Comme je l'annonçais au moment de l'intensité du conflit entre l'Iran et Israël, à la presse algérienne et internationale ( voir Financial Afrik Dakar –New African Londres- et le quotidien gouvernemental arabophone El Massa juin 2025) , du fait du scénario catastrophe sur l'économie mondiale y compris sur la Chine et l'Inde, encore moins la fermeture du détroit d'Ormuz principal circuit des exportations iraniennes, il ne fallait pas s'attendre à une longue durée de de conflit . Ainsi le cours après l'annonce du cessez le feu est revenu à la période antérieure étant coté le 27 juin 2025 à 67,72 dollars le Brent mais en parité du pouvoir achat euro à 57,72 euros, renchérissant pour les pays importants les produits en euros, l'AIE prévoyant une moyenne de 64-65 dollars en 2025 et 60 dollars en 2026 sous réserve d'une stabilisation géopolitique. Les déterminants des cours du pétrole sont nombreux et complexes, mais on peut les regrouper en plusieurs catégories principales : l'offre et la demande, les facteurs géopolitiques, les décisions de l'OPEP+, et les anticipations du marché Premièrement, le premier facteur du prix du pétrole sont les tensions géostratégiques comme en témoigne actuellement les tensions Russie Ukraine et celles Israël entre l'Iran et Israël conjoncturelles comme en témoigne après une flambée du cours du pétrole le retour à un cours d'avant le conflit après l'annonce du cessez et également des crises par le passé lors de la faillite, aux USA des banques liées au monde de la crypto, secteur partiellement régulé qui est depuis le théâtre d'une série de scandales qui a eu des répercussions sur le cours des hydrocarbures Le deuxième facteur est la croissance de l'économie mondiale notamment des pays développés et des pays émergents. Selon la Banque mondiale, le PIB mondial en 2024 est estimé à 105.435 milliards de dollars.et la croissance du PIB mondial devrait se ralentir passant de 3,2 % en 2024 à 3,1 % en 2025 et 3,0 % en 2026. En 2023 le classement décroissant par PIB pour les 10 premiers pays est le suivant : -USA 26.185 milliards de dollars- Chine 21.643 milliards de dollars – Japon 4.385 milliards de dollars – Allemagne 4.120 milliards de dollars – Inde 3.820 milliards de dollars – Royaume Uni 3.479 milliards de dollars – France 2.806 milliards de dollars – Canada 2.326 milliards de dollars -Russie 2.136 milliards de dollars – Brésil 2.029 milliards de dollars Les USA, la Chine et de l'Europe représente plus de 80% du PIB mondial et uniquement les USA/Europe représentent actuellement plus de 40% du PIB mondial qui dépasse le seuil pour une population inférieure à un milliard d'habitants montrant un déséquilibre mondial encore que nous assistons à l'émergence d'un monde multipolaire avec la percée des BRCS+ représentent avec les nouveaux partenaires 40% du PIB mondial pour plus de 50% de la population mondiale Le troisième facteur est ,l'action de l'OPEP+ : réduction ou augmentation de la production : les treize membres de l'OPEP sont l'Algérie, l'Angola, l'Arabie saoudite, le Congo, les Emirats arabes unis, le Gabon, la Guinée équatoriale, l'Iran, l'Irak, le Koweït, Libye, le Nigeria et le Venezuela. Les 10 autres pays membres de l'OPEP+ sont l'Azerbaïdjan, le Bahreïn, le Brunei, le Kazakhstan, la Malaisie, le Mexique, Oman , le Soudan , le Soudan Sud et la Russie, principal acteur . Selon l'Agence internationale de l'Energie, l'OPEP représente 34% de la production mondiale et l'OPEP+ plus de 50%, cet accroissement étant due essentiellement à la Russie Le quatrième facteur est le poids des USA qui sont l'un des plus grands producteurs mondiaux d'hydrocarbures grâce au pétrole et gaz de schiste. Du côté de l'offre, nous assistons à une hausse plus rapide que prévu de la production de pétrole (non conventionnel) aux USA qui a bouleversé toute la carte énergétique mondiale, étant passé de 5 millions de barils/jour il y a une quinzaine d'années à 13 millions de barils jour moyenne de 2024 . Selon The Telegraph, les Etats-Unis devraient pénétrer fortement le marché mondial avec des quantités sans précédent de gaz naturel liquéfié (GNL). 30 projets sont en cours de réalisation, grâce au gaz de schiste pesant ainsi sur le marché mondial du GNL. Le cinquième facteur est l'entrée de nouveaux producteurs notamment en Afrique aavc les importantes réserves de pétrole-gaz devraient avoir une part significative de la production mondiale dans les années à venir, avec une production prévue en augmentation entre 13 et 15% des réserves mondiales, et cette part est susceptible d'augmenter d'ici 2040. Il faut prévoir le retour à terme de certains producteurs pénalisés par des conflits internes ou de sanctions internationales ,comme 'Irak : En nous en tenant à l'Afrique la Libye, sous réserve d'une stabilisation politique qui dispose du premier réservoir de pétrole en Afrique,( pour le gaz en Afrique c'est le Nigeria 5300 milliards de mètres cubes gazeux suivi du Mozambique 4000) des réserves de 44 milliards de barils de pétrole et plus de 1500 milliards de mètres cubes gazeux, pour une population ne dépassant pas 6,5 