Les ministères des Ressources en eau et de l'Agriculture ont procédé, hier, à l'installation, à Alger, d'un comité de pilotage chargé du suivi de la mise en œuvre de ce programme qui s'inscrit dans le cadre du plan quinquennal 2015/2019. Le projet est à la fois « important » et « stratégique », a souligné le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib. Il affirme avoir demandé aux cadres des deux départements de travailler en étroite coordination pour dégager au moins trois scénarios possibles de mise en œuvre du programme avant qu'il ne soit présenté au gouvernement. Et le ministère de l'Agriculture d'en citer deux. Soit, il sera procédé à la réalisation du projet dans sa totalité et d'un seul coup, soit d'une manière progressive en fonction des moyens financiers et des possibilités de réalisation. Ce qui reste sûr, affirme Necib, c'est que la décision de doubler les superficies irriguées a été tranchée par le gouvernement. « Tous les moyens sont mobilisés pour sa mis en œuvre. C'est une option stratégique qui rentre dans le cadre de la politique du gouvernement visant à diversifier notre économique mais aussi à assurer la sécurité alimentaire », a-t-il affirmé. Necib a fait savoir qu'un travail d'identification des périmètres irrigués a été fait. Et point d'inquiétude concernant la disponibilité de l'eau potable. « Nous avons pris toutes les mesures qu'il faut. Les besoins en eau potable seront entièrement couverts », a rassuré le ministre des Ressources en eau. Pour sa part, son homologue de l'Agriculture, Abdelwaheb Nouri, a soutenu que le président de la République accorde un intérêt particulier au développement de l'agriculture. Il a soutenu que ce projet, aussi structurant que stratégique, aura à booster davantage la production nationale. Pour lui, il ne fait aucun doute que l'élargissement des superficies irriguées aura pour effet de développer davantage l'agriculture et surtout faire sortir cette dernière de sa « dépendance » au climat. Nouri a indiqué que cette commission aura pour mission de suivre la réalisation de ce projet sur le terrain. « Nous avons fait un grand pas », s'est-il félicité, avant de confirmer que le dossier sera soumis au gouvernement le plutôt possible. La chute des prix du pétrole et l'impact qu'elle pourrait avoir sur la mise en œuvre de ce mégaprojet ne semble pas faire peur aux représentants du gouvernement. Pour eux, les deux secteurs sont « prioritaires » et « stratégiques » et les pouvoirs publics en sont « conscients », rassurent-ils.
