Lyon s'est qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des Champions en arrachant le nul sur la pelouse du Real Madrid, hier soir (1-1), lors des 8es de finale retour. Les Merengues trouvaient pourtant rapidement le chemin des filets. A la 6e minute, sur le côté gauche du terrain, Ronaldo prenait de vitesse Cris, rentrait dans la surface et trompait Lloris d'une frappe croisée du gauche à ras de terre entre les jambes du portier lyonnais. Les Madrilènes ne relâchaient pas la pression. A la 25e minute, lancé en profondeur, Higuain évitait la sortie de Lloris mais frappait sur le poteau alors qu'il s'était ouvert le chemin des filets. Deux minutes plus tard, dans la surface lyonnaise, Kaká se faisait contrer mais Higuain en profitait pour placer un bon plat du pied droit. Lloris se détendait de tout son long pour écarter le danger de la main gauche. A la pause, Puel, conscient des difficultés de son équipe, décidait de remplacer Boumsong et Makoun par Gonalons et Källström. A la 52e minute, le Suédois débordait côté gauche et centrait parfaitement en retrait pour Govou. Mais la frappe du gauche de l'international tricolore s'envolait dans les nuages. Dans la foulée, Lisandro, des 25 mètres, plaçait une lourde frappe du droit qui permettait à Casillas de briller. A la 75e minute, Delgado trouvait Lisandro dans la surface qui remisait sur Pjanic. Le Bosniaque s'emmenait le ballon et fusillait Casillas du gauche à bout portant, pour le plus grand bonheur du banc rhodanien. Un but synonyme de qualification pour l'OL ! Pellegrini : «Je ne démissionnerai pas» l Manuel Pellegrini, l'entraîneur chilien du Real Madrid, a été interrogé sur une possible démission dès la deuxième question de la conférence de presse ayant suivi l'élimination des richissimes Espagnols par Lyon. «Non, j'ai déjà dit que je n'allais pas jeter l'éponge, a-t-il répondu. Cela me paraît absurde d'abandonner. C'est un faux pas important. Je suis déçu, nous avions envie d'aller loin, mais nous n'en sommes qu'au début du projet. Je ne cède pas à de telles spéculations.» Eliminé très tôt de la Coupe du Roi contre une équipe de D4, Alcorcon, le Real doit reporter ses objectifs sur la Liga, dont il occupe la tête. «Nous aurions préféré tout rafler mais il faut tourner la page le plus vite possible et repartir, insiste Pellegrini. Certains de mes prédécesseurs comme Fabio Capello ont connu cet échec et cela ne les a pas empêchés d'être champions. Le projet s'inscrit dans la durée, on va maintenir les gens en place.» Manuel Pellegrini, arrivé cet été en provenance de Villarreal, est sous contrat jusqu'en juin 2011. Puel : «Bravo aux joueurs» l En arrachant le match nul à Bernabeu ce soir (Ndlr hier mercredi) face au Real Madrid (1-1), l'Olympique Lyonnais s'est qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des Champions. Au coup de sifflet final, Claude Puel a tenu à tirer un coup de chapeau à ses joueurs. «C'est un exploit au vu du déroulement du match. On a énormément souffert en première période. Mais les joueurs qui sont rentrés à la mi-temps (Gonalons et Källström, ndlr) nous ont fait beaucoup de bien. On a fait une super deuxième mi-temps. Bravo aux joueurs. Sur ce qu'ils ont fait en seconde période, la qualification est méritée», a réagi l'entraîneur des Gones. Pjanic voulait faire taire le Real l L'Olympique Lyonnais a donc sorti le Real Madrid en huitièmes de finale de la Ligue des Champions grâce à son match nul à Bernabeu hier soir (1-1). Après la rencontre, Miralem Pjanic, l'auteur du but lyonnais, était particulièrement satisfait d'avoir répondu à sa manière à l'arrogance affichée par les Merengues avant la rencontre. «Malgré