Poste n Quel que soit celui qui reprendra les Verts, il devra faire au minimum comme Saâdane, sinon mieux. C'est dire combien l'ancien sélectionneur avait placé la barre assez haut pour son ou ses successeurs. Qu'on le veuille ou non, celui qui sera à la tête des Verts dans les jours ou semaines à venir aura déjà pour mission première de qualifier la sélection nationale aux prochaines CAN Orange 2012 et 2013, mais aussi au Mondial brésilien de 2014. Ce qui n'est pas une mince affaire. «Cheikh» Saâdane avait réussi, lui, à donner à l'Algérie un statut de mondialiste, lui a permis d'occuper une place plus honorable au classement FIFA et à être dans la peau de favori dans son groupe qualificatif pour la CAN 2012. Il est donc aisé d'imaginer la difficulté de la tâche, celle non seulement de se maintenir au plus haut niveau, mais aussi de progresser et monter en puissance. C'est dire combien au niveau de la Fédération algérienne de football, l'on doit réfléchir doublement pour faire le choix le plus objectif et le plus porteur de réussites. Et puisque les candidatures sont maintenant ouvertes, un premier postulant s'est déjà manifesté officiellement : Philippe Troussier ou le «sorcier blanc», comme on l'appelle après son passage réussi en Afrique. En effet, intervenant dans l'émission ‘'Luis Attaque'' qu'anime l'ancien international français Luis Fernandez, Troussier n'a pas caché ses intentions de postuler pour le poste de sélectionneur de l'équipe nationale algérienne, après le départ de Rabah Saâdane. «Je suis disponible et candidat au poste de sélectionneur de l'équipe d'Algérie. Je suis prêt à relever ce challenge. Mais je n'ai pas été contacté même si j'entretiens de très bonnes relations avec Mohamed Raouraoua», a déclaré l'ancien sélectionneur du Japon, mais aussi du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Nigeria, du Maroc et du Qatar. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que Troussier montre son intérêt pour l'équipe algérienne car, il y a quelques mois, lors d'une longue interview accordée à un confrère sportif, il ne tarissait pas d'éloges sur les Verts et ses relations d'amitiés avec le président Mohamed Raouraoua. Ce dernier, et selon des sources proches de la fédération, semble vouloir pencher vers la solution d'un technicien étranger, au moment où un autre candidat frappe à la porte de la sélection, en l'occurrence Abdelhak Benchikha, le patron des équipes A' (qualifiée au CHAN 2011 au Soudan) et olympique. Le «général», surnom qui colle à Benchikha depuis son passage au Club Africain, en Tunisie, avec lequel il a décroché un titre de champion, après 12 ans de disette, devrait vraisemblablement coacher l'équipe lors de la prochaine sortie des Verts à Bangui, le 10 octobre, face à la République Centrafricaine, sans être assuré de la suite. Pour rappel, le nom de Benchikha avait déjà circulé en juin 2009, à la veille de la double confrontation contre l'Egypte et la Zambie, dans le cadre des éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial 2010, pour remplacer Saâdane en cas de déroute. Ce ne fut pas le cas après les succès des Verts qui ont permis au «cheikh» de poursuivre l'aventure avec les succès que l'on connaît. Aujourd'hui, la voie est libre pour Benchikha, une autre compétence algérienne, mais avec la condition d'un contrat de deux ans, soit jusqu'à la phase finale de la CAN Orange 2012, qui sera son objectif. L'urgent, préparer le match de Bangui l Les tractations vont bon train dans les coulisses avec, nous dit-on, le maintien du staff de Saâdane, jusqu'au match contre la Centrafrique avant un éventuel redéploiement. Selon toujours les mêmes sources, la FAF ne devrait pas trop tarder pour annoncer les premiers changements à venir à la tête de la sélection, surtout pour assurer l'intérim. Elle souhaiterait, en effet, prendre son temps pour repérer l'homme idéal, d'autant que, entre le match de la Centrafrique et le Maroc, il y aura cinq mois de relâche. Ce qui est sûr, c'est que le nouveau sélectionneur sera le 17 novembre sur le banc pour diriger les Verts face au Luxembourg en amical. Toujours de source crédible. Quant à Saâdane, en haut lieu, une question revient, celle de savoir qui lui a «forcé» la main, le poussant à démissionner vu qu'aucun des sélectionneurs des équipes nord-africaines, toutes en déroute le week-end dernier (Maroc, Tunisie et Egypte), n'a bougé de son fauteuil. L'intégration Yebda s'est entraîné avec Naples l Le milieu international algérien, Hassan Yebda, a effectué dimanche sa première séance d'entraînement avec sa nouvelle