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Plus de 200 000 pèlerins à Timimoun : Le S'bou Eternelle célébration de la naissance du Prophète
Publié dans Horizons le 06 - 03 - 2010

Le grand « pèlerinage » du Sbou débute par un imposant rassemblement à la place principale de la ville de Timimoun, marquant ainsi le coup d'envoi des festivités du Mawlid Ennabaoui. Les différents arch et zaouïa de la région s'identifient et se reco La localité de Timimoun a sa propre tradition pour célébrer le Mawlid Ennabaoui. Si dans le reste des régions du pays, voire dans la majorité des pays musulmans, l'occasion se célèbre le jour même de la naissance du Prophète (QSSSL), Timimoun le fait, depuis des siècles, au septième jour qui suit la naissance. D'où l'appellation donnée à la fête : S'bou (le septain).
L'un des moments où s'exhale le mieux la foi profonde des habitants du Gourara. Jeudi dernier, cette région du Grand Sud, aux paysages féeriques, a célébré le S'bou, comme le veut la tradition. Les préparatifs de cette cérémonie ont débuté depuis une semaine pour accueillir les milliers de visiteurs des différentes régions. Un vaste programme d'activités religieuses, culturelles et artistiques, a été élaboré par les autorités locales en collaboration avec le mouvement associatif. Programme comportant pour l'essentiel des expositions de livres religieux et culturels avec une animation de troupes de baroud des différentes localités et ksour de la région.
Des expositions sur les arts traditionnels et populaires de la région ainsi que des représentations artistiques se tiennent également à cette occasion. En cette période précise de l'année, Timimoun porte bien sa toge sacerdoce. A vrai dire, la fête débute la veille du S'bou, précisément au quartier de Timassine, à quelques encablures du chef-lieu de la daïra. Un premier rassemblement des habitants représentant les Ksour limitrophes se tient, en effet, au sixième jour du mawlid, à la Zaouïa de Sidi Ahmed Benyoucef de Timassine.
Comme de coutume, le rassemblement se tient entre les deux prières de l'Asr et du Maghreb. Le grand rassemblement de l'ensemble des zaouïas, ksour et tribus de différents walis (saints) de toute la région se déroule, cependant, à la « Hofra », un lieu distant de cinq (5) km environ du chef-lieu, où se trouve la célèbre zaouïa de Sidi Elhadj Belkacem. La fête, en tout, se célèbre, en deux jours. En fin de journée de mercredi dernier, premier jour de la cérémonie, l'accès par véhicule aux alentours de la zaouïa de Sidi Ahmed Benyoucef, était difficile, à telle enseigne que les visiteurs «véhiculés» ont préféré garder leurs automobiles plus loin et poursuivre le chemin menant à la zaouïa à pied.
Des foules humaines déferlent sur le lieu rendant la circulation impossible. Des dispositions particulières ont été prises pour permettre l'accueil des visiteurs et des participants aux cérémonies.
Un dispositif sécuritaire y est déployé non seulement pour l'organisation de la circulation mais surtout pour assurer la sécurité. Un riverain affirme que le phénomène de vol ou autre cambriolages de véhicules a nettement baissé depuis que l'organisation du S'bou se fait en collaboration avec les différentes parties : zaouias, associations, collectivités locales, forces de sécurité et protection civile.
«Dans un passé récent, se rendre ici en voiture constituait un risque. Les vols de véhicule et agressions étaient légion. Aujourd'hui, même si le phénomène existe encore, il faut reconnaître que ce n'est plus comme avant.
La collaboration avec les éléments de la Gendarmerie nationale a apporté un plus dans la bonne organisation de la manifestation.
La situation s'améliore davantage chaque année», témoigne Medjdoub Ahmed Abid, un des organisateurs. Pour parvenir à la zaouïa il faut se frayer un chemin parmi la foule. Les descendants du wali Sidi Ahmed Benyoucef dont la zaouïa porte son nom, s'occupent du lieu et accueillent les visiteurs, « zouar ».
Baourab Ahmed Ben Bachir, descendant dudit wali et cheikh de zaouïa, explique que le rassemblement qui se fait dans cet endroit précis signifie le début des festivités du S'bou : «C'est un rituel qui se fait depuis des siècles. Une première rencontre des habitants de plusieurs archs se tient ici, à la veille du grand rassemblement (pèlerinage) qui se déroule à la Hofra.
