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«J'ai débuté l'arbitrage à 13 ans !»
Publié dans Horizons le 08 - 05 - 2010

• En finale de coupe d'Algérie avec son collègue Djedidi (WAB-NBS). Que devient Mohamed Boufenik ?
Depuis ma retraite professionnelle officielle en juin 2009, en tant que cadre supérieur d'une entreprise nationale spécialisée dans l'industrie alimentaire, j'occupe le poste de président de la sous commission formation et suivi des arbitres au niveau de la Fédération algérienne de basket-ball.
Quand avez-vous tiré votre révérence en tant qu'arbitre ?
C'était le 25 juin 2009 à l'occasion de la finale de la coupe d'Algérie seniors messieurs qui a mis aux prises le GSP et l'ASPTT Alger et a vu la victoire des Pétroliers. Il faut dire que je venais de boucler ma 44e année d'arbitrage, un réel record en la matière en quelque sorte.
Fouillez dans votre mémoire et essayez de nous rappeler votr long parcours sportif ?
C'est à 13 ans à peine, en 1965 que j'ai entamé ma carrière sportive. En même temps, je m'entraîne avec la même passion et la même réussite au basket-ball au sein des benjamins de l'AGVGA et avec les handballeurs du MCA. J'ai arrêté la compétition comme joueur à la veille durant la saison 76/77. Pour ce qui est de l'arbitrage de basket-ball, je l'ai débuté à seulement 13 ans pour ne l'arrêter qu'en juin 2009, c'est-à-dire 44 ans après.
Quand avez-vous décroché votre galon d'international ?
C'est juste après avoir dirigé la finale senior messieurs GN-NAHD en 77 à la Coupole au complexe olympique et remportée par la GN après prolongation et que j'ai entamé ma carrière internationale. J'avais tout juste 24 ans. Il faut dire que pour accéder au grade d'international, il m'a fallu suivre un stage d'international en Bulgaire. Un stage réussi en tous points en témoigne la mention bien qui m'a été décernée. Je n'omettrais pas de signaler également que j'ai suivi le stage en question avec mon collègue Djebbara.
Par quoi est orné votre palmarès ?
A l'échelle nationale, j'ai eu à diriger les plus grandes compétitions. Une douzaine de finales de coupe d'Algérie et presque autant de finales du championnat national. J'ai eu le privilège d'officier le fameux tournoi organisé à Chlef en 1981, en solidarité avec les sinistrés du séisme. Un tournoi d'un très grand niveau car regroupant les équipes des USA (championne du monde universitaire en 81 à Bucarest), de l'URSS, de la Yougoslavie et de la sélection africaine. Avec mon collègue Ali Belabdat, j'ai dirigé la demi-finale URSS-Yougoslavie et la finale Yougoslavie-USA.
Au plan international, mes débuts, je les ai entamés en janvier 78 à Tripoli. Avec mon collègue Gharout nous avons dirigé la rencontre Libye-Tunisie comptant pour les éliminatoires des Jeux africains d'Alger de 78.
Je cite entre-autres, la finale dames des JA d'Alger, les nombreux championnats d'Afrique des clubs champions et des nations (5 au total) dont deux finales, celle de 95 qui a mis aux prises à Alger, le Sénégal à l'Angola et celle de 97 jouée à Dakar entre le Sénégal et le Nigeria, une finale de coupe de Tunisie en 81 (la Goulette-Sousse), une autre de Libye en 2001 (Ittihad de Tripoli-Ahly de Benghazi), la finale du championnat du monde militaire en 82 à Alger entre l'Italie et les USA, les championnats du golf des nations à Ryad en 88 et des clubs en 95 à Ryad aussi, la mini-coupe du monde en Turquie en 2002, le championnat du monde à Indianapolis (USA) lors de la même année.
C'est ce capital expérience qui m'a permis d'être désigné sifflet d'or africain en 2008 et d'être nommé instructeur international en 2008 également.
Le terrain et le sifflet ne vous manquent-ils pas ?
Si bien sûr, car j'aurais aimé prolonger ma carrière d'arbitre d'autant que mon hygiène de vie et mon professionnalisme m'auraient permis aisément de le faire. La FABB qui a jugé utile de rajeunir le corps arbitral algérien m'a tout de même honoré en 2009.
Que gardez-vous comme meilleur souvenir de votre carrière sportive ?
J'en garde énormément. Toutefois, celui qui reste à mes yeux le meilleur de tous, je l'ai vécu le 3 juin 1977 à l'âge de 24 ans. Avec mon collègue Gharout, vivant aujourd'hui aux USA, nous avons dirigé la finale explosive GN-NAHD. 
Malgré l'immense enjeu, et la pléthore de stars de l'époque (Zenati, Kaïas, Aiouaz, du côté de la gendarmerie et Makrout, Tayeb Benabbès, Barka, de l'autre), j'ai réussi à sortir un grand match au point d'être félicité par tout le monde à la fin des débats. Je ne suis pas près d'oublier également les championnats du monde d'Indianapolis.
Votre plus mauvais souvenir ?
La finale de la coupe d'Afrique des clubs que j'ai dirigée en 1984 à Bamako qui a mis aux prises l'ASEC Abidjan à l'ASFA du Sénégal.
