Une soirée musicale exclusivement dédiée au patrimoine arabo-musulman. Une première partie a été animée par la jeune et talentueuse Meriem Beldi. La seconde a été consacrée à Abbes Righi. Meriem Beldi, belle dans sa toilette, a entamé cette soirée dans la subtilité en charmant son public algérois, déroulant une succession de pièces aux rythmes différents. L'artiste offrira ainsi à l'assistance un programme riche composé de aroubi, hwaza, qçids, et des chansonnettes standards comme « Rah el ghali », « Hakmat », « Ghir li hab s'lahou ». Un clin d'œil aux donations de grands maîtres du chaâbi, auxquels elle rend un émouvant hommage, comme El Hadj M'hamed El Anka, El Hadj El Hachemi Guerouabi, Boudjemaà El Ankis et Dehmane El Harrachi. Ecrits par les plus grands poètes du patrimoine andalou et chaâbi, les textes qu'elle a excellemment interprétés évoquent entre autres la convivialité, l'amour, l'adoration de Dieu, la nature et la pureté de l'âme alternant lyrisme romantique. Le second round a vu un public ravi de voir de si près le jeune talentueux, Abbes Righi, accompagné de son orchestre composé de neuf musiciens : Sofiane Bouchama (derbouka), Fouad Tachour (Tar), Badis Bendjebbar (1er violon), Nabil Taleb (2e violon), Reda Arfa (violoncelle), Toufik Belabid (guitare) et Mohamed Tahar Ayachi (flute). Ils ont interprété un morceau hawzi medh « Nar lahoua gdat fi kalbi », du poète Mohamed Benmssayeb. Il enchaîne par des qçids connus à Constantine tels « Achkoun ayssabar lahbab ». Le public en veut davantage. Abbés Righi est sollicité par un public chauffé à blanc. Le public se saisit alors de son micro, en adhérant à cette belle sollicitaion. Il entonne d'autres morceaux à la cadence des plus énergiques comme « Ana lamdalal », suivi par d'autres tubes du large répertoire aissaoua : « Ya chadli, ya Belahcen ». Les mélodies entraînantes exécutées par les musiciens chevronnés d'Abbes Righi, ont alterné les modes majeurs et mineurs, illustrant les textes interprétés par une gestuelle expressive, pour vivre de l'intérieur l'intensité du moment. Dans la noblesse des sonorités denses des instruments, les adeptes de ce genre musical, présents, ont pris du plaisir à savourer chaque moment du récital dans l'allégresse et la volupté. « Zahitouna, Bravo les artistes ! », lance une jeune dame à l'adresse d'Abbes Righi et de son orchestre. « Cette année encore, comme chaque année d'ailleurs, la salle El Mouggar a drainé un large public venu de partout apprécier un large programme tracé par l'ONCI. Ces mêmes soirées ont permis au public de découvrir divers chanteurs, ensembles et associations musicales algériens, tout en appréciant les musiques contemporaines et anciennes jouées par des troupes venues d'ici et d'ailleurs », s'est réjoui Roufaïda Maabout, chargée de communication à l'ONCI