millions d'habitants, pouvant facilement produire plus de 4 millions de barils/jour. Sans oublier le importantes réserves de l'Ile de la Tortue contrôlé conjointement par le Sénégal et la Mauritanie qui avec la Libye devraient augmenter substantiellement leurs exportation du direction de l'Europe, le projet des gazoducs Nigeria Eutrope étant toujours en gestation Le sixième facteur ce sont les nouvelles découvertes dans le monde en offshore en Méditerranée en Afrique et en océan Arctique où si on rapporte ces calculs à l'échelle mondiale, l'Arctique contiendrait 13 % des réserves de pétrole et 30 % des réserves de gaz naturel mondiales, expliquant en partie les tensions au niveau de ces régions, leur exploitation étant fonction du coût élevé. En Afrique, le Mozambique (plus de 4000 milliards de mètres cubes gazeux de réserves) pourrait être également le troisième réservoir d'or noir en Afrique. Le septième facteur ,ce sont les fluctuations des stocks américains mais également chinois les fluctuations des monnaies notamment le duo euro dollar om par exemple le cours du Brent au 19 juin 2025 est de 77,31 dollars mais de 67,13 euros renchérissant les importations en euros. A l'avenir sous l'impulsion des Brics et notamment de la Chine avec des réserves de change de 3140 milliards de dollars, la création de la banque de développement des transactions entre certains pays, du pétrole et du gaz pourraient se faire, en roubles russes et surtout en yuan chinois. Le huitième facteur , le plus déterminant , ce sont , les politiques de la transition énergétique pour un nouveau modèle de consommation énergétique mondial qui influe sur les prix des hydrocarbures transitionnels. D'ici à 2030/2050, nous devrions assister à des investissements massifs dans le cadre de la transition énergétique- efficacité énergétique et énergies renouvelables dans toutes ses variétés dont le développement du solaire, de l'hydrogène vert, bleu et blanc dont l'Afrique a d'importants avantages comparatifs et les grandes compagnies devraient réorienter progressivement leurs investissements dans ces segments rentables à terme, les industries de la vie pour reprendre l'expression de Jacques Attali. Car, si les Chinois, les Indiens et les Africains, chacun pesant 1,4 milliard d'habitants, avaient le même modèle de consommation énergétique, il faudrait cinq fois la planète. En conclusion, les réserves mondiales de pétrole prouvées sont estimées à environ 1732 milliards de barils , ce qui représente environ 52 ans de production mondiale au rythme actuel et en 2024 contre 2023, 102,2 millions de barils, le Moyen Orient totalisant 60% des réserves de pétrole dont les deux principaux pays sont l'Arabie Saoudite 267 milliards de barils et l'Iran 160 milliards de barils et en dehors du Moyen Orient , nous avons le Venezuela , les USA et la Russie, le Moyen-Orient possédant 871 milliards de barils. Les réserves de gaz naturel dites « prouvées » dans le monde se chiffrent à environ à 188,1 milliers de milliards de m3, avec la dominance de la Russie 34.000 milliards de mètres cubes gazeux, suivie d l'Iran 32.000 et le Qatar 22.000 le Moyen Orient, possédant plus de 40% des réserves de gaz naturel.au niveau mondial. Les tensions au Moyen Orient ont montré l'importance du détroit d'Ormuz contrôlé par l'Iran qui constitue une des principales voies de navigation connectant les pays pétroliers du Moyen Orient avec les marchés asiatiques où environ 25/30% des produits hydrocarbures y transitent quotidiennement qui s'ajoutent aux tensions en Mer rouge où 12 % du commerce mondial de marchandises ,qui concentre 30% du trafic mondial de conteneurs et environ 8% de produits pétroliers, qui ont fait augmenter le coût du transport maritime du transport de 15 à 20%. Pour terminer, sans parler du petro-gaz de schiste, 3eme réservoir mondial,19800 milliards de mètres cubes gazeux ( dossier complexe supposant un consensus social , réalisé ma direction pour le gouvernent en 2015 sous le titre opportunités et risques 980 pages assisté des dirigeants du ministère Energie et de Sonatrach) tout investisseur surtout USA exigeront l'assouplissement de la règle 49/51% pour l'exploitation du gaz de schiste , n'existant pas de sentiments dans les affaires, du fait de lourds investissements, business-business , ne devant pas confondre lettre d'intention et contrat définitif, signalons qu'en 2024, l'Algérie possède entre 10/12 milliards de réserves de pétrole , 2400 milliards de mètres subies gazeux traditionnel .exportant entre 450.000/500.000 barils jour et environ 50 milliards de mètres cubes gazeux, la consommation intérieure fluctuant entre 45/50% nécessitant un accroissement de la production et donc d'importants investissements dans le Mix énergétique dont les énergies renouvelables pour couvrir une fraction de sa consommation intérieure en plus d'une politise ciblée axée sur l'efficacité énergétique, , pour un doublement de ses exportations prévues de 100 milliards de mètres cubes gazeux mais pas avant horizon 2028/2030 ; [email protected] Abderrahmane Mebtoul Pr des universités, Dr d'Etat