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Yennayer
Un rite qui se perd
Publié dans Info Soir le 13 - 01 - 2010

Symbole n La Kabylie, comme dans plusieurs régions d'Afrique du Nord, a célébré le premier jour de l'an berbère, appelé Yennayer ou Nnayyer décrété fête nationale en Algérie depuis 2007.
Les festivités ont commencé lundi soir par un repas copieux pour souhaiter une année riche et généreuse. C'est une des plus anciennes fêtes qui a su résister au temps pour arriver jusqu'à nous. C'est peut-être la notion de présage qui entoure cet événement et la naissance du nouvel an qui a fait que les familles ont continué à fêter Yennayer de crainte d'avoir un malheur dans la famille, si le rituel n'est pas observé. D'ailleurs, jusqu'à nos jours, le poulet, qui servira à préparer le dîner de Yennayer, doit être ramené vivant à la maison pour être sacrifié.
Une dame nous dit à ce propos : «Le sang doit couler le jour de Yennayer et si on ne tue pas un coq un malheur peut arriver à la famille. Je me rappelle, il y plusieurs années, faute de coq vivant, mon mari en a ramené un égorgé pour le repas.
Quelques jours plus tard, c'est le sang de mon fils qui a coulé. il est tombé et s'est blessé à la tête. le médecin a dû lui faire 3 points de suture.
Le pire a été évité, mais depuis, il est hors de question pour moi de ne pas sacrifier un coq la veille de Yennayer et j'apprends cela à mes filles. Même si elles n'y croient pas trop, elles m'ont promis de perpétuer la tradition.» Lundi, dans plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou, des hommes ont acheté au marché un coq à sacrifier mais certaines familles l'achètent directement chez le volailler, mais personne ne déroge au traditionnel couscous au poulet et aux légumes secs qui embaume, chaque 11 janvier, les villages et quartiers de la wilaya de Tizi Ouzou. Toute la famille doit être réunie autour du plat et on dispose des cuillères pour les absents (les enfants vivant à l'étranger ou les filles mariées), mais ce geste est de plus en plus oublié. Plusieurs chercheurs historiens et ethnologues se sont intéressés à la signification du rituel de Yennayer.
Pour Saïd Bouterfa, «la fête de Yennayer est célébrée, depuis les temps les plus anciens de l'humanité.
Une occasion de rappeler ce lien existant entre l'homme et la nature et les rites qui entourent cette fête se croisent avec la dimension agricole au vu de "la sacralité" de la terre pour l'homme.» Aussi estime-t-il, «la symbolique de Yennayer est un sujet ‘'très vaste'' du fait qu'elle était déjà présente dans les sociétés primitives».
M. Bouterfa pense que tout les rites pratiqués dans les différentes régions du pays renvoient à des croyances anciennes ayant comme objectif de se prémunir contre les menaces de la nature, comme la sécheresse, les épidémies, la famine, par la présentation d'offrandes à la terre. Offrande qu'on retrouve dans le sacrifice du coq.
A travers le pays
Coutume n Dans les Aurès, le rite de Yennayer ressemble en plusieurs points à celui célébré en Kabylie.
Selon Malha Benbrahim, historienne spécialiste de l'oralité, le premier jour de l'an est perçu comme le passage de jours sombres vers d'autres meilleurs. La fête dure deux à trois jours. cette célébration est aussi appelée «Bou Inni» qui signifie le jour du trépied (inni) car ce jour-là, comme cela se faisait en Kabylie lorsque les familles disposaient encore d'un kanoun pour la préparation du repas, les trois pierres du foyer – qu'on appelle «inni pluriel inyen» – étaient remplacées par des neuves.
La maison traditionnelle, bien sûr, est repeinte à la chaux (tumlilit) et le sol en terre battu balayé avec un ballet fait de branches de bruyère (amezzir) qui dégage une odeur agréable qui parfume la maison. Celle-ci est ainsi préparée pour accueillir le nouvel an, des céréales sont versées entre les jarres (ikouffane) pour signifier l'abondance.
