La communauté algérienne établie à l'étranger et les étrangers ayant résidé en Algérie ont désormais la possibilité d'obtenir, en un temps record, le certificat de nationalité ou le casier judiciaire. Pour cela, il suffit de se présenter auprès des représentations diplomatiques, ou consulaires du pays d'accueil, muni des documents requis. Un processus mis en place, hier, en présence du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, à la faveur du lancement officiel de l'opération de retrait de l'extrait de casier judiciaire-bulletin n°3- et du certificat de nationalité à partir des représentations diplomatiques et consulaires. Une étape qui s'inscrit dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre de la modernisation du secteur de la justice et l'exploitation optimale des technologies de l'information et de la communication. Trois sites pilotes ont été choisis dans une première étape. Il s'agit des consulats de Strasbourg, Tunis et Barcelone, avant la généralisation de l'opération avant la fin de l'année. Ce qui permettra à la communauté algérienne établie à l'étranger et aux étrangers ayant résidé en Algérie de retirer leur casier judiciaire ou leur certificat de nationalité signés électroniquement. Au-delà de son impact positif en termes d'instantanéité, ce procédé donne à l'administration publique la possibilité de s'assurer de l'authenticité des documents officiels, tout en réduisant les risques de les utiliser à d'autres fins. Pour le ministre des Affaires étrangères, le gouvernement est déterminé à réaliser les engagements pris par le président de la République pour rapprocher l'administration des citoyens résidant en Algérie ou de la communauté algérienne établie à l'étranger. « Le rapprochement de l'administration du citoyen se fait à travers le réseau diplomatique et consulaire, du découpage administratif au niveau national, mais également à travers les occasions formidables que nous offrent les nouvelles technologies de l'information et de la communication », souligne Lamamra, tout mettant en exergue l'impact extrêmement positif de ce procédé sur la vie des citoyens résidant à l'étranger. Selon le chef de la diplomatie algérienne, les trois ministères de souveraineté : Justice, Affaires étrangères et l'Intérieur et des Collectivités locales, continueront de travailler étroitement afin de régler d'autres problèmes auxquels sont confrontés nos compatriotes en Algérie et à l'étranger. Il s'agit entre autres, selon le chef de la diplomatie algérienne, des erreurs dans les documents d'état civil. « Nous travaillons d'arrache pied pour trouver des solutions satisfaisantes pour tous nos compatriotes », a souligné Lamamra. Pour Tayeb Louh, la modernisation de la justice constitue l'une des priorités du président de la République. Il a, à l'occasion, annoncé une prochaine révision des dispositions législatives relatives aux erreurs administratives dans les documents d'état civil. Tout en se référant aux textes de loi, le ministre a rappelé que la législation en vigueur stipule que la correction des erreurs dans les documents d'état civil relève de la compétence de la juridiction d'Alger. D'où la nécessité de revoir certains aspects, à commencer par l''élargissement de ces prérogatives (la correction) à l'ensembles des juridictions à travers le territoire national. Une avancée qui permettra, selon Louh, aux représentations diplomatiques et consulaires de répondre aux doléances de la communauté algérienne résidant à l'étranger sur place.