D'habitude, les visiteurs passent la nuit ici avant de se rendre le lendemain à la zaouïa du Cheikh Belkacem ». Cependant, depuis quelque temps, poursuit notre interlocuteur, le rituel a changé puisque les visiteurs quittent l'endroit juste après la prière du maghreb. Selon les dires de ce Cheikh, « c'est grâce au cheikh Hadj Belkacem, qui a regroupé les notables de la région et les chefs d'autres zaouïas et imams, qu'une rencontre historique a eu lieu à la zaouïa de Benyoucef. Le lendemains, ils se sont rendus à la Hofra ».
Les zouar glissent leurs dons (souvent de l'argent) dans la grande caisse conçue pour la circonstance. M. Bachir fait savoir que le fond sert aux actions de bienfaisance que la zaouïa entreprend tout au long de l'année. Le grand « pèlerinage » du S'bou débute par un imposant rassemblement à la place principale de la ville de Timimoun, marquant ainsi le coup d'envoi des festivités du Mawlid Ennabaoui. Les différents archs et zaouïa de la région s'identifient et se reconnaissent dans ce regroupement qui se fait au centre-ville. Les délégués des groupes brandissement des étendards où on peut distinguer chaque tribu. Des chants et danses folkloriques animent la ville pendant plusieurs minutes. Le regroupement du chef-lieu se termine par trois coups de baroud tirés collectivement.
SIDI HADJ BELKACEM LE WALI RÉCONCILIATEUR
Du centre-ville, les groupes se dirigent d'abord vers la place nommée « Djbel », à un (1) km de la ville, où une autre halte s'y marque. La fête se traduit effectivement par un pèlerinage de ksar en ksar dans tout le Gourara, partant de Tinerkouk pour aboutir à la zaouia de Sidi El Hadj Belkacem, communément appelée la Hofra. La tradition fait que chaque ksar accueille pour une nuit le groupe de pèlerins, avant de se joindre à son tour au cortège le lendemain. Peu après, la foule, de plus en plus immense, sillonne la longue route menant droit à la zaouïa de Hadj Belkacem. En sus des dizaines de milliers de piétons, une file de véhicules, à perte de vue, est visible.
Les différentes immatriculations des automobiles renseignent sur l'ampleur qu'a pris la cérémonie. Plus on avance vers la Hofra, plus la circulation devient compliquée. L'ensemble des archs et zaouïas, au nombre de 20, s'y donne rendez-vous. Les collines surplombant le Ksar abritant le mausolée de Sidi Belkacem sont bondées. Le cimetière jouxtant la zaouïa n'est pas épargné. On peut aisément avancer, à première vue, le chiffre de 150 000 visiteurs. Des riverains, habitués à la cérémonie, estiment que le nombre dépasse les 200 000. Toutefois, ils constatent que «cette année leur nombre est moins important que l'année précédente». En sus des visiteurs venus d'autres wilayas, les habitants des principales régions limitrophes (Touat, Gourara et de Tadmaït) s'y regroupent. Les descendants du cheikh Belkacem, accueillent les délégations chez eux avant le coucher du soleil.
Ce rituel de célébration du Mawlid revêt une signification profonde chez les habitants de cette région qui ont de tout temps considéré cette zaouïa comme un lieu d'unification des rangs des tribus de la région. «Le seul et unique objectif visé est de resserrer les rangs parmi les populations à travers le rappel de la Sira ennabaouia», explique un membre de la zaouïa Hadj Belkacem. Il dira que le nom que porte la zaouïa «témoigne des efforts consentis par cheikh Sidi El Hadj Belkacem au 17e siècle, lorsqu'il a réussi à réconcilier les deux archs de Behamed et de Sofiane, restés longtemps ennemis. Plusieurs tribus appartenant aux deux archs se sont également réconciliées après ».
Cette réconciliation est intervenue, indique-t-on, au septième jour après le Mawlid, ce qui explique le sens profond de ces festivités.
La manifestation du S'bou a pris de l'ampleur avec une participation dense des délégations et des cheikhs de zaouïas des différentes régions du pays et même de l'étranger. A la Hofra, la cérémonie est spectaculaire : arrivés au ksar de la zaouïa Hadj Belkacem, les pèlerins, porteurs des étendards du wali protecteur de leur tribu, sont présentés aux notables et descendants de Sidi ElHadj Belkacem, avant de former un cercle autour des tambourinaires. La scène représente, explique-t-on, les anciennes rivalités et dissensions entre tribus, réglées par le wali, Hadj Belkacem. Après les cérémonials, les visiteurs se retrouvèrent à proximité de la zaouïa pour accomplir la prière du Maghreb avant de reprendre le chemin du retour.


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