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L'empire rêvé d'Amazon
Commerce sur internet
Publié dans Horizons le 22 - 02 - 2016

Les spéculations reprennent ces derniers jours sur la véritable assise financière du géant de l'e-commerce. Il est vrai que le rythme de croissance du groupe a étonné beaucoup de monde, et les marchés financiers commencent à se faire regardant. « Désormais, entre les marchés et Amazon, c'est l'amour vache », indique le site du quotidien économique français lesechos.fr qui rapporte les derniers bilans financiers publiés par Amazon et les réactions de méfiance qu'ils ont suscitées auprès des investisseurs. Malgré des records financiers, « il a été sanctionné par des investisseurs qui s'attendaient à mieux », poursuit le quotidien économique français qui rapporte pourtant que le site marchand « a enregistré les plus grosses ventes de son histoire, explosant le plafond des 100 milliards de dollars », ajoutant qu'il a engrangé un bénéfice appréciable estimé à près d'un demi-milliard de dollars. Avec tout cela, note lesechos.fr, son « cours a donc perdu près de 8 % dans la journée de vendredi, effaçant en quelques heures près de 25 milliards de capitalisation boursière gagnés ces douze derniers mois ».
Fondé en 1995 par Jeff Bezos, « un banquier de Wall Street impressionné par la forte croissance du e-commerce », comme le décrit ce site, Amazon a installé ses premières bases à Seattle avec un premier site web amazon.com lancé en juillet de la même année qui ne proposait au départ que des livres avant de devenir « la plus grande librairie » dans le cyberespace avec près de 2,5 millions de titres référencés dans son catalogue. A partir de la fin des années1990, le groupe entame une politique de diversification, géographique d'abord avec des implantations à l'international, notamment en Europe. En 1999, Amazon se met à proposer autre chose que des livres et se met particulièrement aux CD, DVD, jeux vidéo et logiciels. Le lancement en 2001 de son livre numérique « Kindle » constitue un grand succès commercial et conforte le groupe dans le domaine de la diffusion du livre.
Vingt ans après, Amazon poursuit inlassablement son extension vers d'autres domaines d'activité, notamment les industries de contenu, informatiques et les services aux personnes. « Le groupe compte désormais 100.000 employés et vaut plus de 200 milliards de dollars en Bourse. Et sa croissance demeure insolente, quel que soit l'indicateur retenu », constate le quotidien économique français lesechos.fr qui voit également que le « nombre d'utilisateurs actifs, qui dépassera bientôt les 300 millions dans le monde, augmente de 20 % par an, si l'on tient compte de la moyenne des cinq dernières années », ajoutant que le volume des « produits vendus bondit, lui aussi, de 36 % par an, dépassant la croissance du e-commerce ».
Le développement tous azimuts du géant du commerce en ligne ne laisse pas indifférents les observateurs qui s'interrogent sur les dernières « fuites » dans la presse, faisant état de son intention d'ouvrir entre 300 et 400 librairies physiques, alors qu'il avait commencé comme vendeur de livres sur internet. « Quelques mois seulement après l'ouverture de sa première librairie physique à Seattle, l'appétit d'Amazon pour les librairies en dur pourrait bien s'être accru. Le groupe de e-commerce aurait l'intention d'ouvrir 300 à 400 librairies traditionnelles aux Etats-Unis », lit-on sur lesechos.fr qui se réfère à des informations données au Wall Street Journal par « Sandeep Mathrani, un responsable de General Growth Properties, une entreprise qui gère plusieurs grands centres commerciaux aux Etats-Unis », qui a déclaré au journal américain, le 3 février dernier : « Vous avez Amazon qui ouvre des librairies en briques et mortier et leur but, de ce que je comprends, est d'en ouvrir 300 à 400. » Il a ensuite nuancé ses propos en affirmant ne pas se substituer aux « plans d'Amazon » tandis que la firme de Jeff Bezons n'a pas pipé mot sur le sujet. La presse spécialisée rappelle à cet effet que la première librairie en dur d'Amazon « a vu le jour dans un centre commercial en extérieur situé à l'University Village à Seattle », apprend-on sur le site lesechos.fr qui précise que « 5.000 ouvrages y sont référencés (contre plusieurs millions sur son site), sélectionnés en fonction des données recueillies sur son site Internet ». Amazon a pris l'initiative d'intégrer des avis de lecteurs internautes sur certains ouvrages et de mettre à la disposition un choix de titres opéré « par les employés parmi lesquels, forcément, Jeff Bezos », indique le site du quotidien économique français qui souligne qu'Amazon « y vend également ses produits électroniques tels que le Kindle, l'Echo et le Fire TV, mais ne souhaite pour autant pas faire de sa boutique une vitrine pour ses produits technologiques ».
