L'Algérie est un pays profondément engagé dans le processus de définition des objectifs de développement durable pour le post-2015, a déclaré la coordinatrice du système des Nations unies et représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) à Alger, Cristina Amaral, dans un point de presse à l'occasion de la célébration de la journée des Nations unies. Une journée qui se tiendra sous le signe, « l'Algérie et les Nations unies : un enrichissement mutuel ». « Nous avons choisi la thématique de l'innovation pour célébrer cette journée. Nous considérons que dans un pays à revenu intermédiaire comme l'Algérie, les Nations unies interviennent comme un réseau d'enrichissement et d'expertise. L'Algérie a énormément d'acquis dans le cadre de ce partenariat étant donné qu'elle a déjà atteint pluiseurs quelques objectifs du millénaire. Elle est en bonne voie pour atteindre les autres », a-t-elle précisé, ajoutant que notre pays est considéré également comme une « référence pour différents pays en voie de développement ». Que fait l'organisation des Nations unies dans un pays comme l'Algérie ? « Nous travaillons dans les domaines de la gouvernance, du développement économique et social, dans le secteur humanitaire dont l'appui aux réfugiés sahraouis à Tindouf. Nous voulons transformer cette année ce partenariat et lui donner un nouvel élan en accompagnant les plans ambitieux du gouvernement dont le plan quinquennal et le projet concernant la réalisation des objectifs du millénaire », a-t-elle fait savoir. Elle est aussi présente en Algérie pour mettre en application des programmes d'appui au profit des institutions nationales. « Nous ne faisons pas du monitoring ou du suivi. Nous assumons un appui aux institutions nationales pour pouvoir intégrer une approche basée sur les droits de l'homme », indique-t-elle. L'organisation des Nations unies est présente en Algérie avec 14 agences implantées dans différentes wilayas du pays. Elle vise également le partenariat inclusif avec le gouvernement. Elle souhaite élargir ce partenariat à la société civile et au secteur privé. Mme Amaral a évoqué, à titre d'exemple, les actions entreprises concernant la lutte contre la violence contre les femmes. D'ailleurs, le 25 novembre, une campagne de sensibilisation sera entamée dans ce sens en partenariat avec le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. Selon Cristina Amaral, « l'Algérie a franchi des pas très importants dans ce domaine notamment avec l'élaboration d'une nouvelle loi ». La conférencière a précisé que l'organisation des Nations unies vise notamment à accompagner les attentes de ses partenaires avec une expertise de très haut niveau. Elle veut également approfondir la plateforme de la coopération sud-sud pour internationaliser l'expérience algérienne. « L'Algérie a fait beaucoup pour ses voisins et pour l'Afrique et cela doit être connu de par le monde. Les acquis de ce pays sont multiples mais la route est encore longue », a-t-elle tempéré. Formation de 700 jeunes dans des secteurs stratégiques A titre illustratif, Mme Sueli Giorgetta, manager en charge des systèmes d'innovation, a présenté le projet « Ibtikari » lancé dans le cadre d'une coopération entre l'Unitar et le gouvernement algérien. Il s'agit d'un programme de formation et d'accompagnement à l'entrepreneuriat destiné à 700 jeunes diplômés algériens dans des secteurs à forte valeur ajoutée comme les technologies de l'information, le tourisme, l'agriculture, la pêche, les énergies renouvelables, l'industrie automobile, la transformation des produits agricoles, le bâtiment et l'environnement. Le programme de formation se déroulera à partir du mois de décembre 2014.
