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Amar Seghir renaît parmi les siens
Hommage à un ancien « oublié »
Publié dans Horizons le 11 - 08 - 2014

La maison de jeunes du village et l'école primaire qui porte le nom Mokrane Ali Ziane ont abrité, les 7 et 8 août derniers, une série d'activités culturelles et sportives en l'honneur du chanteur et interprète Amar Seghir. Même s'il avait fait très chaud durant la journée, les soirées furent clémentes pour une assistance venue nombreuse de tous les coins du pays et même de l'étranger. Les étoiles n'étaient pas uniquement au-dessus des têtes dans la cour archicomble de l'école primaire juchée à 1.100 m d'altitude. Elles étaient là, à nos côtés. L'animateur Slimane Belharet avec son verbe facile a mis tout le monde à l'aise. Sa manière de présenter les chanteurs qui se sont succédé sur la petite scène fut très applaudie durant les deux soirées. Prenant la parole à l'entame de « la fête », le premier magistrat de la commune d'Iboudrarène, Abdeslam Lakhal, dira que « Dda Amar Sghir mérite tous les honneurs. C'est l'une des fiertés de notre commune ». Hassen Outoudert, l'un des fils d'Amar Sghir, a ensuite admirablement interprété la chanson de son père « S'lam allah fellawen a yidurar n'Djardjer » (Montagne de Djurdjura, je vous salue). « L'art coule dans le sang des Outoudert », commente l'un de visiteurs. Mouloud Aït-Hamou, membre très actif dans le mouvement associatif, sportif et culturel, a retracé ensuite par des vers, le parcours d'Amar Sghir. Le rendez-vous a rassemblé plusieurs artistes, toutes générations confondues, venant des localités voisines (Yatafen, Beni-Yenni, Ouacifs, Tizi Ouzou, Azazga). Tous ont souhaité rendre hommage à l'artiste de son vivant. L'initiateur de cette manifestation, Abdenebi Oularbi, a affirmé que cette idée a mûri il y a une vingtaine d'années. « Nous voulions rendre hommage à Amar Sghir en 1994 et comme la situation sécuritaire ne le permettait pas, le destin a voulu que l'hommage lui soit rendu 20 ans plus tard », a-t-il déclaré. « Tout le village a participé à la réussite de cet événement. Les habitants du village de Tala-n'tazert brillent dans les moments difficiles », nous a-t-il confié. Le président de l'APC d'Iboudrarène et le directeur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou ont également prêté main forte pour la réussite de l'hommage à l'auteur de la chanson « Je vois tes yeux qui brillent ». Vers la fin des festivités, Oularbi nous a confié qu'il a réalisé un souhait. « Maintenant, je peux mourir en paix », dit-il. Et d'ajouter : « C'est un honneur pour moi de réaliser cet hommage à un chanteur propre et intègre. » Plus d'une trentaine d'artistes de renom ont répondu favorablement l'appel du comité d'organisation. Ouazib Mohand Ameziane, Ali Meziane, Salah Aït-Ziane, Djaffar Aït- Menguellet, Nacer Ouathmane Mohamed Chemoune, Makhloufi et autres ont subjugué le public présent jusqu'au petit matin. En plus des deux soirées artistiques, des pièces théâtrales, des expositions-ventes de l'habit traditionnel ont été organisées. La distribution des prix, des médailles et des attestations de reconnaissance à tous les participants au marathon ont clôturé la conviviale manifestation.
Qui est Amar Sghir ?
De son vrai nom Amar Outoudert, le chanteur est né le 27 septembre 1943 à Tala n'tazert. Il y a vécu jusqu'à l'âge de 12 ans et part par la suite en France où il suit un stage de menuiserie à Paris. A l'âge de 16 ans, il a commencé à participer au combat de la Fédération de France du FLN (1957-1959) en plein cœur de Paris en assurant le rôle de collecteur de fonds avant de débarquer en Algérie en compagnie de son père, Mohamed, activiste arrêté plusieurs fois à Vincennes et tous deux regagnent Sidi Aïssa (M'Sila) par mesure de sécurité. Son premier passage à la radio fut en 1959 dans l'émission « Chanteurs amateurs » réalisée par feu Cheikh Noureddine. Il a participé avec une chanson de Slimane Azem « Oh a yatmourthiw, lgharva thadjrah Ouliw ». Passionné de musique et de chanson, son père lui offrira, en 1960, un mandole et commença à fréquenter la radio et composer des chansons sous la direction de Medjdoub, chef d'orchestre. Après avoir enregistré 12 chansons à la radio, Dda Amar passe du statut amateur à celui de professionnel affilié à la Sacem, Société d'auteurs compositeurs et éditeurs de musique. « J'ai travaillé dur pour faire ces chansons le plus rapidement possible tel que le maestro Mohamed Medjdoub me l'avait proposé », dira Amar Seghir. En 1962, il s'inscrit au conservatoire du chaâbi pour prendre des cours pendant deux années chez Cheikh M'Hamed El-Anka. Ayant un penchant pour le théâtre, il a intégré aussi l'école de comédie arabe entre 1963 et 1966 avec le professeur Allal El Mouhib. Amar Sghir a connu, jusqu'en 1969, un parcours riche dans la chanson. Son oreille musicale, la force du verbe, le jeu de la guitare et surtout sa voix de rossignol et son charisme lui ont permis de s'imposer aux côtés des ténors déjà connus sur la scène artistique. Dda Amar a côtoyé, à Alger, les grands artistes de la trempe de Kamal Hamadi, Slimane Azem, Cherif Kheddam, Akli Yahiatène, Hsissen, Rachid Mesbahi et beaucoup d'autres chanteurs. Il connaîtra, dès 1969, des problèmes de santé qui l'ont contraint de s'éloigner graduellement du domaine de l'art. Il a enregistré une trentaine de chansons que la radio diffuse de temps à autre.


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