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«Ali Dondo» de Dzifa Glikpoè
«Dans le théâtre, la langue importe peu»
Publié dans Info Soir le 13 - 07 - 2009

Interview n Dzifa Glikpoè est une metteur en scène ghanéenne. A l'occasion du Festival international du théâtre d'Alger, s'inscrivant dans le cadre du 2e Festival panafricain, elle a présenté sur les planches du Théâtre national une pièce intitulée Ali Dondo.
InfoSoir : Comment s'est fait le choix de cette pièce ?
Dzifa Glikpoè : Je cherchais une pièce que je voulais mettre en scène et présenter aux enfants. C'était d'ailleurs mon projet initial. Au cours de mes recherches, je suis tombée sur Ali Dondo et, franchement, j'étais tellement attirée par le titre que je m'étais aussitôt mise à lire la pièce. Quand je suis tombée sur ce texte, je m'étais dit que ça serait une bonne pièce et un bon spectacle pour enfants. Mais en la lisant et en la découvrant, je me suis aperçue que Ali Dondo est une pièce destinée aux adultes et non pas aux enfants. J'ai décidé alors de la mettre en scène et de la présenter au public.
Qu'est-ce qui vous a attiré dans ce texte ?
Le contenu, le thème abordé. La pièce traite de la religion, à savoir le christianisme et l'islam, et de la coexistence entre eux. La pièce met en scène un contexte social ghanéen, marqué par la présence de deux grandes religions : le christianisme et l'islam. Ces deux religions se trouvent dans une situation de rivalité. La pièce revêt également un discours politique, puisqu'elle évoque une réalité qu'a vécue le Ghana : les coups d'Etat, les régimes militaires, la dictature…
Ne pensiez-vous pas que cette pièce pouvait déranger ?
Si. Je savais que c'est un texte qui dérangerait. Et c'est pour cette raison que je voulais le mettre en scène. C'est ce côté dérangeant et provocateur qui m'a réellement motivée.
Et vous n'avez pas eu peur ?
Non ! En plus, en abordant la question des religions, je m'attendais à une réaction d'indignation et de contestation, mais à la fin de la représentation, le public a énormément apprécié la pièce. Il y a eu des échos favorables, parce que c'est une pièce qui privilégie la cohabitation des deux religions sujettes à des rivalités.
La pièce fait référence à l'islam et au christianisme, tout comme elle intègre des éléments des religions locales – ou ancestrales. Qu'en est-il de ces dernières ?
Vous savez, au Ghana ces religions ne posent aucun problème et ne se mettent pas en situation de rivalité avec l'islam ou le christianisme. Bien au contraire, elles s'y intègrent sans difficultés. On retrouve, par exempledans le christianisme, quelques pratiques et composantes des religions locales. Mais l'islam et le christianisme sont, en revanche, dans une situation de compétitivité.
La pièce a été jouée en français, et il se trouve que vous, vous êtes anglophone et vous ne parlez pas français. Comment expliquez-vous cela ?
(Rire). La pièce a été écrite en anglais par Bill Marashal. Je l'ai adaptée et mise en scène dans son écriture originelle. Puis, je l'ai fait jouer en français. (Rire) Mais rassurez-vous, je la connais si bien que même en la jouant dans une autre langue, ça ne me pose pas de problème. Car dans le théâtre, ce qui est important, ce n'est pas la langue, mais le langage théâtral. C'est le jeu, l'interprétation et l'adaptation.
l Le théâtre africain est connu pour être un théâtre ayant cette caractéristique d'emprunter au patrimoine des formes d'expression qu'il adapte à la scène. Mais Ali Dondo se présente comme une pièce classique et au décor conventionnel. S'exprimant sur ce constat, Dzifa Glikpoè, qui pratique un théâtre professionnel, dira : «C'est vrai que le théâtre africain est ancré dans le patrimoine. Et même nous, nous faisons ce type de théâtre. Dans le contexte ghanéen, on nous appelle Abibigroma, et qui veut dire : le théâtre africain.» Et de poursuivre : «Le théâtre que nous pratiquons est un théâtre fusion, c'est-à-dire un mélange des genres et des formes. Les éléments fondateurs de notre théâtre sont musique, danse et théâtre. Quand on forme des comédiens, on les initie à l'art des planches de manière à pratiquer et à maîtriser ces trois éléments qui font l'unité de notre théâtre.» «Pour ma participation au Festival international du théâtre d'Alger qui coïncide avec le Festival panafricain, je voulais présenter au public algérien un théâtre authentiquement africain et donc ghanéen, mais cela demande beaucoup de moyens financiers pour faire venir ce théâtre. J'ai dû alors choisir une pièce qui nécessite très peu de comédiens et un décor simple. Mais ce qui est présenté n'est pas différent de notre vécu», conclut-elle.


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