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Palestine le 29 novembre, la dépossession et Yasser Arafat
Publié dans Horizons le 03 - 12 - 2010

Le 29 novembre est une date qui revient chaque année pour rappeler que, quelque part, dans le monde, l'injustice continue d'avancer pour sévir, en bénéficiant de la compréhension de certaines grandes puissances. Une problématique qui date mais qui permet encore et toujours, dans l'impunité totale, à une puissance détentrice du veto bloquant au niveau du Conseil de sécurité, d'être juge et partie. Il en est ainsi de l'Amérique depuis la funeste possibilité qu'elle a donnée au mouvement sioniste mondial de se transformer en «abcès de fixation» au Moyen-Orient au détriment d'un peuple tirant sa légitimité sur la terre palestinienne depuis les Cananéens. En-Nebka, c'est par ce qualificatif désespérant et ruineux que les Palestiniens désignent le malheur qui les a frappés le 29 novembre 1947 lors du partage de leur pays au profit d'une poignée d'aventuriers au nom d'une carambouille juridico-religieuse exprimant la «dépossession».
Une entreprise menée de longue main que Roger Garaudy démontera plus tard, pièce par pièce, pour démontrer le coup de force perpétré, au sein même de la «maison de verre» de l'ONU, par les puissances victorieuses de la Seconde Guerre mondiale, l'ex-URSS comprise, qui a permis à des Sionistes de s'emparer d'une partie du territoire palestinien à leur profit. Pour dessiller les yeux de l'opinion internationale et lui faire comprendre qu'il s'agissait d'une escroquerie perpétrée en son nom, Garaudy n'a pas fait que la dénoncer. Il s'est également intéressé aux autres maux du XXe siècle en particulier les moins visibles à l'œil nu, comme la propagande à travers laquelle les Sionistes se sont fait «un nom» depuis le coup de main en Palestine.
C'est en effet lui qui, après une étude qui s'étendra sur plusieurs années, a publié un livre dans lequel il essaie de ramener à leur juste proportion les chiffres publiés après la Seconde Guerre mondiale, des chiffres livrés pour apitoyer les gens sur le sort qui s'est abattu sur les Juifs et dans le but aussi d'accréditer l'idée du nombre de 6 millions d'entre eux, morts dans les chambres à gaz. L'étude de Roger Garaudy se voulant plus objective, ramène ce chiffre à un million de victimes seulement dans une première version et, dans un second ouvrage traitant du même thème sur Israël, à 7 ou 800.000. Une rectification indispensable pour l'histoire mais au risque indéniable.
Comme on devait s'y attendre, il s'en est suivi une colossale levée de boucliers : dans les synagogues, les médias, les apartés, les plateaux de télévisions, partout, des records de fiel ont été crachés sur le pauvre Roger Garaudy. Alertée, la justice lui intenta une série de procès en diffamation. Pourtant avant de commencer à utiliser la matière recueillie de ses recherches, Garaudy avait pris un soin scrupuleux de recouper ses informations aux meilleures sources qui puissent être. A savoir : des sources juives pour la majorité d'entre elles.Malgré ça, Garaudy en gardera des séquelles durant plusieurs années tant le mensonge et la manipulation l'ont écorché vif. Mais il ne fit pas machine arrière pour autant...
Le mythe «de la terre promise» et les «6» millions de Juifs morts dans les camps de concentration, à l'instar de Garaudy, de plus en plus de gens à travers le monde savent maintenant que leur mort supposée n'a existé que dans l'esprit des entreprises de propagande qui ont monté un tel scénario en épingle.
Aujourd'hui par exemple, de plus en plus de Français admettent effectivement il y a des morts parmi les Juifs sous le régime nazi mais pas autant que l'avance la propagande de Tel-Aviv que s'acharnent à en soutenir encore la «véracité» les lobbies sionistes par le truchement de leur inépuisable système de propagande. Les Français qui ont pris conscience qu'ils ont été manipulés, sont-ils capables de changer de fusil d'épaule ? Certainement pas tout de suite, en tout cas pas tant que les Etats-Unis passent encore pour la plus grande puissance du monde et eux, les Français, continuent d'y croire. Et bien sûr tant que l'ONU, ce machin comme le qualifiait de Gaulle, continue de «fonctionner» pour alimenter sa propre impuissance sinon pour couvrir les crimes perpétrés tous les jours par les Israéliens sur un territoire qui ne leur appartient même pas. Le 29 nombre est toujours une bonne occasion de rappeler les injustices qu'une humanité naïve et conditionnée par les médias continue de traîner derrière elle.
Il y a quelques années, alors que les blessures du massacre de Sabra et Chatila n'étaient pas encore cicatrisée le seront-elles jamais un jour ? Yasser Arafat nous recevait dans une villa à Tunis, Nourredine Khellassi et moi, comme envoyés spéciaux d'un hebdomadaire que nous nous apprétions à lancer et pour lequel il avait accepté le principe de nous accorder une interview avant même la sortie du premier numéro zéro.
Le rendez-vous a lieu à deux heures du matin. Après la photo traditionnelle, on s'est aperçu que Yasser Arafat ne s'était pas préparé à un roulement de questions-réponses, comme des entretiens traditionnels mais à une discussion à «bâtons rompus». Pendant tout le temps où, entouré d'une poignée de ses collaborateurs, il devisait avec nous, du monde entier arrivaient des télégrammes qu'il lisait tout en continuant d'alimenter la discussion. Mais à aucun moment sa langue n'a fourchu ni dévié de sa trajectoire, ne fut-ce que par ricochet, sous l'influence du contenu des télégrammes reçus et qu'il continuait de lire sans jamais les confondre avec la trame de la discussion en cours.
La discussion a duré jusqu'à 6 heures du matin au cours de laquelle furent évoqués plusieurs aspects de la question palestinienne, des aspects historiques et politiques que ce soit sous l'empire ottoman ou le mandat britannique ou plus tard au sein du monde arabe. Le tout, sans jamais donner l'impression d'une fatigue ou de lassitude à l'écoute des propos des autres. Yasser Arafat nous a permis de réaliser une des meilleures interviews jamais accordée par un leader arabe à des journalistes algériens. Compréhensif, grâce à l'intermédiation de son attaché militaire à Alger, Arafat nous a du même coup permis de lancer notre journal en marquant d'une orientation particulière la suite du travail qui nous attendait pour essayer de réussir dans notre activité.
Moralité, le 29 novembre est aussi l'occasion de rappeler que Yasser Arafat a vécu comme il l'avait voulu : en honnête homme politique qui a voué sa vie à rétablir la vérité sur la Palestine, un pays victime d'un acte abject de dépossession. A la fin de la discussion, il se leva pour nous dire au revoir sans cependant oublier de rappeler à ses frères de passage nous en l'occurrence que, quoi qu'il puisse advenir à l'avenir, «la Palestine, du Nord au Sud et d'Est en Ouest, continuera de parler arabe». Convenez que cette phrase à elle seule résonne comme un testament.


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