C'est ce qu'a déclaré hier, Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, lors de la réunion de l'instance de coordination élargie tenue au siège national du parti. Le FLN refuse toute forme d'expression par la violence, dénonçant les actes de pillage, de vol, le blocage des routes, la destruction des biens publics et des particuliers. « Nous sommes pour l'expression, mais pas n'importe comment, nous sommes pour le dialogue civilisé. La protestation doit s'exprimer de manière pacifique ». Analysant les raisons qui ont provoqué les émeutes, M. Belkhadem a indiqué que « ces manifestations sont la conséquence directe du manque d'encadrement des partis politiques, de la société civile... ». M. Belkhadem a fait remarquer que les manifestants n'ont pas de slogans bien déterminés, « ce sont des slogans qu'on a l'habitude d'entendre dans des stades », a-t-il souligné. Ainsi, il a donné instruction à toutes les kasmas et les mouhafadas de se rapprocher des « ces jeunes émeutiers » et leur expliquer la politique sociale menée par l'Etat algérien. Tout en rendant hommage aux services de sécurité, le SG du FLN a invité ses militants à participer « pacifiquement » à la sauvegarde des biens publics. « Il faut promouvoir la conscience civile », a-t-il souligné. M. Belkhadem a rappelé qu'il ne faudrait pas oublier le parcours du développement de notre pays. « L'Algérie est passée d'une période de non-investissement des années 80, à la période de non-investissement et de non-sécurité des années 90, à la période de sérénité des années 2000 ». Evoquant le chômage, le conférencier a indiqué que son taux a atteint 10%. « Même les plus grandes puissances économiques mondiales ont des taux parfois plus élevés que le nôtre », a-t-il précisé. Sur le même élan, le responsable politique a indiqué que le pays souffre du manque de main-d'œuvre qualifiée. Parlant des réalisations, surtout de la dernière décennie, M. Belkhadem a indiqué que « la politique sociale de l'Algérie a besoin d'un courage titanesque pour la maintenir ». A ce sujet, il cite la gratuité des soins dans les hôpitaux, la gratuité de l'enseignement, les bourses des étudiants, le logement social …Par ailleurs, M. Belkhadem a accusé certains médias étrangers, sans les citer, de « rajouter de l'huile sur le feu ». Interrogé sur les visées de ces troubles, M. Belkhadem dira que « s'il s'agit vraiment d'un complot, c'est un complot contre toute l'Algérie ». A propos des marches, comme forme d'expression, interdites dans la capitale depuis 2001, le SG du FLN a indiqué que « lorsqu'il s'agit d'ordre public, c'est tout à fait normal que les forces de sécurité sécurisent les lieux ». Enfin, le FLN a appelé à prendre les mesures nécessaires à même de faire face à la flambée des prix pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens. Il a, par ailleurs, appelé à « mettre en œuvre des mesures à même d'imposer le contrôle des prix, à combattre avec la plus grande fermeté la spéculation, le monopole et la corruption ».