Le projet d'ouvrir des centaines de boutiques de livres en dur traduit une stratégie de distribution qui ambitionne de placer Amazon au cœur du commerce mondial, non seulement en ligne mais également dans le monde réel. Mais comme le souligne le site esechos.fr, le Wall Street Journal rappelle qu'il faudra encore plusieurs années avant qu'elles n'ouvrent véritablement leurs portes — le temps notamment de choisir et négocier les emplacements, mais aussi d'employer du personnel. En comparaison, le site évoque le cas des « plus gros libraires américains, Barnes & Noble », qui, écrit-il, « compte actuellement 640 librairies à travers le pays dont la première a été ouverte à New York en 1917 ». Les analystes ne s'attendent pas à ce que Amazon aille se frotter à ce géant de la librairie, mais n'excluent pas comme le note lesechos.fr qu'il puisse songer à « utiliser ses librairies physiques dans d'autres buts. Notamment pour lui servir d'entrepôt dans le cadre d'un service de livraison ». Et le site de rappeler qu'effectivement le groupe avait déjà initié un service de livraison dans l'heure dans une vingtaine de villes aux Etats-Unis, avant de mentionner que « Sandeep Mathrani souligne également que ces librairies pourraient permettre aux clients qui ont acheté en ligne de retourner leurs commandes en magasin, ce que 38 % des internautes font aujourd'hui aux Etats-Unis ».
La presse spécialisée grouille d'autres informations sur les ambitions d'Amazon de s'élargir et d'investir le commerce mondial, notamment en se donnant toutes les chances sur le marché de la logistique. « Des avions, du fret maritime... Petit à petit, Amazon prend part au business de la livraison », rapporte le site www.lsa-conso.fr qui se base sur des documents diffusés par la chaîne de télé financière Bloomberg, le 9 février dernier, pour affirmer que « l'e-commerçant mettrait en œuvre son plan de domination du transport de marchandise, Dragon Boat, imaginé en 2013 ». Par ailleurs, ce même site se fait également l'écho d'informations révélées à la mi-janvier 2016 par la société américaine Flexport qui a appris qu'« Amazon avait demandé une licence de transport maritime auprès de la commission maritime fédérale pour sa filiale chinoise en novembre 2015 ».
