Depuis 1994 avec la première sonnerie de Nokia, une profusion de sons est alors concoctée au profit d'utilisateurs toujours à l'affût de la moindre nouveauté. Inspirées de générique de séries ou mission de télévision, de films de renom, de morceaux de musique universelle ou encore de faits et agissement du quotidien, ces sonneries reflètent l'état d'âme et la personnalité de chaque utilisateur. L'amélioration des applications technologiques et autres périphériques en l'occurrence le bluetooth, les sonneries sont téléchargées de manière effrénée. Du Beethoven, Makalélé, rire de bébé ou écoulement d'eau, autant d'airs qui ont fait le bonheur des propriétaires de téléphones. Pour l'heure, la sonnerie la plus téléchargée est, d'après certains sites, « Black Pearl (He's a Pirate) » suivie de « Mafiosa 5-Générique », « Nip/Tuck-Pride » et « Dernière danse » ou encore les chansons orientales, notamment celle d'Elysa, ou de films turcs. Certains utilisateurs de cet outil de communication se contentent des sonneries déjà répertoriées dans le téléphone ou sonneries système. C'est le cas de Rafika, maman de trois enfants, qui n'a aucune connaissance dans la gestion du portable. « Ce sont mes enfants qui se chargent de la sonnerie. A partir de celles enregistrées sur le téléphone, ils sélectionnent jusqu'à ce que je trouve un son qui me convienne. Il leur arrive de choisir pour moi et à mon insu. Ils adoptent un air qui m'est étranger alors dès que le téléphone sonne, je mets du temps pour réaliser que c'est le mien », dira-t-elle. Mehdi, 23 ans, est dans son monde. Les TIC n'ont aucun secret pour lui et les sonneries sont changées au fur à mesure qu'une nouvelle est composée et diffusée. Le téléchargement bat son plein. Par câble Data, Bluetooth, Wifi ou infrarouge, tous les moyens sont utilisés pour être au top de la nouveauté et balayer la monotonie. Parmi les sonneries les plus en vogue, le chant religieux et les douaâ. Ce choix est considéré par certaines personnes comme un signe ostentatoire et donc n'a pas sa raison d'être. Pour l'exégète Kamel Chekkat, « le choix d'un chant religieux comme sonnerie pour un portable ne pose aucun problème religieux et ne constitue nullement une gêne. Toutefois, ce genre de sonnerie mérite d'être retiré du répertoire car du point de vue éthique, le musulman n'a pas besoin de se donner bonne conscience », a-t-il affirmé. Ooredoo concocte sa propre sonnerie Les opérateurs de téléphonie mobile excellent en matière de sonnerie et adaptent celles-ci avec les différents évènements qui se présentent. L'opérateur Ooredoo dispose actuellement de trois sonneries qui lui sont propres. Il s'agit de Maak Yal El Khadra (Baâziz), Mazal wakfin (duo Warda-Baâziz) et Kil bareh kilyoum (Baâziz). Pour ce qui est des sonneries du service Ranini, elles ont été divisées en six catégories. Islamique comportant des douaâ, anachid, nassiha, algérienne (variétés, RNB & Rap algeriens, cinéma et TV, rai, musique kabyle, chaâbi et andalou), orientales (égyptien, libanais, khalidji, cinéma et TV), occidentales (Rap et RNB, techno et dance, Pop et Rock, variétés, jazz et soul), foot (équipe nationale, clubs algériens, clubs internationaux) et en sixième position, l'humour comportant des blagues, des canulars, des bruitages et des parodies. Ooredoo, partenaire officiel de la Fédération algérienne de football et de l'équipe nationale, accompagnera les Verts en Coupe du monde 2014 au Brésil. « Dans le cas où une chanson dédiée au Verts serait produite, elle sera certainement intégrée à la gamme de sonneries d'Ooredoo comme l'a été Maak Ya El Khadra, conçue pour le Mondial 2010 », a affirmé le responsable du département des relations publiques et médias de cet opérateur.