Les rumeurs faisant état de la non-disponibilité de certains médicaments sont infondées, a affirmé, jeudi dernier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. « Ces rumeurs concernent le médicament Sintrom prescrit pour les pathologies cardiaques. En quatre mois, nous avons importé une quantité de ce médicament qui équivaut à celle que nous avions l'habitude d'importer en une année. Le médicament est disponible et son prix a été revu à la baisse », a-t-il précisé en marge d'une séance de questions orales à l'APN. Le ministre a déploré que ces rumeurs aient poussé les citoyens à acheter en quantité ce médicament. Dans ce contexte, Boudiaf a annoncé des opérations d'inspection au niveau des pharmacies pour s'assurer de la disponibilité du médicament avec le nouveau prix référentiel. Toujours à propos des médicaments, le ministre a rappelé, en réponse à une question du député du FLN, Miloud Ferdi, relative aux importations et à la fuite des capitaux dans le domaine de la santé, que le secteur va progressivement vers une production nationale pour couvrir 70% des besoins, ainsi que vers les exportations ciblant le continent africain et les pays arabes. « Nos produits pharmaceutiques n'auront aucun mal à être enregistrés car il n'y pas de contrefaçon en Algérie », a-t-il souligné. A propos de la réduction de la facture d'importation, Boudiaf a rappelé que 358 médicaments sont interdits à l'importation, soit parce qu'ils sont fabriqués localement, soit parce qu'ils ne sont plus utilisés dans les pays étrangers, faisant part de l'ambition de son secteur d'assainir la nomenclature des médicaments qui en comprend 5.800. Un volume jugé excessif et anormal par le ministre. « Dans les pays qui nous précèdent dans l'industrie pharmaceutique, la nomenclature ne dépasse pas les 1.500 produits », a-t-il ajouté, annonçant l'ouverture, prochainement, d'une usine de fabrication de matières premières pour la fabrication de médicaments contre le diabète.
