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Histoires vraies
Les échappés de l'asile (6e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 27 - 09 - 2009

Résumé de la 5e partie n Pierre Joseph est arrêté, mais il nie être l'incendiaire et l'assassin de l'enfant...
Si c'était lui, il le dirait. Il a bien avoué qu'il avait volé des pommes et tué une poule...
— Il y a quand même une différence !
— Pas pour lui. Il n'a pas conscience de la gravité de ses actes. S'il a fait quelque chose, il le dit. S'il nie, c'est qu'il ne l'a pas fait...
Tout cela est troublant. Le capitaine Leguellec est, pour la première fois, ébranlé. D'autant que le résultat de la contre-expertise lui parvient au même moment. Émanant d'un grand professeur de Nantes, elle est particulièrement accablante pour les auteurs de la première autopsie : le corps de l'enfant ne présente aucun signe de violences sexuelles. Il est mort dans l'incendie, c'est tout.
Il n'y a donc jamais eu d'agression sadique. Dans ces conditions, l'enlèvement du petit Rémy devient tout aussi improbable. Les experts en explosifs ont, d'ailleurs, rendu un rapport selon lequel il aurait pu se volatiliser totalement dans l'explosion du bore. Car, après être restés longtemps évasifs, ses parents ont fini par avouer que le bidon se trouvait juste à côté de son berceau.
Si l'opinion publique est toujours aussi certaine de la culpabilité de Pierre Joseph, pour le capitaine Leguellec le doute l'emporte peu à peu. Une seule chose est établie : il ne s'agit pas d'un accident, mais d'un incendie criminel. On a retrouvé sur place des traces d'essence, or il n'y en avait pas chez les Gaboriau. Ils ne possédaient aucun engin à moteur, ni voiture ni machine agricole. Ils avaient du bore, oui, mais pas d'essence.
Le capitaine Leguellec décide donc de reprendre son enquête avec un nouveau point de départ : l'incendiaire n'est pas Pierre Joseph ; son évasion de l'asile la veille des faits est une pure coïncidence. Et, à partir de ce moment, tout va très vite.
Un chiffon de laine grise est retrouvé dans la basse-cour que les Gaboriau ne reconnaissent pas comme leur appartenant. On peut donc imaginer qu'il a été apporté par l'incendiaire, avec d'autres, pour les imbiber d'essence. Au moment où l'incendie a éclaté, l'homme s'est enfui en oubliant le morceau de laine.
Les gendarmes retournent sur place avec un chien. Ils lui font sentir le tissu et, miracle, l'animal prend aussitôt une piste ! Le trajet n'est pas long. Il suit un chemin de terre, traverse un bosquet et arrive devant une maison misérable. Un gamin d'une quinzaine d'années est assis à même le sol, en train de couper du petit bois. Le chien s'immobilise devant lui en frétillant de la queue. L'adolescent est devenu tout tremblant en apercevant les gendarmes. Mais le capitaine Leguellec l'interroge gentiment :
— Tu t'appelles comment ?
— François Lepage.
— Tu habites ici avec tes parents ?
— Ma mère. Je suis seul avec elle.
— C'est à vous la maison ?
— Non. On est locataires des Gaboriau.
Le capitaine sort le morceau de tissu de sa poche.
— Et ce chiffon de laine, il est à toi ?
L'adolescent devient livide. Incapable de prononcer le moindre mot, il opine de la tête. Le gendarme lui pose la main sur l'épaule.
— Pourquoi tu as fait cela, François ?
Ce dernier éclate en sanglots.
— Pour me venger des Gaboriau.
— Qu'est-ce qu'ils t'avaient fait ?
— Ils voulaient nous mettre à la porte parce qu'on n'avait pas payé notre loyer. Et ils voulaient aussi nous prendre notre vache... Mais je ne savais pas qu'il y avait les enfants, je vous le jure ! Et je ne voulais pas vraiment mettre le feu, juste faire un peu de fumée. L'affaire du dramatique incendie de Vercel, avec tous les troubles et les rebondissements qu'elle avait suscités, était enfin terminée. Dans le fond, elle était bien simple et aurait pu être résolue le jour même. Ce qu'avait fait le chien plus d'une semaine après, il aurait pu le faire juste après l'incendie. Seulement c'était le moment qu'avait choisi un jeune homme la tête troublée pour aller voler chez sa tante du sucre du café et des allumettes…


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