la pression madrilène en première période, on a bien résisté, on a toujours été costaud. Ils avaient beaucoup parlé avant le match, et pas toujours de manière très respectueuse. ça nous avait énervés. On a répondu en se qualifiant», a réagi le milieu de terrain bosniaque. Rappelons que le défenseur madrilène Sergio Ramos avait pronostiqué une victoire 3-0 du Real. Guti : «Nous ne savons pas tuer un match» l «On a démontré que dans les matchs importants, nous ne savons pas tuer la partie. La solution est d'être plus une équipe au lieu de tant d'individualités. Maintenant il nous reste seulement à penser au championnat. L'équipe n'est pas sortie comme elle devait le faire. Ils ont joué plus haut en voyant que nous ne pressions pas comme avant le repos. Ça a été une mi-temps pour chaque équipe. Toutes les éliminations sont pénibles et celle-ci également.» Aulas : «C'est ma plus belle victoire» l L'Olympique Lyonnais s'est qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des Champions grâce à son match nul 1-1 en 8es de finale retour à Bernabeu hier soir. Pour Jean-Michel Aulas, cette qualification aux dépens du Real Madrid est tout simplement le plus beau moment de sa présidence. «Il faut féliciter l'entraîneur et les joueurs. Ce qu'ils ont fait ce soir (hier ndlr), c'est magnifique. Ils ont été récompensés de leurs efforts. Aller chercher la qualification sur le terrain du Real Madrid, c'est fabuleux. Depuis mon arrivée à la présidence de l'OL, c'est ma plus belle victoire», a indiqué le dirigeant rhodanien. Lloris : «C'est une grosse performance» l «Nous sommes toujours restés concentrés, on a laissé passer l'orage alors que le Real a joué un football de très haut niveau durant la première période. Ils ont manqué de réussite. C'est une grosse performance pour l'OL, on partage tous la même joie avec les supporteurs et les membres de l'équipe. Le plus important était de ne pas prendre ce deuxième but. Il y a eu le poteau bien sûr mais ça fait aussi partie de la réussite de notre côté.» Manchester United 4 - Milan AC 0 Les Rossoneri humiliés à Old Trafford Manchester United, déjà vainqueur 3-2 à l'aller à San Siro, n'a fait qu'une bouchée du Milan AC à Old Trafford (4-0). Les Red Devils ouvraient la marque à la 13e minute par l'inévitable Rooney. Sur un centre de Neville venu de la droite, l'attaquant mancunien, au point de penalty, plaçait une tête décroisée qui trompait Abbiati. Dès le retour des vestiaires, Rooney, encore lui, assommait définitivement les Rossoneri en doublant la mise. A la 47e minute, Nani, depuis le côté gauche, trouvait l'international anglais dans la surface qui devançait son vis-à-vis milanais et glissait le ballon du bout du pied au fond des filets. A la 58e minute, MU corsait encore un peu plus l'addition. Servi par Scholes sur le côté droit, Park parvenait à tromper Abbiati du bout du pied. A la 88e minute, Fletcher, de la tête, parachevait le succès de sa formation, sur laquelle il faudra assurément encore compter en Ligue des champions cette saison. Ferguson : «Sensationnel Rooney» l «On a fait une seconde période merveilleuse, s'est enthousiasmé Ferguson. On a très, très bien joué. Quand on joue sur ce rythme, on est difficile à prendre. Ce fut une performance très solide. Avec l'équipe dont je dispose, peu importe qui on affronte au prochain tour ! Rattraper les 42 buts inscrits par Ronaldo, c'est maintenant le défi de Wayne. Je suis heureux qu'il en soit à trente buts. Mais il continue de progresser. Ce soir, il a été sensationnel". Beckham : «C'était incroyable» l David Beckham a reçu un hommage appuyé d'Old Trafford : une ovation par les supporters de MU à son entrée