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George M'Boussi à InfoSoir :
«Le panaf nous a permis de ressentir notre africanité»
Publié dans Info Soir le 20 - 07 - 2009

Expression n George M'Boussi est un metteur en scène congolais. Il livre dans cet entretien ses impressions sur le Festival panafricain ainsi que quelques réflexions sur le théâtre tel que pratiqué en Afrique.
InfoSoir : Qu'est-ce qui a motivé un tel choix de texte ?
G. M'Boussi : C'est un texte actuel. Il cristallise bien la réalité des pays africains, réalité à laquelle les peuples sont confrontés, telle que la bureaucratie ou encore la corruption. C'est aussi parce que la pièce aborde la nécessité de combattre ces fléaux qui entravent le développement et l'émancipation de nos sociétés. Combattre les fatalismes que l'Occident s'emploie à nous imposer. Et c'est important d'en parler. D'où alors mon choix de la pièce.
C'est la fin du festival. Quelles sont vos impressions ?
Le Festival culturel panafricain est important, parce qu'il constitue en soi une occasion pour tous les artistes et les gens de culture, quel que soit leur métier ou profession, de se rencontrer et d'établir des échanges. Si j'ai quelque chose à dire sur ce deuxième Festival panafricain, c'est qu'on a gagné des rencontres tout comme des échanges. Il nous a permis de ressentir notre africanité et de la dire librement.
Autrement dit ?
Nous avons pu parler en tant qu'artistes, dire nos préoccupations, afficher nos inspirations – et aspirations. Cela nous a permis également, durant le Festival panafricain et surtout au cours du Festival international du théâtre d'Alger, de parler de notre théâtralité. De dire que l'Afrique a un théâtre, son théâtre. Et cette théâtralité, on l'a retrouvée dans notre africanité – ou bien ancestralité.
C'est un moment d'affirmation ?
Ce que je voulais dire, c'est que ce festival nous a permis de redécouvrir notre théâtre, un théâtre riche et varié. Car, ce qu'il faut savoir, c'est que l'Afrique a plusieurs théâtres. Et il faut prendre conscience de toutes ces théâtralités et en tenir compte. Les dramaturges africains ont quelque chose à dire, à apporter.
Quelle est la spécificité du théâtre africain ?
Le théâtre africain est riche de par son histoire et sa pratique. C'est une référence. Et cette référence, si l'on en tient compte, nous permet d'avancer. Le théâtre africain est riche et authentique. Il puise ses racines dans les rites et les cérémonies, les légendes… En somme, il les puise dans son ancestralité. Et dans tout cela, on retrouve une théâtralité propre à l'Afrique, théâtralité qui, d'ailleurs, soulignons-le, a échappé à l'Occident.
Qu'entend-on par théâtralité ?
Tout ce qui est en rapport avec la langue, la parole. C'est-à-dire l'oralité et ses différentes composantes. Et c'est important de tenir compte de cette théâtralité. C'est elle qui fait notre spécificité et nous démarque des autres théâtres.
l Sur la braise est une pièce qui se dit dans un espace vide. Interrogé sur un pareil choix, George M'Boussi explique : «C'est pour dire que l'espace vide est une représentation théâtrale ayant pris naissance en Afrique.» Et de poursuivre : «C'est aussi une forme d'expression scénique. L'espace vide est en soi une scénographie. Le théâtre africain travaille aussi sur l'espace vide, souvent en s'appuyant sur la lumière. C'est le comédien qui prime. L'accessoire doit être au service du comédien. On utilise le chant pour soutenir le jeu.» Répondant à la question de savoir «que pourrait-on dire, aujourd'hui, du théâtre africain ?», le metteur en scène dira : «Il est temps aujourd'hui que le théâtre africain s'exporte et s'impose comme tel à l'étranger.» Et d'ajouter : «Arriver à exporter notre théâtre, c'est arriver à véhiculer nos valeurs. Et ce dernier en est riche. Il faut que nous parvenions à imposer nos propres théâtres – parce qu'il y en a plusieurs – et leurs lieux de représentation. Le théâtre africain a sa propre architecture, sa propre spatialité.» «En somme, il faut briser ce miroir occidental à travers lequel se reflète l'image de l'Afrique. Cela ne peut se faire que si nous arrivons à reconnaître et promouvoir notre théâtre», a-t-il conclu.


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