L'approche régionale définie dans le plan d'action régional de la mise en œuvre de la stratégie Sahel de l'Union européenne pour la sécurité et le développement dans le Sahel, adopté en mars 2014, prend forme. Face aux « phénomènes qui transcendent les frontières », le défi des terroristes dits « combattants étrangers » constitue l'une des composantes du nouveau programme de « lutte contre le terrorisme et la radicalisation du flux » perçue par la vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini, comme « une menace non seulement pour la région mais pour le monde entier ». Une enveloppe de 10 millions d'euros a été allouée pour conforter « l'engagement européen à travailler étroitement avec les pays de l'Afrique du Nord, du Moyen-Orient et les Balkans occidentaux », a souligné dans un communiqué le commissaire européen en charge de la politique de voisinage et de l'élargissement, Johannes Hahn. La première moitié de cette enveloppe sera dédiée à l'assistance technique pour renforcer les capacités des pays partenaires à enquêter, poursuivre et traduire en justice les étrangers qui rejoignent les groupes armés terroristes. La seconde moitié servira à financer les programmes de lutte contre la radicalisation dans la région du Sahel et du Maghreb.
