Photo : Slimene SA. Le secrétaire général de l'UGTA estime que la 13e tripartite tenue la semaine dernière est « la meilleure » puisqu'elle décrète officiellement « le retour en force de l'économie nationale ». Ce qui réjouit le patron de la Centrale syndicale. De son avis, cette importante rencontre a été porteuse de nombreux acquis, à commencer par la recommandation d'appliquer « à la lettre de la loi de finances complémentaire de 2009 » et ce à l'échelle nationale. Il va y avoir, annonce-t-il, de longues négociations autour des conventions de branches, pour que l'augmentation du SNMG décidée à l'issue de cette tripartite soit ressentie par tous les travailleurs des secteurs public et privé. VERS LA CRÉATION DE LA FÉDÉRATION DES JEUNES DEMANDEURS D'EMPLOI Le secrétaire général de l'UGTA a été invité hier par le Parti des travailleurs dans le cadre du premier congrès de son organisation des jeunes pour la révolution. Le but étant d'annoncer officiellement la création prochaine de la fédération des jeunes demandeurs d'emploi, initiée, faut-il le souligner, par le parti de Louisa Hanoune. L'occasion pour lui de passer en revue plusieurs questions économiques liées au monde du travail. En effet, l'invité de Hanoune donnera son aval et informe de la nécessité de tenir d'autres réunions pour arrêter la dimension syndicale de cette nouvelle fédération tant revendiquée par les jeunes. Pour démontrer le rôle important de cette frange de la société, Sidi Said évoque le dernier match ayant opposé l'Algérie à l'Egypte dans le cadre des qualifications au Mondial de 2010. Une rencontre qu'il qualifie de « tournant historique », puisqu'elle a permis à notre jeunesse de « renouer avec son identité et sa nation, malgré ce qu'elle a vécu ». LE «DÉCLIC» DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE D'après lui, « le déclic est venu du président de la République par son acte de génie ». Il s'agit d'un geste qui a permis la « réconciliation des jeunes avec leur drapeau ». À l'adresse de l'assistance composée essentiellement de jeunes, Sidi Said déclare qu'il applaudit parfaitement la crise financière mondiale ayant imposé plus que jamais la réhabilitation de l'économie nationale et surtout le produit local. « Aujourd'hui, les pays qui nous demandaient la privatisation de nos banques sont en train de nationaliser leurs établissements financiers», lance-t-il d'un ton ironique. Sidi Said considère que l'Algérie peut en dix ans relancer son économie nationale, en optant pour des décisions qui favorisent l'outil national. Pour appuyer ses dires, il indiquera à titre d'exemple que dans le secteur de l'électroménager, 5 entreprises publiques peuvent parfaitement répondre aux besoins du marché. En 2008, 818 millions de dollars ont été dépensés pour les importations des produits électroménagers. Pour ce qui est de l'augmentation du SNMG, le SG de l'UGTA reconnaît que c'est peu, mais, c'est déjà un petit « chwiya » dira-t-il en insistant sur le plus grand acquis, à savoir la protection de la production nationale. « Je suis prêt à me bagarrer avec le gouvernement pour avoir plus d'emplois que d'aller vers une augmentation salariale qui ne colle pas avec la réalité. Je ne suis pas un syndicaliste populiste ». «LES RÉGIMES INDEMNITAIRES AVEC EFFET RÉTROACTIF EST UN ACQUIS DE L'UGTA» Se disant contre toute violence, Sidi Said fait savoir contre toute attente que les régimes indemnitaires avec effet rétroactif est une revendication de la Centrale syndicale et non des syndicats autonomes. « Je ne suis pas là pour polémiquer. Nous n'avons pas l'habitude de crier sur les toits ce que nous arrachons comme acquis.Cette question fut discutée avec le gouvernement Abdelaziz Belkhadem en septembre 2006. Le oui a été exprimé, mais l'application a été laissée pour janvier 2008. Le 4 octobre 2009 nous avons saisi le gouvernement et il y a eu discussion autour de ce point avec le Premier ministre et nous sommes tombés d'accord », indique-t-il en affirmant que l'important pour lui est que le régime indemnitaire soit appliqué et les enseignants puissent en bénéficier en toute aisance le plus vite possible. A propos du code du travail, Sidi Said informe que ce texte une fois finalisé sera étudié lui aussi dans le cadre d'une tripartite. Parmi les nouveautés, la consécration du CDI au lieu du CDD. A l'adresse des syndicats autonomes, le SG de l'UGTA rappelle que c'est la Centrale syndicale qui a ouvert en 1990 le champ syndical avec la commission ministérielle de travail. Ce qu'il regrette d'ailleurs !