stop. Bien souvent à l'affiche de chaque jour figurent plusieurs chanteurs. Pour la vedette libanaise de la chanson du Moyen Orient, Assi El Helani, la scène du Casif lui été consacrée exclusivement pour son concert et pour lui seul ainsi que pour les musiciens de son orchestre. Le public algérien est venu nombreux à son rendez-vous. Composé essentiellement de familles il a ainsi manifesté son intérêt pour la qualité de l'art musical et aussi pour marquer sa sympathie à l'égard de la personnalité de ce chanteur vedette venu du Liban. Il faut dire que sur le plan musical et celui de l'interprétation de la chanson, les spectateurs ont été comblés. L'orchestre composé de vingt musiciens, en tenue sombre, a joué de façon à faire vivre en commun, le romantisme sauve de la chanson du Moyen-Orient avec des rythmes puissants, fortement marqués. Pour cela, les instruments traditionnels comme le luth ancien, la flûte, les percussions populaires en nombre impressionnant, côtoyaient les instruments modernes, les guitares basses, la batterie, les synthétiseurs, les violons. Le légendaire tambour du folklore libanais ne pouvait être absent lors de ce concert. L'intervention par intermittence de celui-ci avec ses cadences fortement rythmées était l'occasion d'exécuter sur scène les figures de danse, propres aux danses populaires du Liban, des danses entraînantes que reprenaient avec enthousiasme les spectateurs debouts sur les gradins. Assi El Helani, ému et touché par un public chaleureux algérien a donné le meilleur de lui même. Il retrouvait cette intense chaleur de l'accueil que lui avait réservé les Sétifiens la veille, au cours de son concert au Festival de Djemila. Assi El Helani n'arrêtait pas d'exprimer son bonheur de se trouver en Algérie. Sa reconnaissance était sans borne. Il est un habitué des Festivals de Djemila et Timgad. C'est un chanteur engagé où la cause palestinienne est un thème courant dans son répertoire. En Algérie et en juillet 2006, au plus fort de la guerre du Liban, pays solidaire il s'est produit gratuitement manifestant sa gratitude. Le festival de Djemila a pris le nom de celui de Baalbek, empêché d'avoir lieu par la guerre. Aussi cette star de la chanson arabe n'a-t-elle pas hésité à inclure dans son répertoire un chant émouvant où, dans un texte sublime, il glorifie la Révolution de Novembre. Il a voulu encore être plus près du public algérien. Il a clôturé avec une note de gaîeté son récital en entonnant avec des rythmes soutenus un air populaire de notre terroir musical, ‘'Abdelkader ya Boualem''. Assi El Helani a acquis une large notoriété dans le monde arabe. Pour sa voix forte et mélodieuse on l'appelle “Le vent des montagnes”. • Un geste noble : La famille Badache offre notre emblême national à Assi El Helani Quand Assi El Helani a commencé les premières mesures musicales du chant glorifiant la Révolution de Novembre, la famille Badache au complet, dont l'épouse est d'une famille de moudjahiddine. Les trois enfants, Sarah, Yasmine et Youcef, ont tout de suite offert à l'artiste évoluant sur scène notre emblème national. «Nous avons voulu effectuer un geste noble en lui offrant notre drapeau», déclare le père de famille Hamid Badache. Yasmine, elle, a bien apprécié son interprétation du patrimoine musical libanais, notamment le titre, Houara. Sarah plus jeune a connu Assi El Helani dans les émissions de la chaîne de télévision “Rotana”. Toute la famille Badache était ravie de son geste mettant en valeur l'idéal élevé de patriotisme animant tout Algérien.