Carence n La faiblesse des capacités d'accueil et le rapport prix /qualité restent parmi les points noirs de la destination Algérie. «Nos capacités d'accueil sont parmi les maillons faibles de la destination Algérie d'une manière générale et pour laquelle nous travaillons à moyen et long termes dans le cadre de la stratégie de développement», a indiqué le directeur de la coopération au ministère du tourisme et de l'Artisanat, Abdelkader Gouti. «Il serait prétentieux de dire que nous allons résorber ce problème tout de suite et à l'occasion de la saison estivale 2010, toutefois, il y a lieu de signaler que, par rapport à l'année passée (2009), 5 000 lits supplémentaires seront mis à la disposition des estivants dans les régions balnéaires», a-t-il ajouté. Cependant, cette augmentation reste insuffisante. Et les infrastructures d'accueil sont toujours l'un des maillons faibles de la destination Algérie. Selon M. Gouti, l'Algérie dispose d'une capacité d'accueil de 80 000 lits, dont 10 000 seulement sont adaptés aux normes internationales, alors que nos voisins, à savoir la Tunisie et le Maroc, disposent entre 200 000 à 250 000 lits. «Une stratégie a été mise en place pour réaliser, d'ici à 2014, quelque 75 000 nouveaux lits adaptés aux normes internationales», a-t-il déclaré. S'agissant de la qualité, il a fait savoir qu'il existe une brigade de contrôle et d'inspection qui sillonnera quotidiennement le territoire national pour veiller à ce que des prestations de qualité soient proposées aux touristes nationaux et étrangers. Interrogé sur les efforts qui ont été faits pour rendre les hôtels et les stations balnéaires accessibles, notamment à la clientèle nationale, il a expliqué que ce problème ne se régente pas à travers des décrets ou des actes administratifs. «Ce qui règle le problème des prix et de la qualité, ce sont les marchés et la concurrence car nous sommes dans le cadre d'une économie libérale», a indiqué M. Gouti. Interrogé sur les algériens qui préfèrent passer leurs vacances chez nos voisins qui offrent de meilleures prestations et à des prix abordables, il a estimé qu'il n'est pas possible de comparer une grande destination touristique qui est la Tunisie, sans la nommer, avec une destination en voie de construction à savoir l'Algérie. «Nous sommes en train de nous construire, je vous donne rendez-vous d'ici à quelques années pour faire des comparaisons plus justes et plus objectives», a dit M. Gouti. «Demain, quand nous aurons entre 150 000 et 200 000 lits, le client va se réapproprier sa couronne de roi, et c'est lui qui choisira la meilleure prestation au meilleur prix, ce qui fera que les médiocres s'élimineront d'eux-mêmes», a-t-il conclu. En attendant la concrétisation des promesses du ministère du tourisme et de l'artisanat, les prix pratiqués dans notre pays demeurent très élevés par rapport à la qualité des prestations, mais aussi à ceux de nos voisins qui reçoivent un peu plus de un million de touristes algériens chaque année.