Dans le même domaine de la logistique des transports, c'est un journal régional,
The Seattle Times qui révèle qu'Amazon a engagé depuis décembre dernier une négociation pour « la location d'au moins 20 Boeing 767 cargos en crédit-bail (l'entreprise loue l'appareil pendant une certaine période) », lit-on sur le site français www.usine-digitale.fr qui explique que par ce procédé, Amazon se réserve la latitude à la fin de la location de « le restituer au loueur, mais également l'acheter à des conditions tarifaires définies à l'avance ou recommencer un nouveau contrat de location ». Le quotidien régional américain qui a divulgué cette information croit savoir que le champion du commerce en ligne compte exploiter ces avions pour effectuer ses propres livraisons. « Il veut opérer à un rythme plus rapide que les transporteurs tiers dont il utilise les services », souligne le site français www.usine-digitale.fr qui fait remarquer que c'est « un marché du e-commerce en plein boom », sur lequel, poursuit-il, « UPS et les autres peinent à ajuster leur capacité de travail au nombre toujours croissant de colis à livrer, créant des goulots d'étranglement ». Cela étant dit, ce site prévient que « le groupe pourrait ne pas se contenter d'utiliser ces avions en interne... »
Les responsables d'Amazon, interrogés sur ces nouvelles activités, ont préféré minimiser la situation. Ainsi, le directeur financier d'Amazon Brian Olsavky, interrogé fin janvier dernier sur ces nouvelles opérations de son entreprise, a réduit cela a de simples opérations, sans grandes ambitions, expliquant, selon www.usine-digitale.fr, que son groupe visait « simplement à suppléer ses partenaires de livraisons, et non les remplacer, pendant les pics de ventes, comme durant la période de Noël ». Les analystes de la chaîne Bloomberg voient les choses autrement et avancent, d'après le même site, que « le plan est bien plus audacieux ».
D'après usine-digitale.fr, Amazon aurait même « programmé une expansion agressive de son service de livraison, Fulfillment By Amazon, qui procure aux marchands indépendants des solutions de stockage, emballage, et livraison ». Pour Bloomberg, Amazon souhaite aller plus loin, il voudrait « contrôler les flux de marchandises des entreprises chinoises et indiennes, jusqu'à la porte des clients à Atlanta, New York ou Londres », relève usine-digitale.fr. Ce même site a effectué une analyse des principaux indices révélateurs de la volonté du géant du commerce électronique d'investir la supply chain. Il révèle, ainsi, qu'Amazon aurait engagé « l'un des principaux cabinets de recrutement des Etats-Unis pour débaucher pour lui des cadres connaissant bien le secteur du transport de petits et moyens colis, selon le magazine américain spécialiste de la logistique DC Velocity », ajoutant au regard de tout cela que « USPS, FedEx, UPS et les autres transporteurs dont Amazon est un fidèle client ont du soucis à se faire ».
L'entrée d'Amazon sur le marché du transport et de la logistique est ainsi revendiquée par la firme de Jeff Bezos qui se présente comme « fournisseur de service de transport » dans un document officiel de l'entreprise adressé à l'autorité de régulation de la bourse américaine. « C'est la première fois que le groupe emploie ce qualificatif dans un document officiel », relève le site français usine-digitale.fr qui note par la même que la commission fédérale maritime américaine a indiqué à l'agence de presse britannique Reuters que « la branche chinoise d'Amazon s'est enregistrée comme pourvoyeur de fret maritime ». Ce qui permet à ce site de considérer que c'est la une opportunité offerte à Amazon « de contrôler la chaîne de transport de ses produits des usines de production en Chine au consommateur final. La sienne et peut être celle d'autres distributeurs... » L'intérêt d'Amazon pour la chaîne logistique est particulièrement observée par les analystes, dont certains estiment qu'à l'aide de ce « système imaginé par Amazon, les marchands seraient en mesure de réserver de l'espace sur un cargo d'un simple clic, en ligne, ou via un mobile, avec des prix qui devraient convaincre les plus petits d'entre eux. La solution permettrait aussi aux marchands chinois et indiens de mieux toucher la clientèle américaine et européenne », lit-on sur le site web d'une publication spécialisée.
Convaincu qu'« Amazon veut conquérir le marché à 400 milliards de la logistique mondiale », le journaliste du site usine-digitale.fr énumère les différents indices, parmi lesquels, les grands investissements engagés dans la réalisation des entreponts. « Selon des chiffres de l'éditeur de logiciels e-commerce ChannelAdvisor, cité par Business Insider, entre octobre 2014 et octobre 2015, la multinationale a ouvert 21 nouveaux hangars de stockage dans le monde. Elle en possède désormais 173, soit 14% de plus qu'en 2014 », rapporte ce site.


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