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Histoires vraies
Comme un soupçon (4e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 07 - 05 - 2007

Résumé de la 3e partie n Afin de mettre fin à une vie conjugale vouée à l'échec, Marika accuse son mari – au commissariat – d'être l'assassin de Sheffer.
sC'était indéfinissable, je ne pouvais pas expliquer d'où ça venait, sur le moment. Il avait changé, c'était quelqu'un d'autre qui me faisait peur. Il suait l'angoisse. Ce soir-là, c'était il y a un mois environ, il est rentré tard, il s'est assis devant la télévision, on aurait dit un fantôme.
— La date ?
— Je ne peux pas dire, la veille ou l'avant-veille de Noël...
— Qu'est-ce qu'il regardait à la télévision ?
— Je ne sais pas... C'est important ?
— Pour la date. Les Sheffer ont été tués le 22 décembre entre dix heures et onze heures.
— Il est rentré après onze heures.
— Vous avez une photo ? Décrivez-le-moi.
— 1,79 mètre, blond, mince, assez sportif, cheveux en brosse.
— Quels vêtements portait-il, ce jour-là ?
— Un jean de velours beige, un pull-over bleu, un blouson fourré, un bonnet de laine bleue.
— Avait-il de l'argent dans ses poches ? Ou bien en a-t-il parIé ?
— J'ai vu qu'il avait des billets, j'ai cru qu'il s'agissait de sa paye.
— Combien, environ ?...
— Je ne sais pas, une dizaine peut-être... ou moins, entre cinquante et cent marks. Vous croyez que c'est lui ?
— La description convient. Un seul témoin a vu l'assassin s'enfuir. Mais ça colle avec ce qu'il a dit. L'heure concorde, le jour, c'est à prouver.
— Qui a-t-il tué, monsieur ?
Si c'est lui, il est allé à Horst, en banlieue, dans la soirée du 22 décembre. Il a sonné chez un couple de gens âgés, les Sheffer. Lui quatre-vingt-un ans, elle soixante-quatorze. Ils allaient se coucher. La vieille est allée ouvrir en peignoir, il l'a poignardée instantanément avec un coupe-papier aiguisé. Elle a eu le temps de crier, le mari est descendu, il l'a poignardé avec la même arme. La domestique l'a vu s'enfuir trop tard pour nous, mais pas pour elle, il l'aurait sûrement tuée aussi. Le pire, c'est qu'il savait sûrement que ces gens âgés étaient riches, très riches, et il n'a pu voler que quatre-vingt-dix marks, dans un porte-monnaie sur une commode. Quatre-vingt-dix marks pour un crime pareil. Deux vieillards sans défense ! Où est votre mari, en ce moment ?
— A la maison.
— Son métier ?
— Electricien, il travaille dans une maison d'intérim.
— Il a parfaitement pu repérer les lieux, s'il a fait des travaux chez ces gens. La bonne ne l'a pas signalé, mais ça ne veut rien dire. Le nom de la boîte ?»
Un quart d'heure après, l'ultime renseignement était donné. Ludwig avait effectué une petite réparation six mois auparavant à Horst, un village tout proche de Hambourg, à dix minutes d'autobus, chez les Sheffer.
Il a avoué. Crime crapuleux, sans excuse, sans autre mobile que celui du vol. Incompréhensible, chez un garçon normal et sans reproche depuis vingt-cinq ans, marié, père de famille, et qui n'avait même pas l'excuse de la misère.
Marika a vécu onze mois auprès d'un époux. Un mois auprès d'un assassin qu'elle a «deviné» sans méthode, sans soupçon précis, à l'instinct, avant de trouver la petite preuve, l'article dans sa poche.
Elle a touché la prime de 5 000 marks, prévue par la police en cas d'arrestation du criminel. Et elle a dit :
«Que faire de cet argent ? Il est empoisonné.»
Alors elle l'a rendu.


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