S'exprimant au forum de la chaïne I de la radio algérienne, la ministre a considéré que l'Etat, qui a géré ce dossier avec sagesse, a bel et bien pris en charge les doléances des protestataires à travers la revalorisation de leur expérience professionnelle. Elle a soupçonné des parties d'être derrière ce mouvement de contestation. La ministre a souligné que le secteur a plus que jamais besoin de calme et de stabilité. Mme Benghebrit a fait savoir que 971.962 candidats sont inscrits au concours du 30 avril prochain. Et l'opération de remise des convocations aux inscrits se déroule dans les meilleures conditions. Elle a indiqué que le plus important réside dans l'application des lois de sorte à garantir l'égalité des chances pour tous les candidats. L'invité de la Radio minimise l'impact de la grève des contractuels sur le déroulement des cours. « Le nombre d'enseignants contractuels qui ont en charge des classes d'examen est insignifiant. Nous avons su maîtriser la situation. Nous avons revisité la carte scolaire pour les classes de terminale en procédant à la répartition du volume horaire de façon à ce que les cours soient dispensés d'une manière ordinaire et continue », a-t-elle indiqué. Elle a ajouté qu'il a été demandé aux directeurs d'éducation de ne plus accorder aux contractuels des classes d'examen. Une nouvelle fois, la ministre a rassuré sur la transparence de l'examen. « La sélection s'effectuera sur la base du mérite », a-t-elle insisté. Selon elle, les contractuels qui ne réussiront pas au concours auront une deuxième chance l'année prochaine. Concernant la formation des enseignants, la ministre a annoncé que son département accompagnera les futurs enseignants par des sessions de formation. Elle a annoncé que la première session est prévue au mois de juillet prochain. Elle a expliqué que des instructions ont été données aux inspecteurs pour qu'ils prennent en charge ce volet. La ministre récuse les critiques selon lesquelles les réformes engagées dans le secteur ont échoué. Pour elles, celles-ci ont atteint leurs objectifs qui sont d'assurer la démocratisation et la gratuité de l'enseignement. Elle ajoutera que le secteur, après avoir gagné la bataille de la quantité, se doit de gagner celle de la qualité. S'agissant des programmes de deuxième génération, Mme Benghebrit a affirmé que son département n'a pas touché à la langue arabe qui reste la langue de l'enseignement. La ministre a annoncé la fin du « parcœurisme » comme méthode d'assimilation à travers la réforme du système d'évaluation prévue pour l'année scolaire prochaine. Abordant les examens de fin d'année, l'invitée de la Radio a mis en garde contre les tentatives de fraude. « Toute tentative de fraude sera sanctionnée de 5 ans d'exclusion », a-t-elle averti. Afin d'éviter les erreurs dans les sujets d'examen, la ministre a indiqué qu'une commission a été mise en place pour vérifier les sujets d'examen qui seront, rassure la première responsable du secteur, tirés des cours dispensés durant l'année scolaire.
