Le Sultanat d'Oman vote, aujourd'hui, pour élire son Majlis al-Choura dont les pouvoirs ont connu un élargissement décidé, en 2011, dans la foulée du printemps arabe, après des semaines de manifestations et de grogne sociale. Dans ce pays stable occupant une position stratégique dans la région où il entretient de bonnes relations avec le CCG et l'Iran, le renouvellement des 85 membres du Majlis al-Choura sur les 596 candidats en lice, dont 20 femmes, est conforté par l'amendement constitutionnel qui reconnaît « un pouvoir législatif et de contrôle » sur l'action du gouvernement au Conseil d'Oman, considéré comme une sorte de sénat constitué du Majlis al-Choura et du Conseil d'Etat. Sur les 4,1 millions d'habitants (44% d'étrangers), près de 611.906 électeurs vont se rendre aux urnes pour désigner le Majlis al-Choura pour un mandat de 4 ans, habilité à conseiller le gouvernement sur les affaires sociales et économiques, sans intervenir sur les questions de défense, de sécurité interne ou de politique étrangère. Mais, malgré cette réforme, la prédominance de l'exécutif atteste des limites des nouvelles prérogatives du Conseil consultatif contesté pour son absence d'initiative en matière notamment de propositions de lois. Par rapport à 2011, le nombre de candidats a baissé de moitié et, pour les femmes, de trois quarts, dans la première monarchie du Golfe qui a accordé le droit de vote et d'éligibilité aux femmes.