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« Awid aylaw », une tradition qui résiste au temps
Coutumes de Kabylie
Publié dans Horizons le 09 - 08 - 2013


La tradition ne s'exerce qu'à la veille de l'Aïd et concerne beaucoup plus les enfants. Des jeunes de moins de 15 ans se livrent à la concurrence pour amasser le plus grand nombre de gâteaux. Tous joyeux, ces enfants, vêtus d'habits neufs et « armés » de torches de fortune, consacrent toute la nuit pour accomplir la « mission ». Couffin à la main, ils partent en groupe et font du porte-à-porte en clamant d'anciens refrains : « Yebba tadjin negh mazal », ou « awid aylaw ». Ils sillonnent le village de bout en bout, créant ainsi une ambiance festive. Toutes les portes leur sont ouvertes. Les propriétaires des maisons leur offrent, sans distinction, des bonbons, des œufs durs, des gâteaux traditionnels, des biscuits et des dattes. Le but de cette tradition, selon le doyen de Tassaft Ouguemmoune « est de lever le deuil sur le village ». Mieux encore ! Dda Ahcen, du village de Tala-n-tazert, indique que la tradition permet à beaucoup de familles de dissiper les malentendus et les rancunes entre les personnes et, parfois, entre les familles. « Lorsque chacun de nous reçoit chez lui les enfants de tout le village, c'est un signe que la paix, la fraternité et la solidarité règnent », précise-t-il. Pour ce vieillard du village d'Ighil N'sedda, « toute la Kabylie doit retrouver cette tradition afin d'en finir avec les rancœurs qui rongent notre société ». Vers 5h00 du matin, les fillettes rejoignent directement leurs maisons alors que les garçons se rassemblent sur la placette du village pour comparer leurs « récoltes » respectives. Ils mangent tout ce qui est succulent et ramènent le reste du « butin » à la maison. L'ambiance nocturne ne s'arrête pas là. Dans certains villages, la visite des cimetières se fait à l'aurore. Des familles entières s'y rendent pour se recueillir à la mémoire des proches disparus. Là aussi, on y distribue des plats et des gâteaux traditionnels. Un vrai festin pour les gourmands qui ne ratent jamais cette occasion ! Ici, on ne met pas les gâteaux dans les sacs, on les consomme sur place. « C'est une manière pour nous de partager nos gâteaux et nos joies avec nos chers aïeux », souligne Saïd. Deux heures plus tard, c'est l'appel du muezzin à la prière de l'Aïd. Le « dars » (leçon) est diffusé à travers les hauts parleurs. L'imam appelle à la réconciliation entre les musulmans, à la paix et à l'altruisme. « Faites plaisir à Dieu comme vous l'avez fait pour vos enfants. Aujourd'hui, c'est l'Aïd et celui qui pardonne est généreux ». A la fin de la cérémonie, les accolades et les embrassades, deviennent maîtresses des lieux. Le jour de l'Aïd à Beni-Yenni et Iboudrarène n'est pas fait uniquement pour des visites familiales. Les femmes font également de l'animation en organisant l'ourar, une sorte de gala, dans les lieux saints des villages ou sur la voie publique. C'est une occasion pour elles de souffler après un mois d'exigences en cuisine, et la chaleur des fours.

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