Treize ans après sa disparition, le chanteur Hamidouche a été ressuscité l'espace du week-end dernier, lors d'un hommage rendu au défunt à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Inscrit au programme d'activités de cette année, visant à perpétuer la mémoire des artistes vivants ou décédés, cet hommage a été une belle occasion pour revisiter le répertoire musical légué par le chanteur. Le chantre de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellet, aux côtés d'autres artistes, comme Youcef Guerbas, était présent. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Ould Ali, a mis à profit sa journée de repos pour prendre part à cet hommage aux côtes de la famille et de nombreux autres artistes et amis du défunt. Une exposition sur la vie et l'œuvre de l'artiste a été organisée au niveau du hall de la maison de la culture. Des photographies et des coupures de presse ont restitué le parcours de Hamidouche. Un montage vidéo où l'on revoit ses clips et des entretiens télévisés du défunt a été projeté. Par ailleurs, la grande salle de la maison de la culture a été le théâtre d'un gala artistique animé par une pléiade d'artistes qui ont repris des chansons de Hamidouche. Toutes ces activités avaient été précédées par une cérémonie de recueillement et une pose de gerbes de fleurs sur la tombe du défunt enterré au cimetière de son village natal, Agouni Bouaklane (Makouda). Hamidouche est décédé le 5 juin 2002 à Marseille (France) des suites d'une longue maladie à l'âgé de 46 ans. Il laissera derrière lui quatre enfants. Hamidouche, de son vrai nom Ahmed Khedim, a fait ses preuves vers la fin des années 1970 avec des tubes aussi connus que « Aouiza semahasse », enregistré en France en 1978. C'était le déclic de sa carrière. S'en suiviront d'autres succès, dont Akerth Ayethma (1980), Inas Inas (1981), Sidi L'Mir (1984), Alger-Tunis (1985). Tous les témoignages ont mis en exergue les valeurs humaines du défunt. Il était très attaché à sa famille et à sa terre natale.
