Le ministère de la Santé passe à l'action : 150 inspecteurs sont mobilisés depuis une semaine pour une opération de contrôle qui va toucher toutes les cliniques privées, les centres d'hémodialyse, les laboratoires d'analyses et les cabinets médicaux privés des médecins spécialistes. Selon un communiqué du ministère de la Santé, cette opération vise à mettre de l'ordre dans le secteur privé de la santé et « mettre en place une rigueur dans la gestion et l'organisation du secteur ». Le contrôle permettra également de relever les dépassements signalés par des citoyens et mettre un terme aux anomalies enregistrées dans les travaux d'extension et de réhabilitation sans autorisation et le non-respect des normes de sécurité de la mission de l'activité médicale. Les inspecteurs vont également vérifier les cas d'activité illégale, selon la même source qui a signalé que les propriétaires de cliniques privées seront informés de la réglementation et des textes juridiques relatifs à la profession. Il est à signaler que le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, avait ordonné l'inspection des établissements de santé privés où l'on a enregistré des dépassements causant le décès de malades. « Une commission d'inspection, composée d'inspecteurs du ministère de la Santé a été créée il y a deux jours. Ses membres vont entamer l'opération de contrôle des cliniques privées », a affirmé le ministre dans une rencontre avec la presse nationale. Il a indiqué qu'une réunion élargie, regroupant les directeurs et inspecteurs du ministère, a eu lieu, au cours de laquelle, ont été déterminées les missions des travaux de la commission ministérielle qui va agir sur le terrain afin de surveiller et d'enquêter sur l'activité des cliniques privées. Selon le ministre, les inspecteurs du ministère de la Santé effectueront les mêmes procédures appliquées aux établissements publics. « Ceci nous permettra de voir ce qui se passe à l'intérieur des cliniques privées afin de contrôler la situation, d'une part, et d'autre part, d'établir un plan de santé clair et fiable afin de créer une intégration entre les services de l'Etat et ceux du privé en matière de santé », avait-il expliqué.