Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn a estimé que le Fonds table sur un taux de croissance positif de l'Algérie qui devrait s'établir à 3,8% en 2010 et à 4% en 2011 contre 2,4% en 2009. Profitant de sa participation à un colloque sur les «ressources naturelles et le développement durable» organisé par la Banque d'Algérie, il a appelé à ce que les ressources naturelles soient «utilisées pour pousser en avant le secteur privé qui est encore assez balbutiant». L'économie d'un pays ne doit pas «tourner uniquement sur les ressources issues des hydrocarbures», dira-t-il. Il a parlé du maintien des prévisions du Fonds sur la croissance de l'économie algérienne pour 2011 «si l'environnement mondial s'améliore». Les taux de croissance pour cette année et l'année prochaine, autour de 4%, «est un bon résultat» et serait, sans doute, «un peu mieux l'année prochaine», a déclaré le dirigeant du FMI. Interrogé sur une participation éventuelle de l'Algérie à des émissions obligataires pour renforcer les liquidités du FMI, M. Strauss-Kahn a indiqué que l'appel lancé à Londres de 500 milliards de dollars, en avril 2009, a déjà été bouclé. Plusieurs pays ont répondu favorablement à cet appel dont la Chine. Quant à notre pays, «il pourrait toujours souscrire à une prochaine émission obligataire». Dominique Strauss Kahn n'a pas omis de parler des réformes du système financier international qui a été évoqué par le G20 et dont le débat doit être «étendu aux 157 pays du système financier». La réforme donnera «plus de poids aux pays émergents», estime le patron du FMI. Ce que la réforme de 2008 «n'a pas pu atteindre», a-t-il confié.
