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TIMIMOUN : La pépinière du tourisme saharien

Il y a quelques années, les autorités se sont engagées à développer cette région à vocation touristique. Une série de projets, dont le seul objectif est de donner un coup de starter au secteur, ont été mis sur pied. Il ne faut pas être clerc pour deviner les atouts tous azimuts qu'offre la région de Timimoun. Un séjour éphémère suffit au visiteur de mesurer le potentiel touristique de la région, l'esthétique originale de ses Ksars mais surtout l'hospitalité de ses habitants, les Gouraris. La beauté des courbes du désert, entrecoupées par l'étendue des palmeraies, ne laisse point indifférents les hôtes. Le tableau est sublime même si, dans la profondeur, des efforts restent à consentir pour faire le plein. Joindre l'utile à l'agréable.
«A Timimoun, je me sens toujours bien » dit Jean Paul Monnier, touriste français, rencontré au centre ville de Timimoun. M. Monnier a pris l'habitude, « depuis des années », dit-il, de venir passer la période hivernale dans cette localité féérique du grand sud, et fuir le froid glacial de l'hexagone. Tout comme lui, des centaines de touristes de différentes nationalités étrangères s'y rendent chaque année. Timimoun, la capitale des Gourara, est à plus de 200 kilomètres du chef lieu de la wilaya d'Adrar. Gourara, Touat et Tidikelt (Saoura) sont, en effet, les trois principales régions des Zénètes.
Secrète, méconnue, telle est cette contrée, plus connue aussi par le nom de « l'oasis rouge ». Les Ksars de la ville sont faits en argile rouge, appelé « toub ». Pour parvenir à Timimoun, il faut s'enfoncer dans le désert pour la retrouver enveloppée dans ses palmeraies. Elle apparaît brusquement au sommet d'une côte, sur une route à une seule voie. La région se situe au cœur du Grand Erg Occidental, imposant massif dunaire de plus de 80 000 km2. De l'avis des riverains, le chef lieu est en expansion. Une large avenue sépare la ville. D'un côté, la nouvelle ville avec ses rues toutes droites et spacieuses, et de l'autre côté, en bas, se trouve le vieux ksar avec ses ruelles et ses maisons encastrées. Les habitants des ksars seraient, indique-t-on, les premiers sédentaires de la région. Les flux migratoires sont des légendes dans cette oasis. Ce qui est certain, c'est que le Gourara, depuis des siècles, a servi de zone refuge pour des groupes humains fuyant les conflits.
VILLE COSMOPOLITE
Timimoun compte plus de 100 ksars. Il y a quelques années, les autorités se sont engagées à développer cette région à vocation touristique. Une série de projets, dont le seul objectif est de donner un coup de starter au secteur, ont été mis sur pied. La réhabilitation des infrastructures hôtelières, l'amélioration de l'accueil et des prestations de services, la construction de villages touristiques, sont autant de chantiers figurant dans le programme de développement. A vrai dire, la situation actuelle des infrastructures y existantes n'encourage guère la promotion du domaine du tourisme. Les hôtels de la ville sont dans un état déplorable mais les prix présentés sont excessifs. Ce qui contraint les touristes à écourter leurs séjours ou installer des bivouacs sur les périphéries de la ville.
«Je passe ici une semaine chaque année avec ma petite famille pour assister à la célébration de S'bou. J'aurai aimé passer encore plus de jours pour visiter tous les beaux endroits de cette région, mais franchement, c'est chose que je ne peux réaliser en raison principalement de la cherté de l'hébergement ici », affirme M. Abdelkader, un touriste venu de Tlemcen, en compagnie de sa famille, tous rencontrés à la terrasse du célèbre hôtel de Gourara qui donne sur la palmeraie. La direction de l'hôtel indique que le « Gourara » fermerait ses portes dans quelques mois pour rénovation.
«Cet hôtel figure parmi les 9 hôtels qui vont être complètement réhabilités», dit-on. L'hôtel Gourara est, en effet, dans un état de délabrement avancé. La conception de cette infrastructure est faite sous forme de la lettre G- sans doute pour signifier Gourara- par l'architecte français, Fernand Pouillon, en 1973. Depuis, le Gourara n'a bénéficié d'aucun programme visant sa réhabilitation. Doté de 96 chambres aux tarifs variant de 2000 à 3450 dinars la chambre, cet hôtel «trois étoiles» appartient à l'Entreprise de gestion touristique de l'Ouest. Sa rénovation s'inscrit dans le cadre de la réhabilitation de huit autres hôtels du grand sud pour être mis au diapason des normes internationales en la matière.
