Une Espagnole et un militant français des droits de l'homme ont été forcés, vendredi soir, par les forces d'occupation marocaines de quitter la ville occupée d'Al Ayoun afin de les empêcher de s'enquérir de la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés, selon le staff médiatique sahraoui. Les militants européens devaient se réunir avec la Coordination des associations sahraouies des droits de l'homme. Ils ont été chassés des lieux par les forces d'occupation marocaines, ajoute la même source, précisant que des policiers et des agents des renseignements généraux marocains en civil ont encerclé le domicile du militant sahraoui Mustapha Dah, le lieu du rendez-vous. Les visiteurs européens ont été informés que le simple fait d'entrer en contact avec le peuple sahraoui dans les territoires occupés du Sahara occidental était contraire aux règlements et lois marocains. Dans ce génocide à huis clos, imposé aux médias internationaux et à tous les observateurs étrangers qu'ils soient membres de la société civile, de la famille humanitaire ou des représentants élus, le déni colonial perpétue les violations systématiques des droits du peuple sahraoui, notamment celui à l'autodétermination et à l'indépendance.