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Le rêve perdu d'Erdogan
Turquie
Publié dans Horizons le 08 - 06 - 2015


Les derniers sondages, qui ont fait état de la baisse de la popularité d'Erdogan (40 à 42% des intentions de vote contre 49% aux législatives de 2011), sont les signes avant-coureurs du recul d'Erdogan, outre le scepticisme grandissant des Turcs qui se disent majoritairement (77%), selon une enquête publiée en mars dernier par l'Institut de sondages Gezici, hostiles au projet. Les électeurs de l'AKP (Parti de la justice et du développement) ne sont pas en reste. 64% d'entre eux sont opposés aux ambitions nourries de leur chef. Les législatives ont mis fin à ce vieux projet mort et enterré au bout d'un scrutin sentencieux. Les urnes ont décrété la fin de mission de l'AKP, victime du déclin économique et des critiques sur la dérive autoritaire de son président. En remportant seulement 40,7% des suffrages (258 sièges sur 550), le parti majoritaire a vu ainsi fondre presque de moitié son gisement électoral. La perte de la majorité absolue, perçue comme un sérieux revers que le Premier ministre, Ahmet Davutoglu, a tenté de minimiser, complique la donne de la présidentialisation tributaire des 2/3 (367) des 550 sièges pour faire passer une réforme constitutionnelle. Il faudra au minimum un seuil de 330 voix pour permettre la tenue d'un référendum. En outre, ses principaux rivaux, le Parti républicain du peuple (CHP, 25,1% et 132 sièges) et le Parti de l'action nationaliste (MHP, 16,4% et 80 sièges), ont fermement dénoncé le projet, qualifié de « dictature constitutionnelle ». L'échec de l'AKP signifie pour le président du CHP, Kemal Kiliçdaroglu, la fin d'une « ère de répression ». Le « raté » d'Erdogan atteste, aux yeux du chef du MHP, Devlet Bahçeli, du « début de la fin de l'AKP ». Mais la grande percée du parti kurde HDP (Parti démocratique du peuple, 13% et 79 sièges contre 29 en 2011), qui a largement franchi la barre des 10% nécessaires à l'entrée au Parlement, a été vécue comme « une grande victoire ». Lors d'une conférence de presse tenue à Istanbul, son chef de file, Selahattin Demirtas, a estimé que « ceux qui veulent la liberté, la démocratie et la paix ont gagné, ceux qui veulent l'autoritarisme, qui sont arrogants et qui se considèrent comme les seuls détenteurs de la Turquie ont perdu ». Le succès, célébré en fanfare dans le fief de Diyarbakir (sud-est), est à la mesure du déclin de l'AKP électoralement exclu de l'est de la Turquie. Tout autant opposé à l'idée d'une coalition avec l'AKP, le parti kurde relance les incertitudes qui pèsent sur la formation du gouvernement et les craintes d'une impasse politique. Face à cette situation, la chute à son plus bas niveau de la livre turque (perte de 4% par rapport au dollar et à l'euro) est la première conséquence du séisme électoral qui a imposé les mesures d'urgence prises par la Banque centrale, décidant d'une baisse des taux appliqués aux dépôts en devises qui passeront, à partir d'aujourd'hui, de 4% à 3,5% pour le billet vert et de 2% à 1,5% pour l'euro. La Bourse a aussi chuté de 8% avant de se stabiliser à -5,5%. Les marchés connaissent un frémissement inquiétant. Dès lors, l'appel au sens de la responsabilité lancé par Erdogan prend toute sa signification. Dans un communiqué, il a affirmé que « dans ce nouveau processus, il est d'une importance cruciale pour tous les partis politiques d'agir avec la sensibilité nécessaire et d'adopter une attitude responsable pour préserver l'atmosphère de stabilité et de confiance ainsi que nos acquis démocratiques ».

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