Le juge Fernando Andreu a ordonné, hier, la mise sous mandat de dépôt du pédophile espagnol Daniel Galvan Vina, gracié par le roi Mohammed VI en même temps que 47 autres prisonniers espagnols. La mesure de grâce a été révoquée par le souverain alaouite à la suite des nombreuses protestations populaires contre cet « acte de clémence » royal. Arrêté lundi dans un petit hôtel de Murcie où il est descendu après sa libération « par erreur », Galva a été incarcéré, mardi soir, à la prison madrilène de Soto del Real sur instruction du magistrat. Il s ́agit d ́une précaution judiciaire dont le but est de prévenir tout risque de fuite du territoire espagnol où il n ́a pas de liens d ́attache. Le mis en cause pourrait être tenté de fuir en raison de la lourdeur de la peine qui lui reste à accomplir, 28 ans, pour avoir busé sexuellement d ́une douzaine d ́enfants marocains dont l ́âge varie entre 3 et 15 ans. Le juge ne s ́est pas prononcé sur la demande d ́extradition formulée contre lui par le Maroc dans le cadre des conventions judiciaires liant ce pays à l ́Espagne. Le magistrat ne s ́est pas non plus prononcé sur la valeur juridique de l ́acte de révocation de cette grâce, attendant de recevoir les documents nécessaires depuis Rabat. Les experts estiment, qu ́en raison de la complexité juridique de la demande d ́extradition formulée par le Maroc, les autorités politiques et judiciaires des deux pays finiront par opter pour l ́accomplissement par le prisonnier de la peine qui lui reste à purger dans une prison espagnole.