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LE CHAÂBI AU MOIS DE RAMADHAN : Une relation fusionnelle
Publié dans Horizons le 22 - 08 - 2009

«Quand la panse se gave, elle appelle la tête à chanter», suggère un de nos plus célèbres proverbes populaires. En tout cas pour ce qui est du droit à la fête durant le mois de Ramadhan, la maxime tombe à pic. Si la musique Raï a eu son été à elle, battant le plein de tous des espaces publics, le chaâbi, lui, fait du mois béni, sa vitrine sacrée. Imaginez un instant, à ce moment tant attendu de la journée qu'est la rupture du jeûne.
Les effluves enivrants de la chorba vous pinçant les narines, et la saveur des boureks faisant la joie d'un estomac estomaqué trente jours durant, et qu'une fois le « festin » achevé, on vous branche sur El Aârfaouia (texte célèbre du poète marocain, Mohamed Ennedjar) magistralement exécutée par le défunt Guerouabi ou encore sur El Khezna El Kebira (du poète mostaganémois Lakhdar Benkhlouf) dont El Hadj El Anka passe pour presque un porte-parole...comme d'ailleurs sur d'autres interprètes tous aussi célèbres…on imagine alors la joie qui vous envahit les entrailles. Ne vous reste dès lors qu'à vous mettre à la petite table bien achalandée de toutes sortes de friandises, de café ou de thé, et d'apprécier enfin cette jouissance « ramadanesque » à la quelle le chaâbi donne tout son suc.
Entre le mois sacré et cette musique adulée, c'est une vieille et longue histoire d'amour qui n'est pas près de s'achever, en dépit des vicissitudes du temps et les coups de boutoir d'une mondialisation culturelle très hostile aux cultures locales.
De tout temps, dans les grandes villes du pays, et principalement à Alger, la chanson chaâbi n'était pas seulement ce patrimoine musical avec lequel on célébrait les fêtes de mariage, de circoncision ou autres. Son aura et le succès de ses interprètes étaient tels que l'évidence a voulu qu'on l'on célèbre avec, les soirées musicales qui ont fini par se confondre avec Alger et ses environs.
C'était l'époque des célèbres cafés de la vieille Casbah (El Fenardjia, Malakoff, Tlemçani, El Gourari et d'autres encore) qui abritaient des soirées atypiques, où défilaient tous ce que la scène musicale du chaâbi comptait comme illustres interprètes. Des noms célèbres comme Cheikh Nador, Khelifa Belkacem, ou Hadj M'naouer, El Anka, El Hadj M'rizek, Amar Lachab et on en passe. Et plus tard, quand la génération de Guerouabi, de Amar Ezzahi, Boudjemaâ El Ankis, faisait vivre aux Algériens des soirées ramadanesques, qui resteront gravées dans les annales de la culture. On se souvient, avec un pincement au cœur, de ces magnifiques récitals que le défunt El Hachemi donnait à la salle Ibn Khaldoun à Alger, au bonheur de milliers de mélomanes qui se précipitaient sur les lieux, avec femmes et enfants. Aujourd'hui encore-et tant mieux d'ailleurs-l'on continue à travers une nuée de spectacles de fêter le Ramdhan aux airs et aux rythmes de la chanson populaire.
Un peu partout, et pas seulement à Alger, organisateurs de spectacles, institutions culturelles, des cafés comme El Bahdja de Bab El Oued, ou encore le cercle de l'USM Alger, font la joie des jeûneurs à travers des spectacles dont nombreux sont assurés de célèbres chanteurs.
C'est dire, mais vraiment très sommairement, le lien indissociable qui continue de sceller l'union sacrée, entre un mois sacré et une musique tout aussi sacrée.


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