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Réflexion : L'Algérie se porte bien n'en déplaise à ses détracteurs
Publié dans Horizons le 05 - 04 - 2011

Ayant appris à lire et à écrire, nos jeunes prennent hélas souvent le contenu des commentaires tendancieux de la presse nationale pour argent comptant, et c'est de là que leur vient ce qu'on a appelé jusqu'ici le mal-vivre. Non seulement elle se porte bien mais elle jouit depuis un certain temps d'une belle renommée autant pour les efforts et les moyens qu'elle consacre à son développement que sa diplomatie et son savoir-faire en matière de traque anti-terrorisme lui donnent davantage de poids politique au sein de la communauté internationale. Surprenante Algérie ! Pendant que dans son voisinage, d'autres pays sont à feu et à sang pour des motifs lisibles globalement à travers le degré de civilisation acquis par les uns et les autres depuis les indépendances, notre pays se présente comme une entité qui a le vent en poupe, un vent qui, en principe, la conduira inexorablement vers des exploits encore plus marquants. Au mois de juillet 1962 et les mois suivants, le peu de cadres dont disposait le pays n'était effectivement pas en mesure de répondre à toutes les questions que la jeunesse de l'indépendance se posait. Encore moins aux tâches pour sortir du cauchemar de l'après-guerre.
Une jeunesse, plus que toutes celles qui l'ont devancée, avait caressé des moments joyeux et un mode de vie conforme aux images que la télévision lui ramenait chaque jour de l'étranger, à savoir des images reflétant autant de modes de vie des autres pays. Le jeune Algérien de cette époque, souvent rescapé de la guerre où il fut un rouage actif pour l'indépendance, s'interdisait le moindre mot déplacé contre son pays qu'il respectait du tréfond de son cœur. Certes ses prises de position étaient tranchées à l'égard de la France coloniale et contre les harkis, ne comprenant pas que des Algériens aient pu délibérément trahir leur pays au moment le plus crucial et le plus sacré de l'histoire de sa réhabilitation. Le jeune Algérien pouvait être tout sauf communiste, à la limite membre d'un syndicat de gauche comme la CGTU en France à l'époque des Guenanèche et autres Hadj Ali Abdelkader.
Pourquoi ? Parce que c'est une idéologie qu'il ne connaissait pas et que, seuls les marginaux des ghettos urbains, attirés par l'ouvriérisme prétendument émancipateur du début des années 1920 avaient adoptée, comptant sur la relative égalité des rapports au sein du Parti communiste, entre Français à part entière et les militants indigènes. Ces derniers, toujours à l'écoute de leur conscience, n'ont cependant jamais franchi le Rubicon qui eut consisté à rompre avec leur statut personnel, ce qui les aurait conduits tout droit vers l'ambiguïté qui avait conduit le «Petit père des peuples» à faire assassiner Sultan Galiev à l'époque du stalinisme pur et dur des années 1930 et la conquête de l'Asie centrale par les troupes bolchéviques. Le comportement de la jeunesse algérienne à l'époque était conforme à l'idéologie liée au statut colonial de l'Algérie qui, dans les faits, n'accordait de considération qu'au complexe algéro-turc dont les membres jouissaient de la nationalité française à part entière.
Lorsque éclate la guerre de libération nationale en 1954, la priorité des dirigeants du FLN consiste non seulement à trouver de l'armement pour combattre, mais aussi à nouer des liens avec les pays qui en disposent et dont la stature compte au Conseil de sécurité de l'ONU, sans omettre la nécessaire sollicitude orientée vers les pays disposés à financer une guerre qui semblait partie pour coûter un maximum d'argent aux deux ennemis en présence. Nous voilà à l'indépendance. Le second grand évènement après une guerre qui a fait couler beaucoup de sang et qui a quand même fait connaître le peuple algérien à travers le monde, a été sans nul doute l'Assemblée constituante qui avait prioritairement pour mission de rendre sa copie au mois de septembre 1963, c'est-à-dire un an après son installation dans l'enceinte de l'ancien palais Carnot. La copie en question n'était rien moins que la première Constitution rédigée après deux mille ans d'absence de culture d'Etat, par des Algériens chargés de légiférer judicieusement pour ouvrir la vraie voie du développement aux Algériens. On connaît plus ou moins la suite et l'attrait qu'a exercé le parti unique sur certains dirigeants au moins jusqu'en octobre 1988, année qui a permis la naissance du pluralisme politique.
