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La 3e session ordinaire du Comité central du FLN s'est déroulée dans la sérénité : « On peut s'exprimer librement au sein du parti » déclare M.Belkhadem
Photo : Makine F. Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem, s'est montré confiant et en forme devant les membres du Comité central lors de la première journée des travaux de la 3e session ordinaire du parti. Il a appelé, jeudi dernier à Alger, les 313 membres présents du CC à faire part « en toute démocratie de leurs visions détaillées sur toutes les questions qui intéressent le parti ». Dans son discours, le SG du vieux parti s'est montré concilient envers les voix discordantes au sein du vieux parti, comme il s'est montré ferme à l'adresse des militants qui ont décidé de parler des problèmes de cette formation politique en dehors du parti. Il a affirmé que cette session était « ouverte à toutes les idées et les visions des membres du comité qui peuvent les débattre en toute démocratie et liberté dans l'intérêt du parti ». M. Belkhadem a déclaré avoir reçu une deuxième lettre des dirigeants de Abderrezak Bouhara et Mohamed Boukhalfa suite à la réponse qu'il a apportée à la première. Les deux dirigeants du parti, a-t-il ajouté, « ont émis le désir de prendre part au débat du parti à condition qu'il soit sérieusement et démocratiquement préparé par une instance neutre ». Le secrétaire général du parti du FLN a appelé les deux dirigeants à exprimer leurs idées lors de cette session dont la séance d'ouverture s'est déroulée en leur absence ou au cours de la prochaine session du Comité central. Il a ajouté que les concernés « peuvent venir débattre de leurs idées et conceptions et le Comité central prendra tout le temps qu'il faut pour épuiser cette question ». M. Belkhadem a relevé, cependant, que lors du 9e congrès « il y avait des craintes de voir le parti se désintégrer », ajoutant que c'est pour cette raison qu'il ne voulait pas convoquer la commission de discipline. « Après le 9e congrès qui nous a réunifiés et qui a renforcé l'unité du parti, le règlement est appliqué dans son intégralité », a-t-il souligné, avertissant ceux qui s'opposent à la démarche de la direction actuelle, en dehors des structures du parti, qu'il n'y a plus de raison pour la clémence quand il s'agit d'atteinte aux intérêts du parti et à son image » et d'ajouter qu'« il ne s'agit pas d'une menace, mais d'un rappel de la nécessité de la discipline au sein du parti qui s'apprête à préparer d'autres rendez-vous politiques importants ». Pour donner une image de parti solide, clore le dossier des « petites querelles intestinales », M. Belkhadem a indiqué que « la fumée qui inquiète, et peut-être réjouit certaines parties, n'est que fumée de feuillage dans le jardin du FLN. Cela signifie que les membres du FLN s'occupent bien de leur maison ». Poursuivant son discours, M. Belkhadem a évoqué l'opération de renouvellement des kasmas du parti au niveau national, affirmant que 95% d'entre elles ont été renouvelées et qu'il ne restait que 47 sur un total de 1594. Il a affirmé que les jeunes ont constitué plus de 47% dans les kasmas à travers le pays. Pour les femmes, le SG se félicite de l'augmentation de leurs nombres dans les bureaux régionaux, mais il relève des insuffisances puisqu'elles incarnent que seulement 6% du total des effectifs. M. Belkhadem s'est également prononcé sur l'Alliance présidentielle. « Nous avons proposé l'organisation d'une conférence des cadres de l'Alliance présidentielle (FLN-RND-MSP), susceptible d'être élargie à d'autres forces nationales et des organisations des jeunes, qui sera tenue à l'occasion de la fête nationale de la Victoire, le 19 mars 2011 », a expliqué le SG du FLN. Au sujet de la participation d'un membre du FLN à la réunion de l'Internationale socialiste, en présence d'un représentant du Parti travailliste d'Israël, M. Belkhadem a rappelé que le FLN faisait partie de cette instance du temps de Houari-Boumediene, de Cherif Messaâdia et de Mohamed-Salah Yahiaoui. « Il y a des partis, amis au FLN des pays des cinq continents du monde, y compris un parti nationaliste algérien, à savoir le Front des forces socialistes (FFS), qui sont membres de l'Internationale socialiste », a-t-il ajouté, avouant que son parti, même membre, ne va pas avoir une influence au sein de cette instance internationale, soutenant que les décisions y sont prises par consensus et non pas à la majorité. Evoquant le Centre de recherche et d'études stratégiques du FLN, M. Belkhadem a indiqué qu'il faut dépasser les faux débats partisans mais il faut devenir une force de propositions. « Le parti doit avoir des alternatives à proposer. Au FLN, heureusement nous avons des cadres que nous avons exploités pour cela et pour développer de nouvelles idées. Nous avons de la chance de posséder un Centre des études à qui nous venons de commander une étude sur les perspectives du gaz au-delà de 2030, parce que, si tout va bien, le FLN a de grandes chances de rester au Pouvoir jusqu'à 2030 ». « ABDELAZIZ BOUTEFLIKA EST NOTRE CANDIDAT À LA PRESIDENTIELLE DE 2014 » Bien avant 2030, des rendez-vous de grande importance attendent le vieux parti. Il y a les élections législatives de 2012, les élections locales et la présidentielle de 2014. Selon M. Belkhadem, le FLN a déjà son candidat : Abdelaziz Bouteflika. Ainsi, le Secrétaire général du FLN a écarté sa candidature à la prochaine présidentielle. Il incite le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, à briguer un quatrième mandat. «Si Dieu le veut, notre candidat à la présidentielle de 2014 sera Abdelaziz Bouteflika», a-t-il indiqué.
