La bourse d'Alger n'est pas au mieux de sa cote. Son premier responsable, Yazid Benmouhoub s'en dédouane. « La bourse a toujours été là. Ce sont les entreprises qui ne sont pas venues », s'est-il défendu, hier, au Forum des chefs d'entreprise (FCE). Pourquoi les entreprises sont réticentes ? Plusieurs raisons sont évoquées, entre autres, le manque de confiance dans le marché financier et un déficit en matière d'information au niveau de la bourse. Le DG a reconnu qu'au niveau du marché, le système qui a été mis en place n'est pas parfait. Mais il a promis des améliorations qui vont se faire graduellement. Pour les opérateurs et autres financiers qui critiquent le système de cotation, l'invité du Forum a soutenu que la bourse est un marché « réglementé » et « organisé ». Selon lui, le problème est ailleurs. Benmouhoub avance des preuves : sur 8000 actionnaires, personnes physiques qui achètent des actions, la bourse n'en reçoit que 20. « Est-ce la faute à la bourse d'Alger ? », s'est-il interrogé. Il a annoncé, dans ce sillage, que le ministère des Finances a lancé dernièrement un appel d'offres international pour l'acquisition d'un système de cotation moderne. Avec l'arrivée prochaine de Biopham, une cimenterie publique et d'autres sociétés, il est prévu de changer le nombre de cotations. Il est question de passer de deux à cinq séances par semaine. Comme il est prévu de passer à un système de cotation en continue. Il a estimé que la situation actuelle marquée par le rétrécissement de la liquidité bancaire aura pour effet de pousser les opérateurs économique d'aller vers le marché boursier qui devient plus qu'une nécessité. « Le rétrécissement de la liquidité bancaire fait que les banques commencent à se refinancer auprès de la banque d'Algérie, ce qui va impacter le coût du crédit qui va sûrement augmenter, car il va falloir garantir le remboursement. Les sociétés qui auront des soucis de financement n'auront de solution que d'aller vers le marché boursier », a-t-il expliqué. Concernant l'emprunt obligataire, Benmouhoub estime que ce mécanisme ne passe pas par la bourse. Pour lui, l'emprunt obligataire n'influe pas négativement sur le développement de la bourse. « Je suis convaincu que nous sommes dans une situation où tout un chacun doit pouvoir trouver le meilleur moyen pour fructifier et rentabiliser son argent. Tous les moyens sont réunis pour garantir la réussite de cet emprunt », a-t-indiqué