« Il est vrai que, quand on vient dans le désert, on ne cherche pas le luxe mais toujours est-il que la qualité du service doit être de rigueur », confie un touriste.
Le partenariat s'avère important pour mettre sur rail le domaine. Conscientes de l'apport qu'il peut apporter au secteur, les autorités ont fait appel à de nombreux intervenants tels l'ONAT, l'ONT et Pont Afrique, pour opérer dans le volet transport en particulier. En sus de la réhabilitation des hôtels, d'autres infrastructures sont en cours de construction pour ne citer que cet hôtel cinq étoiles, en cours de réalisation à la sortie de la ville.
Parallèlement aux établissements hôteliers, les autorités se sont penchées sur la prise en charge de la palmeraie, principale richesse de la région. Cependant, l'idée d'implanter des châteaux d'eau à la limite des foggaras (système d'irrigation traditionnel) pour alimenter les habitants en eau potable, n'est pas du goût des propriétaires des palmeraies. Ceux-ci expliquent que la déviation des eaux des foggaras est la cause principale de l'état de dégradation de la palmeraie actuellement.
ANIMATIONS ET CONTRAINTES
Gourara est, en effet, une région extrêmement aride, ne recevant guère plus de 10 mm de pluie par an en moyenne. Mais le véritable réseau hydrique est en fait souterrain, et se traduit, explique-t-on, par la présence de chotts et sebkhas, résultant de la remontée des eaux souterraines aussitôt évaporées sous l'action conjuguée du soleil et du vent. Le caractère aride de la région expose certaines espèces animales au danger de la disparition, comme l'explique M.Toufik, vétérinaire à la subdivision agricole de Timimoun.
LA RÉGION DE GOURARA RENFERME DES CENTAINES DE WALIS ET ZAOUÏAS
Les fameuses « quobas » à la silhouette si particulière au Gourara, sont visibles au centre ville ou à proximité de chaque ksar. Le gros des festivités qui se déroulent dans cette localité a généralement un cachet religieux. Le S'bou, Baroud et Ahellil sont les principales occasions qui animent, pendant des jours, la région de Timimoun et font oublier aux habitants une monotonie de plusieurs mois. La célébration du S'bou est sans conteste la plus connue dans toute la région d'Adrar. Des dizaines de milliers de pèlerins de localités limitrophes, voire de plusieurs régions du pays s'y rendent pour célébrer la fête du Mawlid, précisément à la célèbre zaouïa de Hadj Belkacem. Le Baroud se manifeste au cours des fêtes nationales mais aussi religieuses : Aïd El fitr, Aid El Adha, et Achoura. Pour la tradition de Ahellil, une pratique séculaire qui se caractérise par des chants et qui a failli disparaître, est exhumée il y a quelques années. Cette tradition se célèbre du 25 au 27 décembre de chaque année. Timimoun organisera la troisième édition de l'Ahellil- classé patrimoine mondial oral de l'humanité par l'UNESCO- au mois de décembre prochain. Le Centre culturel de Timimoun contribue, en dépit des modestes moyens dont il dispose, à l'animation de la ville. En sus de l'absence de statut propre, comme l'explique le directeur du centre, Tahiri Ahmed, le centre ne dispose pas de siège puisqu'il occupe l'ancien hôtel «Oasis» du centre ville.
«Cette chambre a été occupée par SAR Mme la Grande Duchesse de Luxembourg. Inauguration du circuit du grand erg, le 15 avril 1926 », pouvait-on lire dans l'une des chambres de cet ancien hôtel transformé en centre culturel. La majorité du personnel y exerce dans le cadre du dispositif du pré-emploi. Abdelkrim Benkhaled, psychologue, explique que le problème de l'emploi qui se pose avec acuité dans la région est la raison « phare » des fléaux qui se propagent à Timimoun. Le Centre de formation professionnel tente, tant bien que mal, d'orienter les jeunes de la région.
Un ancien professeur au centre avec dix années d'expérience, déplore l'absence de novelles spécialités à enseigner au centre. L'absence d'un partenaire social au côté de la Direction est à l'origine de la stagnation du centre, souligne-t-on. En somme, d'immenses potentialités culturelles et touristiques que recèle la région demeurent sous exploitées.
Avec les oasis limitrophes de Beni Abbes et Taghit, Timimoun pourrait aisément se ranger parmi les grands sites du tourisme saharien.


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