Tout en reconnaissant que le scandale qui a secoué la plus grosse société du pays a porté un coup à l'image de l'Algérie, le ministre a affirmé que la gestion de Sonatrach ne peut être remise en cause parce qu'il y a eu des erreurs commises par certains. En réponse à une question sur le fait que ce scandale ait pu porter atteinte à l'image de Sonatrach et ses dirigeants, Chakib Khelil a déclaré : «Bien sûr cela a atteint l'image de l'Algérie en quelque sorte parce que Sonatrach est le moteur et le revenu de l'Algérie.» Cependant, «je pense que la gestion de Sonatrach est aussi bonne aujourd'hui qu'elle l'a été auparavant. On ne peut pas remettre en cause cette gestion parce qu'il y a eu une erreur ou des erreurs de la part de quelques-uns», a dit le ministre. S'exprimant ce matin sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, Khelil a défendu les cadres de la compagnie. Selon lui, Sonatrach a d'«excellents cadres qui font leur travail quotidiennement». Même si «un cadre est un être humain qui peut être appâté par d'autres intérêts. Mais ils sont compétents, valables et très compétitifs avec les meilleurs cadres des autres sociétés internationales. On l'a prouvé non seulement en Algérie mais un peu partout dans le monde. Ils sont appréciés pour leur professionnalisme et capacités de travail. Plusieurs compagnies internationales essayent de nous extraire des compétences de nos sociétés». Toujours dans le même contexte, le ministre a indiqué qu'il faut améliorer les procédures d'appels d'offres pour éviter que ceux qui les appliquent prennent des risques d'interprétations ou autres et c'est un travail qui est en cours. Il a expliqué que des formations seront organisées au profit des cadres qui analysent et prennent la décision de l'attribution des marchés. «Car actuellement ils ne sont pas formés dans ce domaine. Nous avons mis en place un programme de formation. Il y a déjà 20 personnes qui ont été formées», a-t-il fait savoir. Evoquant, par ailleurs, la question du maintien ou non de la production actuelle de pétrole, le ministre a indiqué que «le consensus va être pour le maintien jusqu'à la prochaine réunion de l'Opep en septembre», ajoutant : «S'agissant du prix actuel, cette année c'est déjà beaucoup mieux par rapport à 2009. Les deux premiers mois on a eu 30% de revenus de plus que les deux premiers mois de 2009. Donc l'année s'annonce assez bonne et si on continue sur cette lancée, on aura des revenus pétroliers entre 45 et 55 milliards de dollars», a-t-il précisé. Il a également souligné que «tout laisse prévoir que les prix restent au niveau actuel ou même connaîtront une petite augmentation à partir du troisième trimestre, pour dépasser les 80 dollars».
