Les Israéliens comptent-ils commémorer le deuxième anniversaire de leur opération «Plomb durci» qui a fait 1.400 morts dans la bande de Ghaza du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2010 en lançant une…autre agression dévastatrice ? Mardi, Shaul Mofaz, le responsable de la commission des affaires étrangères et de la sécurité à la Knesset, a menacé de lancer une guerre tous azimuts sur la bande de Ghaza. Hamas qui contrôle la bande depuis juin 2007, se dit prêt à la guerre. Deux membres des Brigades d'Al Qods, la branche armée du Djihad islamique, ont été tués hier matin à l'aube, près de Khan Younes, dans le sud de la bande de Ghaza, par «des soldats israéliens appuyés par des hélicoptères». Ils tentaient de placer une charge explosive aux abords de la barrière de sécurité séparant le sud d'Israël de Ghaza explique Tel-Aviv précisant avoir ordonné à ses troupes qui ont, le 18 décembre dernier, tué cinq résistants palestiniens âgés d'une vingtaine d'années, de «ne pas hésiter à ouvrir le feu». Comme pour montrer ses forces, l'armée israélienne a détruit plusieurs maisons à Khan Younes, mené des incursions au sud de Beit Lehem et déployé ses forces dans la ville de Silwane, au sud de la mosquée d'El Aqsa à El Qods. L'armée d'occupation qui a réprimé samedi deux manifestations pacifiques de Palestiniens et de sympathisants de la cause palestinienne, à El Khallil (sud de Cisjordanie), obligé des Palestiniens à démolir leurs maisons, sous la menace, à Sour El Baher au sud d'El Qods, cherche à «saper le processus de paix», estime Mohamed Sbih, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe chargé des affaires palestiniennes et des territoires arabes occupés. «S'il y a la moindre agression israélienne sur la bande de Ghaza, nous répondrons vigoureusement. «Nos armes sont moins nombreuses que celles de l'occupation israélienne, mais nous avons quelque chose qui va inquiéter l'occupation», prévient Abou Obeideh, un porte-parole des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas. La résistance palestinienne disposerait selon les médias de missiles «Fajr-5» d'une portée de 80 à 90 km et de missiles antichar russe de type «Kornet» à même de mobiliser les chars Merkava. Selon le porte-parole de Hamas Fawzi Barhoum, l'armée israélienne est en train de planifier un nouveau cycle de violence pour «massacrer encore plus de Palestiniens» et «faire monter la tension dans la région». C'est dans cette atmosphère «explosive» que Benyamin Netanyahu et Mahmoud Abbas font des sorties «saugrenues». Le premier qui attend la publication de documents «sensibles et classés» sur la guerre israélienne au Liban en 2006 et l'assassinat en janvier à Dubaï du cadre du Hamas Mahmoud al-Mabhouh, annonce une rencontre le 6 janvier prochain à Charm el-Cheikh avec le président égyptien Hosni Moubarak pour … discuter du processus de paix. Le second qui prend acte des reconnaissances de l'Etat palestinien par les pays d'Amérique Latine, manœuvre pour récupérer Ghaza des mains de Hamas qui serait en proie à de nombreuses critiques. «Le Fatah a une stratégie pour faire face à la division si le dialogue échoue. Nous sommes capables de récupérer Ghaza. Le peuple là-bas nous soutiendra et il existe des mesures plus efficaces que les armes», déclare au journal Al-Awsat, Azzam al-Ahmad, un membre du comité central. Toute tentative du Fatah de récupérer le pouvoir à Ghaza «échouera», rétorque Hamas.
