Le printemps, saison de différentes floraisons, est aussi propice à l'apparition du rhume des foins et autres allergies. Les salles d'attente des médecins généralistes ne désemplissent pas de patients, grands et petits, souffrant de toux et de rhume saisonnier. En premier, les changements de température d'un extrême à un autre sont incriminés dans cette recrudescence du nombre de malades d'autant que le virus de la grippe est très actif dans de telles conditions. Néanmoins, les conditions de vie et la qualité des produits utilisés au quotidien (moyens de locomotion, imprimantes, détergents...) sont, selon Dr Djameleddine Oulmane spécialiste dans la communication sur la santé, « des facteurs favorisant l'apparition d'allergies d'où le nombre croissant des malades dans notre pays ». Ils sont quelque 5 millions de personnes présentant une allergie respiratoire, tous niveaux de gravités confondus. C'est pratiquement une personne par famille en moyenne. Ce rhume, d'après Dr Oulmane, peut aussi être dû à une réaction aux différents composants de matériel qu'on utilise au quotidien. L'imprimante, la voiture ou le bus, la pollution, la poussière et les animaux surtout les chats. « L'atmosphère des habitations (avec une isolation maximum, ventilation minimum) contribue aussi à l'augmentation des allergies respiratoires, à cause de la présence de poussières faites d'acariens, de particules d'insectes (cafards…), de moisissures et par la présence d'airs contaminés par le tabac et les polluants chimiques des produits domestiques », explique-t-il. LA DESENSIBILISATION, LE MEILLEUR DES REMEDES Outre les désagréments que ces rhinites allergiques peuvent engendrer et l'altération de la qualité de vie, « à long terme, l'allergie est impliquée dans la bronchite chronique, la diminution de la ventilation des poumons, l'augmentation des crises d'asthme et tout cela a un impact certain sur des décès précoces », estime Dr Oulmane. Pour éviter d'atteindre cette phase cruciale, les allergologues suggèrent des visites en dehors des crises ou des périodes d'allergie afin de procéder à des tests avant la désensibilisation. Cette dernière permet d'identifier l'allergène en cause. Une exposition progressive à l'allergène fera disparaître les réactions. Cette méthode ancienne à la fois curative et préventive, permet de prévenir l'apparition d'un asthme. La désensibilisation est un long traitement qui peut durer de 3 à 5 ans mais elle est efficace dans 80 % des cas pour les allergènes les plus fréquents comme le pollen et les acariens. D'après Dr Oulmane, il existe des gestes à respecter pour diminuer les risques d'allergies respiratoires. A commencer par un grand ménage dans la maison en cette période printanière : éliminer la poussière de la maison, ça permet de diminuer la quantité des allergènes et aérer les chambres régulièrement, plusieurs fois par jour en cas de temps sec et frais.Comme il est nécessaire de laver régulièrement les draps, les housses, les couvertures… à 60° tout en laissant un espace de 10 cm entre les meubles et les murs, ceci évitera l'accumulation de la poussière. L'exposition des tapis et des matelas au soleil est recommandée par notre interlocuteur pour tuer les acariens. Comme il met en garde contre la traditionnelle peau de mouton qu'en garde pour orner nos salons.
