Le plan de développement et de modernisation de la protection civile, initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a permis à ce corps paramilitaire d'être au diapason des grandes institutions internationales. C'est le constat unanime des responsables et des observateurs étrangers qui ont assisté, depuis près d'une semaine, à la manœuvre nationale Séismex organisée par la Direction générale de la protection civile (DGPC). L'exercice a été clôturé hier à Médéa et à Djelfa après cinq jours d'exercices sur terrain. La manœuvre, la première du genre pour ce corps, a vu la participation de toutes les équipes spécialisées de la protection civile. Elles ont mené des interventions réelles dans les différentes zones sinistrées. Les observateurs étrangers vont établir des rapports d'évaluation sur les capacités des équipes d'intervention. L'équipe mise en place, composée de formateurs et d'encadreurs, va donner son avis au directeur de l'Organisation et la coordination des secours (DOCS) le colonel Mohamed Khellaf. Une copie sur le rapport final d'évaluation sera transmise à la secrétaire générale de la réduction des risques de l'ONU, Margaret Wallström. Des chefs de cellule ont organisé hier des débriefings sur le déroulement de l'exercice sur tous les plans notamment la gestion de la communication. « C'est un stage pratique pour les chargés de communication déjà formés sur la communication de crise et en cas de catastrophe. On va détecter les points forts et les failles afin de les corriger et mieux nous préparer en cas d'une catastrophe réelle », a précisé le lieutenant Nassim Bernaoui. La manœuvre nationale a été également un zoom sur les résultats du plan de développement et redressement de l'institution lancé depuis 2000. « Il a été question d'une véritable remise sur les rails du secteur », avait soutenu le DGPC, le colonel Mustapha El Habiri. Les réformes ont touché tous les domaines. Selon des responsables des corps constitués et observateurs étrangers, aucun domaine n'a été négligé dans ce plan, à travers cette manœuvre notamment la formation spécialisée et les équipements de dernière technologie. Les félicitations du ministre de l'Intérieur Les observateurs français et le représentant de l'Organisation internationale de la protection civile (OIPC) ont souligné la standardisation des équipements des sapeurs-pompiers. « Le matériel est très performant et moderne », ont-ils constaté. De même pour les équipes spécialisées qui reflètent, selon le représentant de la sécurité civile française, la spécialisation de la formation des troupes. « Cela permettra une meilleure efficacité sur terrain ». Il s'agit essentiellement des détachements de renfort aux premières interventions (DRPI) créés suite au séisme de Boumerdès en 2003. Les 44 DRPI qui ont exécuté cette manœuvre ont fait preuve de discipline, d'engagement, de maîtrise et de coordination, selon les observateurs. Les 10.000 hommes qui ont passé cet examen avec succès ont été félicités par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Noureddine Bedoui, qui a inspecté leur camp. « Ce n'est pas facile que ce grand nombre puisse maîtriser une manœuvre de grande envergure, c'est extraordinaire », avait-il déclaré. Même constat des observateurs étrangers qui ont affirmé que « réunir 10.000 sapeurs-pompiers et militaires est une première. On assiste pour la première fois à une manœuvre aussi grandiose. On pense qu'elle est réussie notamment sur les plans organisation et préparation », ont-ils soutenu. Lors de cette manœuvre, les équipes de sauvetage-déblaiement, cynotechnique, du groupement de reconnaissance et d'intervention en milieu périlleux, des plongeurs qualifiés dans le sauvetage aquatique, un groupement aérien, des équipes d'intervention motorisées, des médecins spécialistes en catastrophes et d'urgence, des équipes de prévention et de lutte contre les risques NRBC en cas d'accident nucléaire, radiologique bactériologique et chimique, ont présenté également leur savoir-faire. Grâce à cette opération, la protection civile a réussi à confirmer sa place importante et centrale dans le dispositif de prévention et de lutte contre les divers risques qui menacent la population. Le colonel El Habiri a soutenu que ces moyens humains et matériels permettent au corps de répondre présent. « Il anticipe souvent les s ituations d'urgence ou de catastrophe grâce aux exercices et manœuvres grandeur nature, restreints, régionaux ou encore d'envergure nationale qu'on organise à l'effet de parfaire la préparation des troupes sans parler des manœuvres envisagées dans le cadre des conventions internationales », avait-il précisé.
