Le Conseil interministériel, réuni jeudi dernier au siège de la Ligue arabe au Caire, a essentiellement évoqué la cause palestinienne, le rapport du secrétaire général sur le terrorisme et les derniers développements survenus en Libye, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Dans une déclaration à l'APS en marge des travaux du Conseil interministériel arabe, Lamamra a souligné que sa participation à la réunion intervenait suite à la visite du président palestinien Mahmoud Abbas en Algérie et sur orientation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui réaffirme, à chaque occasion, le soutien indéfectible de l'Algérie à la cause palestinienne et aux démarches de l'Autorité palestinienne visant à conforter son rôle et ses actions et à élargir sa marge de manœuvre dans les foras internationaux. « Tel était l'objectif escompté du projet de décision soumis au Conseil de sécurité, lequel pourrait être soumis de nouveau lorsque les conditions de son succès seront réunies. Il s'agit de mettre fin à l'occupation israélienne des territoires palestiniens et, par conséquent, de consacrer les droits nationaux inaliénables du peuple palestinien à l'autodétermination et à l'établissement de son Etat indépendant avec pour capitale Al-Qods », a précisé Lamamra. « La réunion s'est penchée sur un autre point tout aussi important, celui du rapport du secrétaire général de la Ligue arabe sur le terrorisme et ses incidences sur la sécurité nationale dans les pays arabes », a fait savoir le ministre. « Ce point revêt une grande importance eu égard à la situation qui prévaut dans le monde arabe et ailleurs, et à ce qui est attribué injustement à notre religion », a-t-il précisé. « Il est impératif de prendre des mesures collectives sur le plan arabe, à l'exemple de la position algérienne qui prône la modération et la tolérance, et cela pour garantir la dignité et la protection des communautés arabes, à leur tête la communauté algérienne résidant en Europe », a-t-il souligné. « Tout en rappelant la nécessité pour les ressortissants algériens et ceux d'origine algérienne de respecter les lois des pays hôtes, nous insistons également sur l'impératif respect des droits de ces derniers, y compris leur droit de préserver et de défendre leur identité », a expliqué le chef de la diplomatie algérienne. « Cette position ferme dans la politique de l'Algérie et dans ses relations avec ses partenaires européens est partagée par les pays arabes frères qui se joignent à nous pour lancer ce message à l'adresse de l'Europe », a souligné Lamamra, appelant par la même à « faire front uni contre les attaques irresponsables et inacceptables contre le Prophète Mohamed (QSSSL) par des moyens civilisés basés sur la rigueur et le respect mutuel des symboles et convictions de toutes les parties, à leur tête nos convictions fortement ancrées quant à la pertinence des préceptes de notre religion. »