Des appréciations erronées ont-elles été commises tout au long de notre marche au pas de charge vers le développement. Certes il y en a eu quelques-unes mais pas dans l'essentiel. En revanche, des gens se sont enrichis sur le dos d'une Algérie dont l'expertise économique était à l'époque encore balbutiante. Et ceux qui en ont profité devaient avoir une âme de flibustier à leur naissance, des aliénés dont le modèle de société se situait déjà sur les avenues sans âme comme les Champ Elysées de Paris ou Walhalavegen. Des excès commis par cette catégorie d'individus, il y en a eu, en effet, dans le secteur privé des banques et des compagnies d'aviation. Suivez mon regard ! Sans exclure certains PDG de sociétés nationales à une époque où les plans pluriannuels de développement étaient en vogue et qui, sans la moindre retenue, se permettaient de rogner dans les caisses noires de leurs entreprises déficitaires pour payer des voyages circumterrestres à leurs familles ou à leurs maîtresses du moment ou de louer les services d'un chanteur étranger célèbre, pour leur consommation en aparté. Tout cela avec les espèces sonnantes et trébuchantes appartenant légitimement au peuple algérien
Aujourd'hui, ces conduites sont bannies des mœurs politiques car la justice, dont les réformes en cours commencent à produire leurs effets, ne peut plus se taire ni laisser faire. Le dernier scandale en date vécu par la société Sonatrach en fait foi, sans parler des autres entreprises où le glaive de la justice s'est, depuis un certain temps, frayé le chemin qui convient à ses investigations. Comme on voit, un certain équilibre de la société est maintenant visible et on peut à cet effet tout aussi légitimement nous enorgueillir. Certes beaucoup reste à faire, en particulier dans le domaine du rapprochement désintéressé de la jeunesse des intérêts de son pays. Et c'est là que le bât blesse profondément nos jeunes qui ne comprennent pas qu'au moment où les crises économiques et monétaires frappent tous azimuts et condamnent le taux de croissance des pays comme la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Irlande et autres, à la régression forcée par rapport aux autres pays membres de l'Union européenne, nos jeunes quittent leur pays pour aller goûter la misère des autres et le mépris qui va avec. Il y a certainement à faire en matière de psychologie sociétale car, on ne comprend vraiment pas qu'on puisse quitter un pays comme l'Algérie qui donne non seulement à manger à tous ces citoyens en leur promettant plus de bien-être, pour aller mendier ailleurs.
Il n'y a pas de doute, il y a des valeurs que les Algériens ont perdues en cours de route sans savoir qu'ils perdaient une partie de leur âme. D'où vient le mal incurable ? Ayant appris à lire et à écrire, nos jeunes prennent hélas souvent le contenu des commentaires tendancieux de la presse nationale pour argent comptant, et c'est de là que leur vient ce qu'on a appelé jusqu'ici le mal-vivre. C'est après une dose mille fois répétée de ce poison qu'ils s'embarquent pour l'aventure. Pas toute la presse, il est vrai, dans la mesure où il reste encore, et c'est tant mieux, quelques journaux dignes et respectueux et de leur Etat et de ses citoyens qui ont refusé l'embrigadement d'être à l'avant-garde de la déstabilisation orchestrée contre le gouvernement et leur pays au moment où tout semble lui sourire. Une attitude dégradante à tous points de vue, surtout lorsqu'on sait que même les pays de l'ancien camp socialiste ont abandonné le socialisme pour vivre mieux dans le libéralisme libertaire de la mondialisation, un libéralisme sans goulag et sans entraves apparentes.


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