Femmes. Au pluriel. Quatre dames capitaines de leurs équipes respectives. Nuance, je voulais dire capitaines de leurs... pays. Décideuses au sommet de chacune de leur nation. La présidente brésilienne, Dilma Rousseff, la présidente argentine, Cristina Kirchner, la chancelière allemande, Angela Markel, et la reine Maxima de Hollande. Leurs équipes nationales ont été dans le carré d'as et y restent malgré les défaites du Brésil et de la Hollande qui se sont croisés ce samedi (hier) pour la 3e place sous la direction de Haïmoudi, l'Algérien. Aujourd'hui, ce sera la finale Allemagne-Argentine, pour une « belle », après celles de 86 et 90. Maradona a détruit tout le monde en 86, l'Allemagne y compris en finale. En 90, Maradona a été « naïf » devant la « ruse », le vol de Vœller qui a provoqué un penalty en plongeant dans la surface argentine. Ce soir, Messi fera-t-il autant que Diego (1986) et Kempes (1978) ? Les deux « chefs » Angela Merkel et Cristina retiennent leur souffle même si, finalement, la présidente argentine ne sera pas au Maracana pour une rhinopharyngite aiguë mais fera l'effort pour recevoir Poutine en visite dans la région. La semaine prochaine, Cristina sera à... Brasilia pour le sommet des pays émergents du Brics. Là, elle pourra répliquer à Rousseff qui pense déjà aux (à ses) élections en octobre prochain. Mais tout dépendra pour Cristina du résultat que Messi signerait. Ce soir, après le match pour la 3e place, tout le monde se demande quelle équipe (Argentine ou Allemagne) supporteront les Brésiliens, les Cariocas de Rio de Janeiro. Historiquement, l'Argentine est le meilleur ennemi du Brésil. Le contraire est réel aussi. Mais là, le Brésil souffre encore des « 7 coups » allemands. Passons pour revenir à ces grandes quatre dames dont deux d'entre elles sont sûres d'être présentes, la patronne du Mondial, Dilma Rousseff, et la fan de la Mannschaft, Angela Markel. Que se diront-elles avant le match Argentine-Allemagne ? Merkel va sûrement, protocole et bienséance obligent, « consoler » Rousseff du « Mineirazo » causé au Brésil par la bande à Joachim Löw. La présidente brésilienne va sourire (jaune ?) dans son beau tailleur et pourrait même souhaiter bonne chance à l'Allemagne dans un chuchotement. Rousseff ne va pas supporter l'Argentine mais au fond, elle voudrait peut-être pour se « venger » croire en Messi pour que le trophée reste dans la région. Spéculations, pas plus. Sinon, bonjour les commérages. Fuyons ce surf à la limite de l'incident diplomatique avec un brazuca glissant en temps de mousson. Quatre femmes dans le carré d'as et pour y apporter des couleurs chatoyantes même si au finish de la 3e place et de la finale, il coulera des larmes de joie et d'amertume. Surtout pour les « barrabravas » (extras) qui seront des milliers derrière le « Messi ». Neymar, l'étoile « brisée » d'un peuple, dit soutenir ses coéquipiers du Barça (Messi et Mascherano) et non l'Argentine. C'est-à-dire le jour oxymore que NjR (Neymar) maîtrise pour éviter une position « radicale ». Mais Muller et Klose, eux, ont pensé que l'Algérie était plus forte que le Brésil et nombre de pays sud-américains. L'Argentine aussi ? Sera-t-elle à son tour « mangée » par la Nationalmaschaft ?... de cette machine nommée Merkel, devenue mère de la grande Allemagne venue à Berlin en novembre 89 depuis la ville de... Dresde que ses parents et elle-même, originaires de Hambourg, ont rejointe en 1954. Horizons était présent à cette date dans le Berlin encore « squatté » par les puissances de... 1945. Ce soir, les quatre femmes, même à distance, joueront aussi à la politique. A leurs aises. Maxima Zorreguieta, la reine de Hollande, y compris, elle qui est de cœur et de sang argentins et de robe orange des Pays-Bas en rencontrant le roi à l'université aux USA. Un mondial qui finira comme ceux de 86 et 90 avec d'autres génies argentins et allemands. Vingt-quatre ans après Rome, Rio va-t-elle recevoir le couple (un Allemand et une Argentine) qui se sont connus en finale à Mexico en 86 et qui ont célébré leur mariage en 1990 à Rome ? « Aujourd'hui, presque en chœur, nous deux, avons deux coupes chacun, celle de Maradona et de Vœller », avaient-ils lâché devant quelques journalistes (Horizons, APS, ENTV) vers 22 heures, le 8 juillet 1990. S'ils sont encore ensemble, ce soir, ils auront trois coupes du monde, germano-argentines. Adidas pense déjà comment appeler le ballon du mondial russe en 2018.