Djoua Mohammed est un artiste peintre diplômé des écoles des Beaux-Arts de Mostaganem et d'Oran. Il a, à son actif, plusieurs expositions individuelles et collectives. Ce fou de la plume de Tipasa, âgé de 39 ans, consacre, depuis trois ans, sa créativité et une bonne partie de son temps à l'animation d'ateliers d'expression picturale. « Les workshops que j'anime porte sur la thérapie par la peinture. A l'instar de la musique, la peinture peut également être un moyen thérapeutique permettant aux personnes souffrantes ou non d'extérioriser leurs angoisses, leurs craintes, leurs sentiments et leurs ressentiments », explique-t-il. Son penchant pour l'art-thérapie, il le doit à Margaret Naumberg, une psychothérapeute américaine qui a, au milieu du siècle dernier, conféré une base scientifique à cette notion, utilisée par ailleurs comme moyen aidant à la guérison des malades atteints de troubles psychologiques à la fin du XIXe siècle. « J'ai lu les travaux de Margaret Naumberg et j'ai trouvé effectivement que dans bien des cas la peinture, qui permet une liberté de mouvement extraordinaire et une expression représentée sous différentes formes et couleurs, peut remplacer l'expression verbale en laissant libre cours à la créativité qui cristallise et rend palpable en quelque façon les sentiments du dessinateur », souligne-t-il. Pour lui, les couleurs ont des symboliques qui renseignent sur l'état d'âme des personnes. « Au contraire des idées reçues, l'utilisation du jaune est un signe de sagesse. Chaque couleur et chaque trait portés sur la toile ont un sens et peuvent refléter beaucoup de choses », explique-t-il. Lors de la sixième édition du Feliv (Festival international de la littérature et du livre de jeunesse), l'une des dernières activités artistiques de Mohammed Djoua est l'animation à Tipasa, plus précisément à la bibliothèque urbaine de la ville, d'un atelier de dessin qui a connu un franc succès. En effet, il a encadré et inculqué les bases de la peinture à de nombreux enfants et jeunes qui ont apprécié ce premier contact avec le monde des arts. Sur les réseaux sociaux de la Toile, les œuvres de Djoua collectent des centaines de « J'aime » et des commentaires d'encouragement des cinq continents.