Débrayage n Le complexe sidérurgique ArcelorMittal d'El-Hadjar est paralysé ce mercredi par une grève générale. Ce mouvement, observé sans préavis, avait été précédé, lundi, d'un premier débrayage au niveau de quelques ateliers avant d'être suivi d'un second, hier, touchant l'aciérie à oxygène n° 2, l'unité de maintenance industrielle et l'atelier de galvanisation. Les revendications des travailleurs ont trait à la réouverture du siège du syndicat d'entreprise, au «retour en toute sécurité» du secrétaire général de ce syndicat et à la reprise des négociations sur les augmentations de salaires et des primes. Les grévistes exigent également de la direction générale d'ArcelorMittal Annaba «d'assurer la sécurité dans les sites de travail» et de «procéder à la régularisation de la relation de travail de près de 300 employés versés dans l'activité de sous-traitance et arrivés en fin de contrat, en vertu d'un accord signé avec l'employeur». «Nous avons donné un ultimatum à la direction générale d'ArcelorMittal Annaba pour satisfaire nos revendications. Si ces dernières ne sont pas satisfaites d'ici au 10 octobre prochain, nous paralyserons totalement le complexe», ont menacé avant-hier les travailleurs. Rappelons que le siège du syndicat d'entreprise avait été fermé et les négociations sur les augmentations salariales et les primes suspendues, à la suite d'un conflit qui oppose, depuis août dernier, le Syndicat d'entreprise au Comité de participation (CP) à cause d'une question de «représentativité». De son côté, le CP dont plusieurs membres avaient organisé, lundi dernier, une action de protestation devant le siège de l'Union de wilaya Ugta, continue de revendiquer la «dissolution» du syndicat d'entreprise et de son bureau exécutif. Contacté, avant-hier par un confrère, Mohamed Guedha, le porte-parole de la direction générale d'ArcelorMittal Annaba, a confirmé l'information portant sur les deux précédents débrayages en précisant que «le débrayage observé par le personnel sous-traitant qui s'est déplacé depuis le siège de la direction générale au Haut Fourneau n'a eu aucun impact sur la production puisque le HF est à l'arrêt programmé de 36 heures pour des raisons de maintenance». L'usine ArcelorMittal Annaba emploie quelque 6 000 travailleurs pour une capacité théorique de production de l'ordre de deux millions de tonnes d'acier liquide par an. Le complexe a déjà été affecté, cette année, par deux grèves générales en janvier pour une durée de 9 jours et en juin dernier.