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La protection civile tire la sonnette d'alarme
Risques industriels
Publié dans Horizons le 16 - 01 - 2016

L' absence de gestion du risque et le manque de conformité dans les entreprises « sont des signaux d'alarme qu'il faut prendre en charge afin d'éviter à gérer une catastrophe majeure », souligne un cadre de la PC d'autant que sur un échantillon de 60 établissements industriels, 43% représentent un risque d'explosion, 42% d'incendie, 16% de risques toxiques. Face à cette situation, la Direction générale de la protection civile (DGPC) a tracé un plan d'action urgent pour l'année 2016, en matière de prévention, notamment contre les risques industriels. Il s'articule sur la sensibilisation des investisseurs et industriels et sur la nécessité de respect de l'application des règles de sécurité. « La conjoncture actuelle notamment sur le plan économique exige plus que jamais la préservation et la sauvegarde des unités de production. Les incendies qui engendrent des dégâts importants ont un impact sur les plans social et économique. Des travailleurs sont mis pendant longtemps au chômage technique car il faut savoir que l'investisseur doit renouveler le dossier de l'exploitation », a précisé le directeur de la prévention, le colonel Farid Nechab.
Les rapports de la PC ont relevé que dans les entreprises, la priorité est accordée à la production au détriment de la sécurité. Selon la DGPC, plus de 412 incendies ont été enregistrés en 2015 essentiellement dans les unités de production privées et les dépôts de stockage ayant nécessité 1.229 interventions et la mobilisation de grands moyens matériels et humains. Ces incendies ont causé des blessures à près de 100 personnes dont la majorité des employés. Aucune perte humaine n'a été déplorée. Les incendies les plus importants ont touché l'Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) à Sidi Bel-Abbès, le dépôt de stockage de Samsung à Alger, le deuxième du genre qui touche cet opérateur économique et le dépôt de climatiseurs de Condor à Sétif (le troisième du genre). Les mêmes services ont enregistré également un important feu dans un hangar et des ateliers contenant des produits inflammables à Dar El Beida. Au mois de septembre dernier, un gigantesque incendie s'est déclaré dans une usine de produits d'insecticides dans de la zone industrielle de Maghnia dans la wilaya de Tlemcen et un autre dans une chambre technique contenant des câbles en fibre optique et en cuivre à Bab Ezzouar (Alger).
Les agents de la Protection civile ont également intervenu dans l'incendie à la biscuiterie Bimo à Baba Ali où une superficie de 4 000 m2 a été ravagée. En outre, un feu a emporté une grande partie des archives du Crédit populaire algérien (CPA) stockés dans un immeuble au centre-ville de Skikda. La raffinerie de Skikda a été le théâtre de plusieurs incendies ces dernières années mais le plus dramatique a été celui enregistré en janvier 2004 dans le complexe de liquéfaction GNL. Cet incident a causé 23 décès et 74 blessés. Les pertes occasionnées aux installations pétrolières ont été évaluées entre 5 et 6 millions de dollars.
Une question de conformité
Le directeur de la prévention de la DGPC est formel : la protection civile a une mission principale, celle de l'étude, de l'orientation et de l'accompagnement de l'investisseur pour la mise en place d'un plan interne d'intervention. « La première intervention en cas d'incident dans ces entreprises doit être assurée par l'entreprise elle-même à travers le plan d'intervention interne établi par l'exploitant qui définit les mesures d'organisation, les méthodes d'intervention et les méthodes internes à l'établissement. Les secours de la protection civile viennent en renfort », explique l'officier supérieur. Mais selon les rapports des services de sécurité, les moyens d'intervention existants au sein de ces entreprises semblent défaillants. Exemple : les bouches d'incendie souvent vides ou obstruées et stockage aléatoire de produits dangereux. « Il faut un suivi à travers la maintenance du matériel et le maintien de la conformité. Ainsi les groupes électrogènes qui doivent être démarrés et vérifiés quotidiennement, ne le sont pratiquement jamais. La négligence est à l'origine de 80% des incendies », a précisé le colonel Nechab.
Il a rappelé que l'Algérie dispose d'une législation spécifique permettant de réglementer le fonctionnement des établissements industriels présentant des inconvénients ou des dangers pour l'environnement. « Les installations soumises au régime de l'autorisation sont susceptibles de présenter des dangers ou inconvénients pour l'environnement. Elles font l'objet d'une demande d'autorisation d'exploitation à la wilaya, comprenant notamment une étude de dangers et une étude d'impact. La procédure d'instruction comprend, entre autres, une enquête publique », a ajouté le directeur de la prévention. Toutefois, la Protection civile rappelle que peu d'entreprises demandeuse de certificat de conformité respectent les normes. « Environ 12% seulement pour l'année 2013 », selon Nechab. La PC a relevé dans une étude élaborée par le chef de bureau du fichier national des établissements répertoriés, le capitaine Tayeb Berrached, l'absence de culture de risques dans les entreprises et le non-respect de l'exécution des recommandations édictées dans le contenu des études de danger. « A l'exception de certaines filiales de multinationales qui disposent d'un référentiel de sécurité acceptable, l'on déplore un manque de culture de risque dans les autres entreprises », indique le capitaine.
Les PDG des entreprises sont responsables
Toutes les entreprises doivent mettre en place un dispositif de prévention, selon les instructions du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. L'entreprise doit mettre une politique de prévention qui s'articule également sur la création d'un service de sécurité chargé de la prévention-protection. « L'entreprise doit lutter contre sa vulnérabilité afin de préserver sa pérennité. Elle doit par conséquent mener des actions nécessaires à la maîtrise des risques auxquels elle est confrontée », plaide le capitaine Berrached.
Le nombre d'incendies enregistrés ces dernières années pose la problématique importante de la sécurité des sites industriels. L'Algérie dispose d'une législation spécifique permettant de réglementer le fonctionnement des établissements notamment industriels mais elle n'est pas applicable. Les enquêtes déclenchées concluent à des courts-circuits comme première cause ou des manquements en matière de sécurité comme cela été relevé suite à l'incendie qui a ravagé l'usine Samsung Samha à Sétif. La responsabilité incombe directement aux gérants dans la gestion de leur sécurité. Face à cette situation, la DGPC, « consciente du rôle et du poids qui pèsent sur les services de secours, a lancé un train de mesures soit en matière de formation ou par l'acquisition de matériel roulant d'intervention adéquat pour faire face à d'éventuels risques au niveau des établissements à caractère industriel ».
Selon la Protection civile, les activités pétrolières et gazières en Algérie présentent 80% des risques d'incendie, d'explosion et toxiques. La moitié des unités industrielles sont implantées dans les grandes agglomérations (Alger, Bejaia, Arzew, Annaba, Blida et Skikda).


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