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Rencontre au CCF avec l'historienne Isabelle Grangaud : Petit cours d'histoire sur la Houma
Publié dans Horizons le 07 - 10 - 2009

Photo : Slimene S.A. Qui des Algériens ne s'identifie pas aujourd'hui à sa Houma (la traduction exacte en français n'existe pas mais dans un sens général, ça donnerait quartier).
Ouled el Houma pour désigner les habitants, ou Bent el Houma quand on porte de l'estime et de la protection à l'égard de sa voisine.
Dans toutes les grandes villes et à commencer par Alger, le mot Houma continue d'être employé, souvent dans les quartiers populaires, mais sait-on au moins d'où vient ce terme et en dehors d'une signification plate et sommaire, que représentait El Houma hier et a-t-elle gardé le même sens aujourd'hui ? Et curieusement, ce n'est pas un chercheur algérien qui s'est penché sur ces questions mais bien une historienne française. Isabelle Grangaud a tenté très sérieusement de se mêler de nos Houmate, dans son exposé, intitulé «Des quartiers aux rues de la ville» présenté devant le public constantinois du CCF, dimanche après-midi.
Chargée de recherche du CNRS à l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman à Aix-en-Provence, elle a exploré les catégories sociales et juridiques dans les villes algériennes aux 16° et 19° siècles, plus particulièrement Alger. D'emblée, l'historienne précisera que le terme n'est utilisé qu'au Maghreb. C'est bien évidemment sous l'époque ottomane qu'il est apparu, mais les références indiquant son origine ne sont malheureusement pas connues.
Toutefois, une grande partie du fonds ottoman algérien (des archives écrites en arabe) révèle que dans les listes de propriétés des biens à Alger, la Houma figure comme critère.
En fouillant donc dans ces documents, on comprend que la Houma d'aujourd'hui plus informelle, ne l'était sans doute pas à cette époque. Selon les historiens, ils y aurait eu avant la colonisation 59 Houma à Alger, et leurs noms faisaient généralement référence aux propriétaires de maisons.
Pour Isabelle Grangaud, il y a eu un retournement d'espace, qui a commencé dès les premières années de la colonisation. Les militaires français voulaient naturaliser Alger, une ville qu'ils ne comprenaient pas, et de ce fait, ils ont imposé une institution urbaine aux rues d'Alger, qui s'est soldée par la correction du sens donné à la Houma.
Tout cela a commencé avec les nouvelles appellations des rues, généralement des noms de militaires, qui cherchaient à donner à la Houma un caractère officiel et donc d'espace public. Depuis, la Houma n'a cessé de tourner le dos à la ville. D'ailleurs, c'est pour cette raison, que les urbanistes et les architectes de nos jours ne peuvent pas l'inscrire dans leur plan. La Houma entretient donc avec ses habitants une relation presque «romantique», elle n'est ni rue ni quartier dès lors qu'elle désigne une petite impasse ou un grand espace mais l'important, c'est qu'elle ravive des relations sociales et familiales profondes et qu'elle est souvent liée aux souvenirs d'enfance.
La balade de l'historienne sur les traces de la Houma s'est conclue sur un riche débat avec un public composé essentiellement d'universitaires, d'urbanistes et d'historiens ou, plus simplement, des enfants qui ont, eux aussi, raconté leur Houma.


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