De nos jours, ce rituel n'existe pratiquement plus. La maison traditionnelle ayant presque disparu. Seules quelques vieilles continuent à perpétuer une tradition à laquelle les jeunes femmes accordent peu d'importance de nos jours. Comme en Kabylie, le repas principal de Yennayer est le couscous de blé avec une sauce à base de volaille et de 7 légumes secs (pois chiches, lentilles, pois cassés, fèves, haricots blancs à œil noir…). Selon Mme Benbrahim, le choix du coq est dicté par son chant matinal, qui annonce la naissance de la lumière (le lever du jour). D'autres hypothèses disent que par ses œufs, la poule incarne la fécondité donc l'abondance enfin il y a ceux qui pensent que «les Grecs et les Romains auraient adopté le coq comme oiseau protecteur ce qui s'apparenterait à l'usage d'asfel» (offrande) dans l'ensemble de l'Afrique du Nord. L'autre mets préparé dans les Aurès tout comme en Kabylie le matin de Yennayer est le sfendj (beignets) ou lemsemen. Le choix de ces deux «gâteaux» n'est pas fortuit. En effet, il est de tradition de préparer, le jour de Yennayer, des mets à base de pâte levée et de pâte qui s'étire pour souhaiter une année généreuse. Contrairement aux Kabyles, les Chaouis préparent un autre mets : une friandise composée de céréales et de fruits secs qu'on donne aux enfants le matin de Yennayer pour souhaiter une bonne récolte. Cette friandise est également offerte dans la région de Chlef, de la Mitidja, du Chenoua et de Tlemcen où elle est appelée Driz ou Triz. Si la tradition culinaire de Yennayer est presque préservée à travers toute le territoire national notamment pour ce qui est du dîner, la tribu des Béni Snous dans la région de Tlemcen se distingue des autres par une pratique qui nous vient de la nuit des temps.
C'est le carnaval de Ayrad. Le défilé débute à la tombée de la nuit. Les participants à la procession d'ayrad (le lion) portant masques et haillons, passent de maison en maison pour demander ziayra généralement des fruits secs. En tête de la procession un personnage tenu en laisse symbolise le lion. Pour les Touareg, l'ethnologue targui Badi Dida indique que la fête de Yennayer est appelée en tamacheq «Ighef n'Awatayi». Elle est célébrée différemment selon qu'on est Touareg nomades ou sédentaires.
Pour les sédentaires, le principal événement organisé pour accueillir la nouvelle année est la sbeïba une danse accompagnée de chants puisés dans le patrimoine targui particulièrement du répertoire agraire, et dont les chorégraphies représentent la succession des saisons. «Les nomades fêtent le nouvel an ou tafaski en tamacheq par le tindi, en exécutant des danses et des chants en rapport avec la terre et la chronologie du nomadisme.»
Chachenaq, il y a 2960 ans l Les origines de Sheshonq Ier (ou Chachenaq), sont connues grâce à une stèle laissée par un certain Pasenhor, prêtre et lointain descendant de sa lignée. Cette stèle, qui a été retrouvée à Saqqarah, contient une énumération des ancêtres de ce prêtre. Selon ladite généalogie «Sheshonq Ier épouse Karoma Ire et Pentreshmès avec lesquelles il a quatre enfants. Les trois garçons : Osorkon Ier qui lui succède, Ioupout que son père nomme grand prêtre d'Amon à Thèbes, général en chef des armées et gouverneur de la Haute-Égypte, Nimlot Ier qu'il nomme roi de Hérakléopolis pour contrôler la Moyenne Egypte, et une fille Tashepenbastet qu'il marie à Djedjehoutyiouefânkh, troisième prophète d'Amon à Thèbes. Sous la XXIe dynastie, les chefs des Berbères, qui s'étaient installés dans le delta du Nil, deviennent très puissants. Le fils de l'un d'eux, Sheshonq, prend le pouvoir à la mort de son beau-père Psousennès II de Tanis. Il s'impose comme pharaon et fonde la XXIIe dynastie qui occupera le pouvoir jusque vers 715 avant Jésus-Christ. L'importance de cet événement a convaincu associations culturelles et l'académie berbère à choisir, en 1968, cette date comme point de départ du calendrier berbère. Une autre référence de taille a dû confirmer ces derniers dans leur choix. Chez les Chaouis, Yennayer est aussi appelé Ass N'Feraoun (le jours du Pharaon) car selon une légende «on fêtait ce jour-là la mort du Pharaon tombé dans la mer». Par ailleurs, le calendrier berbère traditionnel n'était pas lié à une époque. Chez les Touareg, les années ne sont pas dotées d'un numéro, mais chacune porte un nom qui la caractérise. De cette manière, les Touareg ont pu répertorier leur histoire.


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