Ce jour là, j'ai découvert pour la première fois la triste réalité régnant lors des rencontres sportives africaines. A seulement 28 ans, cela ne m'a pas empêché de garder mon self-contrôle et de rester fidèle à ma ligne de conduite, à mon honnêteté et mon intégrité. Cette rencontree m'a finalement permis de représenter dignement l'Algérie et m'a forgé pour la suite de ma carrière.
Une question peut être indélicate. Votre petite taille n'a-t-elle pas été un handicap pour vous, devant les géants de la discipline ?
Pas du tout, du moins je ne l'ai jamais senti. Mieux encore, ma petite toise de 1,68, je l'ai réellement transformée en atout.
Jamais, ni en Algérie ni à l'étranger, je n'ai connu le moindre problème. S ur le terrain, je donnais le meilleur de moi-même en essayant de commettre le moins de fautes d'appréciation possible, et je n'ai jamais eu de complexes ni d'états d'âme. C'est ce qui m'a toujours permis d'être respecté et estimé partout où j'ai eu à arbitrer. Ceci n'a pas de prix à mes yeux. Pour cela, je remercie tous les joueurs et dirigeants que j'ai croisés durant ma carrière.
Avez-vous un quelconque arbitre modèle ?
J'ai toujours en beaucoup de respect et d'admiration pour Ahcene Gharout, nettement plus âgé que moi, lui qui a été international dès 1965. Je n'omettrais pas de citer aussi René Amrouche qui était joueurs à l'AGVCA et arbitre. C'est lui qui à vrai dire m'a mis le pied à l'étrier et m'a encouragé à devenir arbitre de basket-ball. J'ai tellement de respect pour ce Monsieur qu'il m'est impossible aujourd'hui de le tutoyer, malgré mes 57 ans.
A l'échelle internationale, j'ai été marqué par la stature du Bulgare Arabadhan qui était présent aux JA d'Alger en 78, en dirigeant notamment la finale des Jeux, et du Français Mainini, l'actuel président de la Fédération française.
Quelle différence faites-vous entre le basket-ball d‘avant et celui de ces dernières années ?
A notre époque, il était plus spectaculaire, et le plaisir de jouer était visible sur le terrain. Aux stades mascottes Ferhani, Gatto, Lamrani, Pierette, Drareni et, l'ambiance qui régnait était les plus salubres, en témoigne la présence de nombreuses familles. De nos jours, la détérioration des mentalités et la violence ont franchement dénaturé le paysage. Je tiens à dire encore que la majorité des joueurs de l'époque aussi bien en basket-ball, qu'en handball et volley-ball étaient des intellectuels. C'est peut-être là la différence.
Quel est président qui vous a le plus marqué?
Si Hacene et Amoura qui ont été présidents de la FABB, restent à mes yeux des dirigeants référence. Tout en étant autoritaires, ils étaient proches de tout le monde.
Selon vous, le basket-ball algérien aura-t-il la possibilité d'émerger un jour à l'échelle mondiale ?
C'est difficile pour ne pas dire impossible. D'abord en raison du net fossé qui s'est creusé et qui risque de l'être davantage, ensuite en raison du morpho-type algérien qui reste un problème de...taille.
Quand rarement le joueur algérien est grand, il reste musculairement très frêle, contrairement aux joueurs européens, américains, voire africains qui sont impressionnants de par leur gabarit, leur masse musculaire et leur vivacité.
Que vous a apporté el basket-ball ?
Enormément de satisfaction, comme le fait d'être quelqu'un de connu et d'estimé tant en Algérie qu'à l'étranger et d'avoir eu l'insigne privilège de connaître beaucoup de monde de différents paliers de la société et de beaucoup voyager. Matériellement, il ne m'a servi à rien du tout. Il faut dire que j'ai toujours privilégié la passion et l'amour du basket-ball et de l'arbitrage par rapport à l'aspect matériel. Sachez qu'en débutant comme arbitre départemental je gagnais...5 DA par match !
Vos principales qualités sur le terrain et en dehors ?
Comme arbitre, je pense avoir toujours été guidé par ma personnalité, mon honnêteté. Aussi, j'ai toujours eu du respect et de l'amour pour mon métier. Dans ma vie de tous les jours, je reste quelqu'un qui vit avec les mêmes valeurs que je veux inculquer à mes enfants et aux jeunes arbitres dont j'ai la charge.
Vos défauts ?
Si le fait d'être incorruptible et très à cheval sur les règles et l'esprit du jeu, est considéré comme un défaut, je l'accepte volontiers. En tant qu'homme, je reste authentique et guère préfabriqué.
Un quelconque passe-temps favori ?
Le zapping et l'internet restent à vrai dire mes seuls moments de détente. Les moments intimes que je passe auprès de ma petite famille restent également un réel repos moral pour moi. Je remercie ma femme qui a beaucoup enduré durant mes absenses à répétition et qui s'est très bien occupée des enfants que je n'ai pas vu grandir.
Etes-vous branché politique ?
Pas du tout.
­Pour conclure ?
Je souhaite vivement et de tout cœur que le climat délétère qui est en train de laminer la grande famille du basket algérien laissera place à la conjonction de toutes les bonnes volontés, à la sérénité et à l'union sacrée. Pour cela, il faut aller vers un consensus, trouver les hommes qu'il fait pour la composante du futur bureau fédéral.­­


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