et à la fin du match. «C'est une soirée décevante à cause de la défaite. Mais revenir ici, c'est quelque chose de spécial, a expliqué Beckham après le match. Ces acclamations, c'était incroyable. Je veux dire merci. C'était vraiment quelque chose d'incroyable. C'était agréable de revenir. Rooney a un talent tellement exceptionnel. Il est sans aucun doute l'un des meilleurs joueurs du moment, si ce n'est le meilleur, dans la classe d'un Ronaldo ou d'un Messi.» Leonardo : «Nous pouvons être fiers» l Malgré l'ampleur du score et la piètre prestation défensive de ses joueurs, l'entraîneur lombard Leonardo a néanmoins tenu à minimiser l'échec de l'AC Milan. Pour le technicien brésilien, la campagne européenne des Rossoneri a même été une réussite. «Manchester a fait un très grand match, a-t-il concédé. Quand on prend ce premier but si tôt en première période, ça devient très compliqué. C'est une victoire méritée de Manchester qui est en très grande forme. Il y a des choses à analyser. Mais on s'est créé des occasions. La tête de Ronaldinho aurait pu changer les choses. Je veux faire passer un message aux Italiens : ce score ne reflète pas ce que nous avons fait cette saison. Je pense qu'on a fait une bonne Ligue des champions, dont nous pouvons être fiers.» 254 M Euros partis en fumée l L'argent n'a pas fait le bonheur du Real Madrid en Ligue des champions : plus de 250 millions d'euros déboursés pour faire venir Cristiano Ronaldo, Kakà et les autres mais au final une cuisante sixième élimination consécutive dès les 8es de finale, hier, mercredi, contre Lyon. La claque est d'autant plus cuisante que cette année la finale de l'édition 2009-2010 de la C1 aura lieu le 22 mai dans le stade du Real Madrid, le Santiago-Bernabeu. Le scénario était pourtant idéal pour tout supporteur du Real : Florentino Perez, dernier président à avoir remporté une Ligue des champions (2002), est revenu aux affaires avec dans ses bagages deux récents Ballons d'Or, Kakà (2007) et Cristiano Ronaldo (2008), capables d'emmener le Real en finale dans son stade en 2010 pour remporter la 10e C1 du club. Mais après la Juventus Turin, Arsenal, le Bayern Munich, l'AS Rome et Liverpool, c'est au tour de Lyon d'anéantir très tôt, dès les 8es de finale, les rêves de victoires à deux chiffres du Real Madrid dans cette compétition. La pression sur la scène européenne, chaque fois plus grande pour faire oublier l'échec de la saison précédente, a, sans doute, été beaucoup trop forte cette année, avec une attente énorme au regard du lieu de la finale et du monumental investissement consenti. Doublement meurtri par la campagne 2008-2009, avec une élimination humiliante en 8es de finale par Liverpool (5-0 score cumulé) puis le succès du FC Barcelone, son grand rival, en finale contre Manchester United, le Real Madrid a voulu frapper un grand coup cette saison. Florentino Perez, le père des «Galactiques» (Figo, Zidane, Ronaldo et Beckham) de 2000 à 2006, a fêté son retour à la présidence du Real en recrutant leurs dignes successeurs. Habitué à engager chaque saison le meilleur joueur du monde, il a cette fois fait coup double d'entrée, avec Kakà (AC Milan) et Cristiano Ronaldo (Manchester United). Plus de 160 millions rien que pour ces deux-là (94 pour Cristiano Ronaldo, 67 pour Kakà). Et encore 35 millions pour Benzema, 30 pour Xabi Alonso, 15 pour Albiol, 5 pour Negredo (revendu ensuite à Séville), 4 pour Granero et 4 pour Arbeloa. Au total : 254 millions d'euros. Du jamais-vu pour une campagne de recrutement. Le Real peut toujours être sacré champion d'Espagne, devant le Barça. Mais après ce nouveau fiasco européen, sa saison est d'ores et déjà ratée.
