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Entretien avec Biyouna
«J?ai un projet de film en France»
Publié dans Info Soir le 06 - 04 - 2004

Vedette Personnage d?une grande notoriété, icône populaire, Biyouna, voire «Tata Biyouna» pour les intimes, ne cesse de surprendre son public par un jeu de plus en plus vrai.
InfoSoir : Biyouna change carrément de personnage. Elle ne joue plus la «boniche»?
Biyouna : En effet, dans Viva Laldjérie, j?interprète un autre rôle. Cette fois-ci, je suis sortie du stéréotype. J?en avais assez de jouer les femmes de ménage. Lorsque le réalisateur, Nadir Moknèche, m?a contactée, je lui ai demandé de me trouver un autre personnage que celui de «boniche», alors il m?a proposé le rôle de Papicha. D?ailleurs, ce personnage me va bien, parce qu?il s?agit d?une danseuse, et moi je l?étais. J?étais danseuse et chanteuse à la fois. Cela me replonge dans des souvenirs.
Parlez-nous de Papicha ?
C?es une ancienne danseuse de cabaret. Mon personnage est resté, malgré l?âge, violent, provocateur et irrévérencieux. D?ailleurs, elle finit par reprendre la scène. C?est aussi un personnage malheureux, parce qu?il a perdu l?amour de son mari, de son public ainsi que toute sécurité, en abandonnant sa maison de Sidi Moussa, un village infesté par les terroristes pour venir s?installer à Alger. C?est un personnage malheureux parce qu?il dépend de sa fille, elle devient la «fille de sa fille». Papicha est aussi un personnage nostalgique qui vit dans le passé, à travers ses souvenirs d?ancienne danseuse de cabaret, lorsqu?elle était admirée et adulée par le public, notamment par les hommes.
Que pensez-vous du film ?
Je le trouve formidable non pas parce que j?y joue, mais parce qu?il traite de sujets qu?aucun autre réalisateur n?a osé aborder. Nadir Moknèche brise les tabous. Il va au fond des choses. C?est quelqu?un qui ose, et il a osé dans ce film, en parlant de la prostitution et de l?homosexualité. Il met à nu la société algérienne.
Qu?a de particulier Viva Laldjérie ?
La spontanéité et la franchise. C?est un film qui met en scène une ambiance à l?accent algérois. Il montre la beauté de l?Algérie, la révélant dans sa vérité et son authenticité. Une Algérie avec ses vices et ses fantasmes. Contrairement aux films que nous avons l?habitude de voir, Viva Laldjérie ne montre pas la femme algérienne traditionnelle et soumise. Bien au contraire, le film montre une Algérie ordinaire, moderne, jeune, qui veut vivre. Et c?est pour cette raison que j?ai accepté d?y jouer. Parce que c?est un film qui reflète notre réalité, et Nadir Moknèche a su comment cerner, sans tomber dans le stéréotype, le fond de notre société.
Certains disent que le film est vulgaire. Qu?en pensez-vous ?
Je ne comprends pas, le film n?a pas été encore projeté, et voilà que des gens se permettent de le critiquer. Je ne crois pas que Viva Laldjérie soit un film vulgaire. C?est un film réaliste. Il montre la société algérienne dans son réalisme le plus cru. C?est un film qui dénonce l?hypocrisie de notre société et que les gens ne cessent de cultiver, il dénonce une société qui ne cesse de se cacher derrière les apparences. Ce n?est pas parce qu?il aborde la prostitution et l?homosexualité qu?il est vulgaire. Ce sont des phénomènes qui existent chez nous.
C?est la deuxième fois que vous travaillez avec Nadir Moknèche. Qu?est-ce que cela vous a apporté ?
J?ai connu Nadir Moknèche en 1999, lorsqu?il m?a sollicitée pour jouer dans son film Le Harem de Mme Osmane et, depuis, nous sommes amis. C?est donc la deuxième fois que je joue dans un film de Nadir Moknèche. Cela m?a apporté beaucoup de choses. D?abord, j?ai appris, avec lui, à ne pas travailler avec n?importe qui. Ensuite, j?ai appris à mieux jouer, à améliorer mon talent de comédienne. Il m?a ouvert les portes à l?étranger, donc à avoir une nouvelle approche du cinéma, le vrai cinéma, un cinéma professionnel. Avec Nadir Moknèche, on apprend le jeu et la créativité.
Avez-vous d?autres projets ?
Il y a, en effet, un projet de film. Il sera tourné à Toulon, en France. Le film, La Rue des figuiers, sera réalisé par une Beurette, Yasmina Yahiaoui.
C?est l?histoire de jeunes beurs qui ont le mal de vivre, parce qu?ils restent encore attachés à une mentalité qui n?existe plus chez nous. Ils sont tiraillés entre une algérianité datant des années 1950 et une francité non assumée.


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