équipe, le SSC Naples, en prenant part à un match test, a rapporté hier lundi le site officiel du club napolitain. Sous le regard attentif de l'entraîneur Walter Mazzari, Hassan Yebda, qui a rejoint son équipe après avoir participé avec la sélection nationale au match face à la Tanzanie, a joué la totalité de ce match entre les joueurs de l'équipe. Le SSC Naples, 6e au classement lors de la dernière édition du Calcio, prépare la réception de Bari pour le compte de la 2e journée de la série A. Le milieu défensif des Verts devrait effectuer son baptême du feu à l'occasion de cette rencontre et profiter de l'absence de Michele Pazienza, qui revient de blessure, et de Manuele Blasi, suspendu, pour porter pour la première fois le maillot bleu ciel. La rencontre de dimanche entre Naples et Bari devrait donc connaître un duel 100% algérien entre, d'un côté, Yebda et, de l'autre, Abdelkader Ghezzal, qui a fait ses débuts avec son nouveau club Bari lors de la victoire contre la Juventus à l'occasion de la première journée (1-0). Lors de la 1re journée, Naples est allé tenir en échec la Fiorentina sur son terrain (1-1). Le transfert Karim Boudiaf à Lekhwiya l L'international espoir algérien Karim Boudiaf, 19 ans, s'est engagé en faveur du club qatari de Lekhwiya, entraîné par l'ancien international Djamel Belmadi. Formé au FC Lorient, Boudiaf évoluait au sein de l'équipe réserve de l'AS Nancy durant les deux dernières saisons, sous la conduite de l'Algérien Rachid Maâtar. Hier, l'ex-Nancéen était titularisé en milieu de terrain avec sa nouvelle équipe. Lekhwiya s'est incliné en finale de la Coupe du Sheikh Jassem après avoir perdu (1-0) contre Al-Arabi. Boudiaf a été expulsé à la 65'. La Qatar Stars League compte déjà plusieurs joueurs algériens : Nadir Belhadj (Al-Sadd), Yazid Mansouri (Al-Sailiya), Rafik Saïfi (Al-Khor) et Boualem Khokhi (Al-Arabi). Hommage Un match sera organisé en son honneur Le grand Zerga n'a pas été oublié Poursuivant sa mission caritative à l'adresse des anciens joueurs, entraîneurs et autres dirigeants du football national, l'association des anciennes gloires du football algérien des années 1999-2000 (AAGFA), présidée par Nacer Bouiche compte organiser un tournoi le 17 septembre prochain au stade Omar-Hamadi de Bologhine à l'honneur d'Abdelkader Zerga, ancien gardien du MC Alger et de l'USM Alger. Le président des Rouge et Noir, Saïd Allik, a donné son accord pour l'organisation de cet événement qui vient dans la continuité de ceux dédiés aux défunts Kheddis, Abdelouhab, Aouis, Benfaddah, Hammimi et autre Benmiloudi, et tout récemment Abdelkader Bahmane. Les organisateurs rendront publique, dans les prochains jours, le programme de ce tournoi, les noms des équipes participantes et la liste des joueurs qui y prendront part. En attendant, l'illustre gardien volant est souffrant d'une maladie et s'est même vu amputer la jambe droite, il y a quelques jours, au service Bicha au niveau de l'hôpital Mustapha-Bacha d'Alger. Mais cela n'a rien réduit de son courage et à sa dignité, lui qui a reçu il y a trois jours le désormais ex-sélectionneur national Rabah Saâdane, accompagné de Bouiche Nacer et de notre confrère Bendali, mais aussi d'autres amis, anciens coéquipiers et membres de la famille qui passent régulièrement afin de le soutenir dans ces moments difficiles. Mais Zerga, qui a fait ses débuts au Club Africain, en Tunisie, où il avait comme remplaçant un certain Saci Attouga, avant de rejoindre le Mouloudia d'Alger après l'indépendance (1964) compte plusieurs sélections en équipe nationale, où il a affronté le Brésil de Pelé en 1965 et pris part aux Jeux de l'Amitié à Dakar, la même année. Le destin l'emmènera par la suite à l'USMA, au début des années 1970, où il jouera la fameuse finale de la Coupe d'Algérie en 1973 qu'il perdra face à son ancienne équipe, le MCA, sur le score de 2 à 4 au stade du 5-Juillet. Après sa carrière de footballeur, il aura à entraîner le club du SC Miliana avant de se retirer pour suivre une carrière professionnelle à l'ex-Sonelec d'où il a pris sa retraite quelques années après pour une modeste petite pension. Aujourd'hui, ses amis, les membres de sa famille et surtout les anciens footballeurs qui l'ont connu ne veulent pas le laisser tomber, notamment à travers l'initiative prise par l'AAGFA qui va non seulement l'honorer dans quelques jours, mais aussi susciter une aide conséquente de la part de plusieurs parties pour permettre à Zerga de passer ce qui lui reste à vivre décemment et loin de la précarité que connaissent souvent les anciens footballeurs.
